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mardi 13 novembre 2007

mardi 6 novembre 2007

MOUSTAPHA NIASSE SUR LE RETARD ÉCONOMIQUE ACCUSÉ PAR NOTRE PAYS:«C'est la formation des Sénégalais qui est à faire»

Dans la seconde partie de cette interview, Moustapha Niasse revient, entre autres sujets, sur le retard accusé par un pays comme le Sénégal comparé à la Tunisie। Il explique ce retard par un déficit en matière de formation.

Croyez-vous encore en des assises nationales alors que le régime en place n'en veut pas visiblement ?Les Assises nationales ont été proposées par l'opposition. C'est une idée généreuse. On devrait pouvoir aller aux assises nationales mais elles ne doivent pas être un cadre qui sera défini, occupé, mise en oeuvre et performé par l'opposition encore moins par les partis politiques. Les assises nationales, il doit en être fait une appropriation qui soit celle du peuple. L'opposition et les partis politiques doivent être une minorité parmi les composantes de cette assemblée. Une minorité par rapport à la société civile, aux travailleurs, aux paysans aux masses retraitées, aux chômeurs, aux jeunes, aux étudiants, aux femmes, aux milieux religieux, etc. C'est cette grande majorité du peuple sénégalais qui doit constituer ces assises. En ce moment, les assises ne seront pas l'affaire de partis politiques mais du peuple. J'ai toujours défendu cette conception. Si les assises nationales dépassent un cadre de parti aucun parti politique ne serait fondé pour refuser d'y participer. Il faut que cela soit l'affaire du peuple. Je vous demande d'éviter de comprendre que ceci est un appel à Wade, je ne fais aucun appel à Wade. Ni au nom de l'Afp ni en mon nom. Et si Wade faisait appel à moi aujourd'hui dans les conditions actuelles, je refuserais de répondre à son appel. C'est clair ! Il faut qu'on s'élève tous et que ces assises nationales s'organisent sans conditions préalables. Si on est tous d'accord sur la situation dans laquelle se trouve le Sénégal et qui explique d'ailleurs son réveil avec sa dernière sortie pour s'adresser à la nation en reconnaissant que les Sénégalais vivent dans des conditions insupportables en ce moment. Les assises nationales n'ont pas besoin d’être précédées de conditions parce c'est le peuple entier qui se lève et le peuple ne peut pas se poser à lui-même des conditions pour la tenue de concertations qui va dépasser les intérêts partisans. Il faut dépasser cela. J'ai une vision qui est très profondément basée sur des valeurs solides qui ont toujours fait la force du peuple sénégalais. L'idée a été présentée de manière tellement approximative que le pouvoir a peur de ces assises nationales comme s'il devait s'agir d'assises pour faire le bilan du gouvernement et prendre des sanctions à son encontre. Il faut s'élever sur les hauteurs, rester grand et aller avec grandeur vers la solution des problèmes du Sénégal. Vous aviez prédit ce qui se passe aujourd'hui en disant ici à la même période que les caisses de l'Etat sont vides...Oui, je vous l'avais dit. On ne peut pas diriger un pays par la fiction. Fiction, dites-vous ?Vous savez, est fiction toute proposition dont l'auteur qui la formule est plus convaincu que quiconque que cette promesse ne va pas se réaliser. Je ne veux pas revenir sur les détails parce que cela ne sert à rien. J'aimerais m'élever sur les hauteurs. On s'attendait certes à cette situation mais si rien n'est fait, elle sera plus difficile dans un an parce que le Sénégal sera dans une situation de banqueroute totale. Cette banqueroute n'est pas seulement une notion financière, c'est aussi une notion morale. Et le Sénégal sera bloqué. Je le répète, il faudrait que nous cessions de nous bercer d'illusions. Nous devons nous dire encore une fois que toute journée qui est perdue, est perdue pour toujours. Mais, il est encore temps de redresser les choses. Evidemment, quand tu dis ça, certains vous diront au Sénégal : " il pense à entrer dans un gouvernement". Je le dis, moi je ne veux entrer dans aucun gouvernement. Par ailleurs, je ne veux envoyer aucun des membres de mon parti dans aucun gouvernement.Il y a des moyens de régler ces genres de situation. Le genre de crise que nous traversons aujourd'hui s'est produit ailleurs et il a été réglé. Ce n'est pas à travers des nominations d'un ou d'une telle à un poste de ministre ou de chargé de tel que nous allons régler les problèmes du Sénégal. Il faut s'oublier. Le Sénégalais doit comprendre