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lundi 18 juin 2007

COMMÉMORATION DU 8ÈME ANNIVERSAIRE DE L’APPEL DU 16 JUIN:Moustapha Niasse dépeint un tableau noir et indexe le PDS



L'Alliance des forces de progrès (Afp) a commémoré,le samedi 16 juin dernier, le huitième anniversaire de l'appel que son Secrétaire général a lancé le 16 juin 1999, aux Sénégalais. La cérémonie s’est tenue dans les espaces du Collège Sacré cœur de Dakar. À l'exception du Parti socialiste, tous les partis du Front Siggil Sénégal, et le Jëf-Jël ont répondu à l’invitation. M. Moustapha Niasse en leader des progressistes, à l’occasion, a passé en revue l'état politique, économique et social du Sénégal.

"L'essentiel de ce qui m'a amené à lancer, il y a huit ans aujourd’hui, cet appel du 16 juin, demeure encore intact et actuel". La déclaration est de Moustapha Niasse. Il l'a tenue le samedi dernier, dans les espaces du Collège Sacré cœur de Dakar. À l'occasion, son parti, l'Afp célébrait l'appel qu'il a lancé en 1999. Un appel à partir duquel verra d'ailleurs le jour, la formation politique des progressistes. Sur des éléments de comparaison pris sur les différents secteurs de la vie nationale, Moustapha Niasse va démontrer l'actualité de son appel. Ainsi, brossant le tableau politique, il dira "nous sortons de deux scrutins qui portent un habillage immoral".
Toute chose dont il impute la responsabilité aux libéraux. "Qui, selon lui, ont emporté les élections mais ne les ont pas remporté". Et de convoquer l'adage pour dire que, "ils ont volé le tam-tam, maintenant le problème est qu'ils ne peuvent pas le battre". Sur le plan économique, le leader de l'Afp s'est montré très pessimiste pour le Sénégal. Il a parlé de la "dégradation de notre économie". Et à ce propos, il s'est aidé de chiffres pour le démontrer. Ainsi, à l’en croire, "de 5 % entre 2000 et 2005 le taux de croissance du Sénégal a périclité à 3 % en terme réel".
Et à partir de son cours magistral en économie qui suivra, M. Niasse finit par démonter que, "pour 2007, du fait de la mauvaise campagne agricole, de la destruction de la filière arachide, de l’élevage, la pêche..., la situation économique ne doit pas s'améliorer". Ceci entraînant cela, le progressiste en chef indique que, "la fameuse croissance accélérée dont se pavoisent les libéraux ne sera qu'un effet de pompage des airs". Moustapha Niasse prédit que cette ambition du régime en place "va échouer". Il en est voulu pour preuve, "l'inflation". De 1,7 % en 2005 d’après le numéro un de l'Afp, cette inflation est de 1,9 % en 2006. Cependant, M. Niasse reconnaîtra que l'on ne mange pas cette notion et que, celle-ci intéresse plutôt la macroéconomie.
Ainsi, il a fait observer que, "la dépression des prix d'achat est due à cette inflation". Pour preuve, l'auteur de l'appel du 16 juin dira : "les salaires actuels, malgré leurs augmentations sauvages, n'arrivent pas à offrir le même pouvoir d'achat d'il y a un certain temps". À la lecture de ce tableau économique peu reluisant de notre pays, le leader de l'Afp a prôné au sein de l'organe des universitaires de son parti, "la création d'un observatoire des prix de l'achat et des coûts de la vie". En outre, paraphrasant Léopold Senghor il déclare que "le Sénégal ne sera un État émergent qu'avec des finances saines et une administration organisée". Ce qui, à ses yeux n'est pas le propre des libéraux. Ces derniers sont coupables, selon M. Niasse d'avoir poussé l'endettement intérieur du pays estimé à plus de 200 milliards de francs (Cfa), un niveau sans précédent.
Et de faire observer : "Ce régime par sa dette intérieure va tuer nos entreprises qui dans leur mort vont entraîner le Sénégal". Ainsi, décriant les options économiques "dangereuses" du régime en place, M. Niasse soulignera le cas des dépenses de transfert. Pour ce qui est de l'agriculture, ces dépenses selon lui, se sont élevées à plus de 100 milliards. Pour autant Moustapha Niasse sait qu'il faut bien des mesures de redressements. Et dans le cas des libéraux, il note qu'ils n'ont que 3 possibilités. Et de les énumérer "augmenter les recettes fiscales, privatiser certaines entreprises, augmenter l'endettement intérieur ou extérieur". Pour le patron des progressistes, "l'Etat, pour se tirer d'affaire laissera augmenter les prix des denrées de premières nécessités. Ce qui n’est pas une bonne option".

