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lundi 18 juin 2007

Les clignotants sont au rouge », selon Moustapha


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Le Sénégal n’est pas loin du gouffre si les déclarations du secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp) se confirment. Moustapha Niasse a, lors de la célébration du huitième anniversaire de l’appel du 16 juin, samedi dernier, fait un diagnostic sans complaisance et « alarmant » de l’économie et des finances publiques tout en proposant des solutions.
Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse a, à la loupe, ausculté à l’image des médecins l’état de l’économie et des finances publiques nationales. Il n’a rien laissé au hasard. Avec des chiffres, des constatations et une documentation « claire et précise », le leader des progressistes a présenté les maux dont souffrent l’économie et les finances publiques tout en tentant de proposer des solutions. Moustapha Niasse a profité du huitième anniversaire de son appel du 16 juin dont le thème a porté sur « la crise énergétique et la demande sociale » pour attaquer singulièrement la gestion du pouvoir actuel presque sur tous les plans notamment économique. Il a commencé par le taux de croissance qui, selon lui, est réellement de 3 %. « Le taux de croissance de l’économie qui tournait autour de 5 % entre 2000 et 2005 est passé à moins de 3 % en termes réels en 2006. En 2007, ce taux ne sera certainement pas plus élevé, du fait de la très mauvaise campagne agricole 2006-2007, de la destruction de la filière arachidière et de la crise des secteurs de la pêche, de l’élevage, de l’énergie et des industries chimiques », a déclaré le secrétaire général de l’Afp en arrivant à cette conclusion préliminaire : « c’est dire que la politique dite de croissance accélérée avec des taux annuels annoncés de 7 à 8 %, à partir de 2007, a littéralement échoué ». Il a ajouté que « l’inflation, évaluée par l’évolution de l’indice du niveau général des prix, est passée, de 1,7 % en 2005 à 1,9 % en 2006, bien que le taux n’ait de signification, en fait, que pour les macro-économistes partisans d’une politique monétaire rigoureusement encadrée ». Moustapha Niasse de proposer la mise en place au sein de l’Alliance nationale des cadres progressistes (Ancp), un Observatoire du pouvoir d’achat, du coût et des conditions de la vie. Selon lui, cet organe qui aura pour mission d’évaluer, périodiquement, à l’attention de leurs militants comme de leurs sympathisants, l’évolution réelle du coût de la vie et du pouvoir d’achat dans les différentes régions du pays, dans le but de les aider à comprendre ces mécanismes.
Situation « inquiétante » des finances
Le membre de la conférence des leaders du Front « Siggil » Sénégal, principal regroupement politique de l’opposition est d’avis que « les conséquences de la décroissance de l’économie, celles de la paupérisation accélérée des populations les plus vulnérables ont mis le système financier sénégalais dans une situation très inquiétante et particulièrement précaire pour le pays. Et le Sénégal ne sera une nation émergente que par la mise en place d’un système financier sain et performant ». La transition est ainsi toute trouvée pour passer au peigne fin l’état des finances publiques du pays. « L’Etat rencontre d’énormes difficultés de trésorerie qui augmentent le niveau de la dette intérieure », a renseigné le leader de l’Afp. Il a ajouté, sur la même lancée que « les augmentations sauvages et démesurées des dépenses de transferts exceptionnels pour gérer - et gérer mal - la situation des populations sinistrées, le plan Jaakay ayant été un échec, la situation des entreprises en difficulté dans le secteur de l’énergie comme la SAR et la SENELEC, celle du secteur des industries chimiques comme les ICS, se sont faites au détriment des investissements qui étaient programmés pour l’agriculture, pour l’élevage, pour la pêche, pour l’éducation, pour la santé, pour le développement social et la solidarité nationale ». Moustapha Niasse de révéler que « tous ces secteurs ont subi des prélèvements substantiels sur leurs dotations budgétaires, pour un montant total supérieur à 100 Milliards au cours d’une seule année budgétaire, celle de 2006 ». Mieux, a-t-il poursuivi, « ces dépenses de transfert ont été effectuées à une période où le Trésor public a été amené à pré-financer des travaux d’infrastructures routières, celles de la Corniche Ouest notamment, pour des raisons à la fois électoralistes et démagogiques. On a vu le résultat », rajoute-t-il.
« Provision insuffisante des chèques du trésor public »
Le secrétaire général de l’Afp a, aussi décrié le niveau d’endettement qui s’élève selon lui, à « plus de 200 Milliards, avance-t-on ». Il a, en outre, souligné « selon des faits précis et vérifiables que des chèques du Trésor servis à des fournisseurs en règlement de leurs créances sur l’Etat reviennent impayés, pour provisions insuffisantes, sur des montants inférieurs à 10 Millions de francs cfa, des propriétaires de logements conventionnés par l’Etat ne sont pas payés depuis trois trimestres, c’est-à-dire 9 mois sur 12. Il existe aussi des bons du Trésor arrivés à échéance sont parfois impayés. C’est ainsi que pour les bons émis en 2006, l’encours à 60 jours était de 25 Milliards à la date du 7 juin 2007 ». Toujours dans ce lot de révélations : « les ICS n’ont pas encore remboursé les 15 Milliards d’emprunt 2006 garanti par l’Etat. L’emprunt d’Etat de 45 Milliards émis en juillet 2005, échéance juillet 2010, n’avait connu, à la même date du 7 juin 2007, c’est-à-dire il y a une semaine, aucun début de remboursement. Ainsi, le stock d’encours reste à 45 Milliards ». Bref, les finances publiques et le Trésor sont aujourd’hui dans une situation alarmante, eu égard à l’importance des engagements pris par l’Etat à la veille des élections, pour calmer le front social et pour relancer ses grands chantiers. De l’avis de Moustapha Niasse, cette situation appelle, sans délai, des mesures de redressement. « Ces mesures doivent être de vraies mesures », a-t-il martelé. A l’appréciation des méthodes de gestion actuellement utilisées par Me Abdoulaye Wade, il est constant que le Gouvernement envisage, selon lui, d’augmenter les recettes fiscales, de privatiser certaines entreprises rentables du secteur public ou parapublic comme la Sonatel, la Lonase et le Port de Dakar, d’augmenter l’endettement privé intérieur ou extérieur ou les deux à la fois.

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