que celui qui a une expérience, un savoir-faire, une expérience politique, économique, pratique ou autre, qu'il doit aider le Sénégal. Si nous sommes capables de nous oublier, d'oublier les conditions matérielles dans lesquelles certains souhaiteraient vivre, et d'oublier qu'il faut se faire une carrière en étant sous l'ombre d'un autre, nous serons capables d'aider notre pays. Il faut également que les tenants du pouvoir n'aient pas peur comme disait Jean Paul II : "N'ayez pas peur". Il ne faut pas qu'ils aient peur. D'une manière ou d'une autre ils seront remplacés un jour par nous ou par d’autres, c'est Dieu qui décidera. Ceux-là, s'ils sont des citoyens sénégalais, des patriotes sérieux, ils ne prendront pas le pouvoir par la voie des urnes pour organiser des procès comme à Prague, au temps du pire communisme. Justement, n'est-ce pas là une raison de crispation dans l'éventualité d'une nouvelle alternance ?Vous savez, le délinquant a toujours peur du gendarme de telle sorte que quand il voit la couleur de ce dernier, il a tendance à courir. Le délinquant a toujours peur. Mais si le délinquant a peur, c'est son affaire pas celle du gendarme. Je suis une autorité morale comme beaucoup de Sénégalais. Je n'ai aucune raison d'avoir de la rancune contre qui que ce soit. Combien de gens ont quitté l'Afp pendant deux ou trois ans et qui sont revenus ? Nous les avons accueilli les bras ouverts. Je ne connais pas la rancune, d'abord parce que je suis un croyant, je suis un Imam, et un talibé (ndlr discipline) de Cheikh Ahmeth Tidiane Chérif. Ce serait la même chose si j'étais mouride ou Khadre. Je ne menacerai personne. Je ne poursuivrai personne. Ce sera entre eux et l'Etat et non entre eux et moi. C'est dire que je ne connais pas la rancune et ceux qui me connaissent bien peuvent en témoigner. Certains m'ont trahi, d'autres m'ont attaqué, certains m'ont vilipendé et je les rencontre. Il y en a des dizaines et je les reçois à nouveau chez moi. Nous sommes en Tunisie, un pays qui a de bons chiffres de développement. Et pourtant nous sommes partis en même temps. Qu'est-ce qui a freiné le Sénégal ?La Tunisie et le Sénégal avaient au niveau de chacun des deux pays des populations de six millions d'habitants. Nous avions le même niveau de développement d'après les statistiques de la Banque Mondiale. La Tunisie depuis l'époque de Bourguiba a beaucoup investi dans une éducation et une formation de qualité. Essentiellement fondées sur deux plans : les humanités pour connaître l'histoire du monde et son évolution et les disciplines scientifiques pour entrer dans la société du savoir. Celle de la modernité. Le miracle tunisien provient en ce que les Tunisiens ont été formés aux sciences modernes, aux disciplines de technologie allant vers l'avenir sans perdre leurs racines à partir d'une formation de base qui leur a permis de savoir ce que Jugurtha avait fait, ce que Hannibal avait fait. Aujourd'hui le Sénégal devrait reprendre la tension morale que Senghor avait créée, qu’Abdou Diouf a essayé de maintenir mais qui a été abandonné. Puisqu'on casse de l'étudiant, de l'élève, du professeur, du syndicat, les Sénégalais ne sont plus dans les conditions qu'il faut pour entrer dans la société du savoir. La Tunisie forme chaque année cent mille ingénieurs informaticiens et ce sont de jeunes Tunisiens qui font la comptabilité des sociétés américaines en Californie. Pendant qu'il fait jour ici, les Américains dorment et quand ils se réveillent, les jeunes Tunisiens et les jeunes Indiens ont déjà traité la comptabilité des sociétés de Californie sans avoir besoin de bouger ni de Tunis ni de New Dehli. Pourquoi n'irait-on pas vers cette direction ? On s'accroche au numérique mais c'est théorique, c'est la formation des Sénégalais qui est à faire. Les Tunisiens ont eu l'intelligence d'aider les classes moyennes à entrer dans l'économie moderne. Les classes moyennes tunisiennes ont pris en charge le développement encadré par les élites et soutenu par les pouvoirs publics. Voilà pourquoi la Tunisie d’aujourd'hui est un pays qui a réussi et qui est entrée dans l'émergence économique et qui est un pays moderne. Regardez la ville de Tunis. Vous allez à Nabeul, Monastir, Sousse, vous trouverez le même niveau de développement parce qu'il y a une démocratisation de la politique d'aménagement du territoire qui met les régions sur un même niveau d'égalité. Il faut qu'on le fasse au Sénégal : une vraie politique d'aménagement du territoire.