Analyse de la situation économique et sociale : Quand Niasse interroge les chiffres



Des chiffres, rien que des chiffres pour convaincre de la ‘paupérisation accélérée des populations les plus vulnérables’ sous le régime d’Abdoulaye Wade. Tel a été l’exercice dans lequel s’est lancé, samedi, Moustapha Niasse, à l’occasion de la célébration du 8e anniversaire de l’Appel du 16 juin, au collège Sacré cœur.

‘Les conséquences de la décroissance de l’économie, celle de la paupérisation accélérée des populations les plus vulnérables ont mis le système financier sénégalais dans une situation très inquiétante et particulièrement précaire pour le pays. Or le Sénégal ne sera une nation émergente que par la mise en place d’un système financier sain et performant’, a déclaré Moustapha Niasse qui présidait la célébration du 8e anniversaire de l’Appel du 16 juin, sur le thème : ‘La situation de l’énergie et de la demande sociale au Sénégal’.
Selon le secrétaire général de l’Afp, le taux de croissance de l’économie qui tournait en 2000 et 2005 autour de 5 %, est passé à moins de 3 % en terme réel en 2006. Et Moustapha Niasse de signaler que ce taux ne sera pas plus élevé en 2007 du fait de la ‘très mauvaise campagne agricole, de la destruction de la filière arachidière et de la crise des secteurs de la Pêche, de l’Elevage, de l’Energie et des Industries chimiques du Sénégal’. Cela explique, selon lui, l’échec de la politique dite de croissance accélérée ‘avec des taux annuels annoncés de 7 à 8 %, à partir de 2007’. Sous ce chapitre, le chef de file des progressistes informe que l’inflation évaluée par l’évolution de l’indice du niveau général des prix, est passée de 1,7% en 2005 à 1,9 % en 2006. Et que la dépréciation du pouvoir d’achat ‘qui s’accentue tous les jours et qui réduit, quantitativement et qualitativement, le contenu et la qualité du panier de la ménagère’, résulte de l’évolution du niveau des prix des principaux postes de dépenses. Lesquels absorbent la quasi-totalité des revenus, traitements et salaires. Il s’agit, selon Moustapha Niasse, du logement, du transport, de l’eau, de l’électricité, de l’alimentation, des frais de scolarité et des soins médicaux.
En outre, le secrétaire général de l’Afp renseigne que si nous assistons aujourd’hui à une dégradation du ‘portefeuille des banques et des établissements de crédit, c’est parce que l’Etat rencontre d’énormes difficultés de trésorerie qui augmentent le niveau de la dette intérieure’.

Les clignotants sont au rouge », selon Moustapha


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Le Sénégal n’est pas loin du gouffre si les déclarations du secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp) se confirment. Moustapha Niasse a, lors de la célébration du huitième anniversaire de l’appel du 16 juin, samedi dernier, fait un diagnostic sans complaisance et « alarmant » de l’économie et des finances publiques tout en proposant des solutions.
Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse a, à la loupe, ausculté à l’image des médecins l’état de l’économie et des finances publiques nationales. Il n’a rien laissé au hasard. Avec des chiffres, des constatations et une documentation « claire et précise », le leader des progressistes a présenté les maux dont souffrent l’économie et les finances publiques tout en tentant de proposer des solutions. Moustapha Niasse a profité du huitième anniversaire de son appel du 16 juin dont le thème a porté sur « la crise énergétique et la demande sociale » pour attaquer singulièrement la gestion du pouvoir actuel presque sur tous les plans notamment économique. Il a commencé par le taux de croissance qui, selon lui, est réellement de 3 %. « Le taux de croissance de l’économie qui tournait autour de 5 % entre 2000 et 2005 est passé à moins de 3 % en termes réels en 2006. En 2007, ce taux ne sera certainement pas plus élevé, du fait de la très mauvaise campagne agricole 2006-2007, de la destruction de la filière arachidière et de la crise des secteurs de la pêche, de l’élevage, de l’énergie et des industries chimiques », a déclaré le secrétaire général de l’Afp en arrivant à cette conclusion préliminaire : « c’est dire que la politique dite de croissance accélérée avec des taux annuels annoncés de 7 à 8 %, à partir de 2007, a littéralement échoué ». Il a ajouté que « l’inflation, évaluée par l’évolution de l’indice du niveau général des prix, est passée, de 1,7 % en 2005 à 1,9 % en 2006, bien que le taux n’ait de signification, en fait, que pour les macro-économistes partisans d’une politique monétaire rigoureusement encadrée ». Moustapha Niasse de proposer la mise en place au sein de l’Alliance nationale des cadres progressistes (Ancp), un Observatoire du pouvoir d’achat, du coût et des conditions de la vie. Selon lui, cet organe qui aura pour mission d’évaluer, périodiquement, à l’attention de leurs militants comme de leurs sympathisants, l’évolution réelle du coût de la vie et du pouvoir d’achat dans les différentes régions du pays, dans le but de les aider à comprendre ces mécanismes.
Situation « inquiétante » des finances
Le membre de la conférence des leaders du Front « Siggil » Sénégal, principal regroupement politique de l’opposition est d’avis que « les conséquences de la décroissance de l’économie, celles de la paupérisation accélérée des populations les plus vulnérables ont mis le système financier sénégalais dans une situation très inquiétante et particulièrement précaire pour le pays. Et le Sénégal ne sera une nation émergente que par la mise en place d’un système financier sain et performant ». La transition est ainsi toute trouvée pour passer au peigne fin l’état des finances publiques du pays. « L’Etat rencontre d’énormes difficultés de trésorerie qui augmentent le niveau de la dette intérieure », a renseigné le leader de l’Afp. Il a ajouté, sur la même lancée que « les augmentations sauvages et démesurées des dépenses de transferts exceptionnels pour gérer - et gérer mal - la situation des populations sinistrées, le plan Jaakay ayant été un échec, la situation des entreprises en difficulté dans le secteur de l’énergie comme la SAR et la SENELEC, celle du secteur des industries chimiques comme les ICS, se sont faites au détriment des investissements qui étaient programmés pour l’agriculture, pour l’élevage, pour la pêche, pour l’éducation, pour la santé, pour le développement social et la solidarité nationale ». Moustapha Niasse de révéler que « tous ces secteurs ont subi des prélèvements substantiels sur leurs dotations budgétaires, pour un montant total supérieur à 100 Milliards au cours d’une seule année budgétaire, celle de 2006 ». Mieux, a-t-il poursuivi, « ces dépenses de transfert ont été effectuées à une période où le Trésor public a été amené à pré-financer des travaux d’infrastructures routières, celles de la Corniche Ouest notamment, pour des raisons à la fois électoralistes et démagogiques. On a vu le résultat », rajoute-t-il.
« Provision insuffisante des chèques du trésor public »
Le secrétaire général de l’Afp a, aussi décrié le niveau d’endettement qui s’élève selon lui, à « plus de 200 Milliards, avance-t-on ». Il a, en outre, souligné « selon des faits précis et vérifiables que des chèques du Trésor servis à des fournisseurs en règlement de leurs créances sur l’Etat reviennent impayés, pour provisions insuffisantes, sur des montants inférieurs à 10 Millions de francs cfa, des propriétaires de logements conventionnés par l’Etat ne sont pas payés depuis trois trimestres, c’est-à-dire 9 mois sur 12. Il existe aussi des bons du Trésor arrivés à échéance sont parfois impayés. C’est ainsi que pour les bons émis en 2006, l’encours à 60 jours était de 25 Milliards à la date du 7 juin 2007 ». Toujours dans ce lot de révélations : « les ICS n’ont pas encore remboursé les 15 Milliards d’emprunt 2006 garanti par l’Etat. L’emprunt d’Etat de 45 Milliards émis en juillet 2005, échéance juillet 2010, n’avait connu, à la même date du 7 juin 2007, c’est-à-dire il y a une semaine, aucun début de remboursement. Ainsi, le stock d’encours reste à 45 Milliards ». Bref, les finances publiques et le Trésor sont aujourd’hui dans une situation alarmante, eu égard à l’importance des engagements pris par l’Etat à la veille des élections, pour calmer le front social et pour relancer ses grands chantiers. De l’avis de Moustapha Niasse, cette situation appelle, sans délai, des mesures de redressement. « Ces mesures doivent être de vraies mesures », a-t-il martelé. A l’appréciation des méthodes de gestion actuellement utilisées par Me Abdoulaye Wade, il est constant que le Gouvernement envisage, selon lui, d’augmenter les recettes fiscales, de privatiser certaines entreprises rentables du secteur public ou parapublic comme la Sonatel, la Lonase et le Port de Dakar, d’augmenter l’endettement privé intérieur ou extérieur ou les deux à la fois.

Niasse annonce la privatisation de la Sonatel, de la Lonase et du Port



Une occasion saisie par le secrétaire général de l'Afp Moustapha Niasse pour annoncer une série de privatisations des sociétés comme la Sonatel, la Lonase et le Port de Dakar. Parce que le Sénégal connaît des difficultés énormes de trésorerie. Il a par ailleurs lancé un appel pour «une unité réelle» de l'opposition et se dit favorable à une démocratie arc-en-ciel.