Moustapha Niasse sur les mesures de Wade : 'Je suis prêt à aider mon pays mais je ne cherche ni poste ni rénumération'

En séjour présentement dans la capitale tunisienne, le leader de l'Alliance des forces de progrès (Afp) Moustapha Niasse a bien voulu se prononcer sur la situation du pays suite à la dernière sortie du Président de la République. Il s'est entretenu exclusivement avec les journalistes sénégalais présents dans la capitale tunisienne car il est rigueur pour lui de ne jamais se prononcer publiquement sur les problèmes du pays hors du Sénégal. Il a tenu à faire part de sa disponibilité à aider le Sénégal qui a des difficultés comme en atteste le président lui-même. Mais il faut que les conditions soient réunies... EntretienMatin: Comment appréciez-vous la dernière sortie du président Wade ? Moustapha Niasse : J'ai appris de Tunis comme tous les Sénégalais que le président de la République dans une adresse à la nation, hier soir, a annoncé un certain nombre de mesures। Parmi celles-ci, l'on cite la réduction des ministres du gouvernement sénégalais, mais également quelques mesures sur le train de vie de l'Etat et des recommandations qu'il aurait faites pour inviter les Sénégalais à réduire leur consommation d'électricité et d'énergie en général। Le Sénégal a aujourd'hui plus que jamais besoin d'apaisement। D'apaisement parce que les Sénégalais doivent être mis dans les conditions les meilleures pour pouvoir ensemble se livrer à une introspection qui conduise vers une concertation à tous les niveaux, toutes classes et toutes catégories sociales confondues pour trouver des solutions définitives aux questions qu'ils se posent, surtout par rapport aux problèmes de leur vie quotidienne। C'est tant mieux si le chef de l'Etat se trouvait un jour en mesure de mettre en application les intentions et les mesures qu'il annonce. Comme le budget de l'Etat n'est pas encore soumis à l'Assemblée nationale, le budget 2008 n'étant pas ainsi un budget réel, il devrait aussi annoncer la réduction du projet d'enveloppe budgétaire allouée à la présidence de la République. En effet, il a été constaté que l'augmentation du budget de la présidence de la République se chiffre à plusieurs dizaines de milliards de nos francs. Ce serait une mesure de sagesse qui irait dans l'esprit et dans la direction des annonces qu'il a faites. Même si je ne veux pas polémiquer, je pense que c'est une mesure normale. Le président de la République devrait être également en mesure de rassurer les Sénégalais de manière définitive sur sa décision qui pourrait être une bonne d'écarter toute idée d'acquérir un avion nouveau à 60 milliards de francs Cfa pour ses déplacements. Il devrait de la même manière annoncer qu'il n'a jamais pensé ou qu'il pense plus à l'achat d'un Challenger canadien qui va coûter 35 milliards de francs Cfa. L'un dans l'autre, on n'est pas loin de 100 milliards de francs Cfa. Qu'il annonce que ces idées-là sont écartées définitivement. Il a annoncé une baisse des salaires en même temps qu'une baisse de certains prix. Estimez-vous que les proportions ont été respectées pour réduire réellement la cherté du coût de la vie ? Je vais vous parler en temps qu'économiste parce j'ai dirigé le gouvernement deux fois et j'ai été ministre pendant de longues années et depuis 25 ans, je suis opérateur privé, présidant beaucoup de conseils d'administration et gèrant des sociétés. Le président de la République n'est pas en mesure aujourd'hui de décider de réduire le prix de certaines denrées sauf à revenir sur les augmentations récentes ; cela est possible à mesure qu'il trouve dans les mécanismes de régulation des prix, des ressources additionnelles pour compenser les pertes que subiront les sociétés si ces sociétés qui vendent les produits ont acquis ces produits selon une structure de prix donnée, ce sera une question de calcul économique. Les sociétés ne peuvent pas vendre à moins d'un niveau donné. Parce que la structure des prix, c'est tous les ingrédients qui permettent de fixer le prix de revient d'un produit donné, on y ajoute une marge bénéficiaire qui intègre en plus les taxes que l'état perçoit: c'est ça qui fait le prix total. Donc le président de la République peut, pour les mesures d'augmentation des salaires qui ont été prises depuis sa réélection, revenir sur cela s'il trouve les mesures additionnelles pour réaliser les compensations et les équilibrages. Cela est possible techniquement. Pour les salaires, ils sont fixés à partir de points d'indice et de paramètres qui sont liés au coût de la vie. C'est de cette manière-là que les salaires qui ont été augmentés l'ont été. Par contre, il y a certains salaires qui ont doublé voire triplé pour une minorité de Sénégalais parce qu'ils occupaient des postes ou évoluaient dans des catégories professionnelles dont peut-être le pouvoir avait besoin pour les élections passées. Là c'est son problème. C'est lui qui avait personnellement décidé d'augmenter ces salaires-là, à lui de négocier avec ces catégories socio-professionnelles qui sont une minorité infime parmi les salariés pour leur dire qu'il les ramène à la normale. Ceci n'a rien à voir avec une mesure globale de réduction des salaires des Sénégalais. Parce qu'il peut décider de réduire les salaires des fonctionnaires de la fonction publique mais il ne faut pas oublier que le salaire est un droit acquis. Le salaire appartient au patrimoine du fonctionnaire et ses droits acquis, on ne peut pas les attaquer, on ne peut pas les violer, on ne peut lui créer un obstacle ou les réduire à moins que cela ne le soit selon une procédure prévue par la loi. Première difficulté. Deuxième difficulté, le président de la République n'est pas en mesure de réduire les salaires des travailleurs du secteur privé. Quid de cela ? Si on réduit les salaires comme mesure d'économie en maintenant les prix ou en réduisant les prix des denrées de manière très limitée, il y n'aura pas d'effet ou au contraire ce sera catastrophique. Donc, il y a une question de calcul économique, de ratio comme on dit en droit économique entre le revenu et le coût des denrées de premières nécessités. Estimez-vous qu'il est possible de prendre encore de nouvelles initiatives pour régler les problèmes du Sénégal ? Le président de la République devrait voir, sans avoir besoin de les intégrer dans son cabinet ou dans son gouvernement, comment il pourrait s'adresser à des compétences sénégalaises de manière totalement gratuite et sans qu'il n'y ait gouvernement d'union nationale élargi ou non. Qu'il demande aux compétences sénégalaises de l'aider à régler les problèmes de l'énergie, mais que ce soit gracieux et que cela n'empêche pas ces Sénégalais d'avoir leurs idées, leurs options, leurs choix de société et que ce soit dans une dynamique de globalisation des capacités de réflexion des Sénégalais et de créativité de modes nouveaux de pensée et d'action pour sortir le pays du marigot au fond duquel il est enlisé. Il semblerait, d'après ce qui m'a été dit de Dakar, que son allocation d'hier était profondément empreinte de sincérité et c'est tant mieux pour les Sénégalais et c'est tant mieux pour notre pays. Mais je crois que le président de la République doit s'ouvrir non pas en termes d'intégration ou de nomination de qui que ce soit, il doit s'offrir vers la réflexion, l'échange d'idées sans que cela ne conduise encore une fois à responsabiliser des gens parce que la plupart des compétences sénégalaises reconnues aujourd'hui - il y en a de par le monde comme au Sénégal - n'ont pas besoin de poste, ni de salaire ni d'autre forme de rémunération ou de récompense pour se lever et aider leur pays. Etes-vous prêt à donner un coup de main en tant que compétence ? Il n'y a aucun problème. Je suis prêt à aider, non pas le président de la République, mais les Sénégalais. Mais je ne veux aucun poste. Je ne veux aucune position. Je ne veux aucune rémunération. Et je ne cherche aucune responsabilité à caractère officiel ou officieux. Et je ne suis pas le seul. Il y a des dizaines de Sénégalais au Sénégal comme ailleurs dans le monde qui sont prêts à aider ce pays si les conditions sont créées. Quand les gens parlent de gouvernement d'union nationale, mais c'est pour aller où ? Vous croyez que quarante personnes peuvent régler les problèmes du Sénégal ? Si le président constitue un gouvernement de quarante à cinquante personnes, on va dire que c'est pléthorique, ce qui sera vrai. Mais ce n'est pas cinquante personnes qui vont régler les problèmes du Sénégal. On y mettrait les cent cinquante députés que cela ne servira à rien. On y mettrait les cent faux sénateurs qui viennent d'être nommés ou désignés par le président de la République, que cela ne servirait à rien. C'est le peuple sénégalais qu'il faut mobiliser dans une atmosphère de concertation ouverte, dans l'apaisement des cœurs et des esprits. Parce que si ce pays va à l'eau, c'est nous tous qui allons perdre et quel legs, allons-nous laisser aux générations futures? Il faut abandonner toutes ces querelles de partis, ces querelles de régime, ces querelles entre le néo-libéralisme, le libéralisme et le socialisme. Quand le Sénégal est en cause, qu'il est là face à ses priorités, quand des problèmes se posent en termes de survie, en termes de retour de la respectabilité dont le Sénégal bénéficiait à travers le monde, il faut oublier tout cela. Non pas encore une fois pour se retrouver dans une équipe. Ce n'est pas mon idée, ce n'est pas mon projet et je n'y pense pas. Mais il faut que les Sénégalais se retrouvent et qu'ils redressent leur pays. Mais alors à ce moment-là, il ne faut pas que ceux qui gèrent le pays aient une peur panique ou aient l'impression de subir le supplice de Tantale comme si on les avait accrochés au sommet d'une montagne pour tirer à l'arc pour savoir lequel des tireurs serait le plus adroit et quelle partie du corps il faudrait toucher avec sa flèche. Non, il faut s'élever, rester sur les hauteurs et le Sénégal a besoin de cela. C'est pourquoi je parle d'apaisement. Il faut un climat d'apaisement pour aller de l'avant.