A en croire Moustapha Niasse : «Les finances publiques et le Trésor sont aujourd'hui dans une situation alarmante, eu égard à l'importance des engagements pris par l'Etat à la veille des élections pour calmer le front social et pour relancer ses grands chantiers». Et le gouvernement selon Niasse, n'envisage que trois possibilités dans sa logique actuelle de gestion des finances publiques qui conduit à une impasse : privatiser certaines entreprises

du secteur public ou parapublic, augmenter les recettes fiscales et augmenter l'endettement privé intérieur ou les deux à la fois». Pour le patron des progressistes, la privatisation ne peut concerner que deux ou trois sociétés rentables : la Sonatel, la Lonase et le Port de Dakar. Or explique-t-il, ces privatisations ne pourront se faire sans affecter le monde du travail et déstabiliser le front social. L'augmentation de l'endettement privé quant à elle, va poser problème et coûter très cher ; compte tenu des tensions actuelles que subit la trésorerie de l'Etat. L'augmentation des recettes fiscales poursuit Niasse, passe nécessairement par l'accroissement du produit des impôts indirects qui représentent plus de 71% des recettes totales. Ces impôts sont non seulement inéquitables, parce qu'indifférenciés, payés par tous les citoyens, de la même manière et quels que soient les moyens des uns et des autres.

Auparavant, Moustapha Niasse a dressé un tableau sombre de la situation économique : «Le niveau de l'endettement intérieur s'élève à 200 milliards, des chèques du Trésor servis à des fournisseurs en règlement de leurs créances sur l'Etat, reviennent impayés, les propriétaires des maisons conventionnées par l'Etat ne sont pas payés depuis trois trimestres, 9 mois sur 12, des bons du Trésor arrivés à échéance, sont parfois impayés. Pour les bons émis en 2006, l'encours à 60 jours était de 25 milliards à la date du 07 Juin 2007». Et Niasse de poursuivre : «Les Ics n'ont pas encore remboursé les 15 milliards de l'emprunt 2006, garanti par l'Etat. L'emprunt d'Etat de 45 milliards émis en juillet 2005, échéance juillet 2010, n'avait connu, à la même date du 7 juin 2007, c'est-à-dire, il y a une semaine, aucun début de remboursement. Ainsi, le stock d'encours reste à 45 milliards ». Niasse pour une «unité réelle de l'opposition» et une «démocratie arc-en-ciel» Au plan politique, le secrétaire général de l'Afp se dit favorable à «une unité réelle» de l'opposition. Pour lui, une évaluation lucide des expériences récentes doit être faite, pour éviter la répétition de certaines erreurs et autres dysfonctionnements préjudiciables à la force de l'opposition. Pour l'Afp, le regroupement de l'opposition démocratique n'est pas le fait du hasard. Il s'agit d'un processus volontaire, qui se fonde sur une analyse précise des données politiques, économiques et sociales qui prévalent actuellement au Sénégal, face à un régime qui ignore la loi et le droit et qui a résolument tourné le dos à la démocratie et au respect de la personne humaine. Par ailleurs, Moutapha Niasse a indiqué qu'il veut une démocratie arc-en-ciel. Dans l'honnêteté et dans la loyauté. Surtout dans le respect de la parole donnée.

Moustapha Niasse met la hausse des prix sur le dos des grands travaux

Tout y est passé, du « gouffre à sous des grands travaux à la déliquescence des grandes sociétés nationales, en passant par le délabrement du système financier ».

Selon Moustapha Niasse, « le taux de croissance de l’économie qui tournait autour de 5% entre 2000 et 2005 est passé à moins de 3% en termes réels en 2006 ». Un taux de croissance dont le leader de l’Afp ne prévoit pas l’amélioration en 2007, compte tenu de la « destruction de la filière arachidière et de la crise des secteurs de la pêche, de l’élevage, de l’énergie et des industries chimiques ». La sentence de tomber : « La politique de croissance accélérée, avec des taux de 7 à 8% à partir de 2007, a littéralement échoué ». Le tableau de l’inflation aussi est sombre : « Le taux d’inflation est passé de 1,7 en 2005 à 1,9 en 2006. Une dépréciation du pouvoir d’achat qui résulte directement de l’évolution du niveau des prix des principaux postes de dépenses qui absorbent la quasi-totalité des revenus, traitements et salaires : le logement, le transport, l’eau, l’électricité, l’alimentation, les frais de scolarité et les soins médicaux ». D’ailleurs, le leader de l’Afp a proposé que « l’occasion de la commémoration (ndlr : appel du 16 juin) soit saisie pour mettre en place, au sein de l’Afp, un Observatoire du pouvoir d’achat, du coût et des conditions de la vie, pour donner des informations à même de réveiller la conscience des populations ». En définitive, selon M. Niasse, « la décroissance de l’économie et la paupérisation des populations les plus vulnérables ont mis le système financier sénégalais dans une situation très inquiétante et précaire pour le pays. Les banques et les établissements de crédit connaissent une dégradation sans précédent de leurs portefeuilles, parce que l’Etat rencontre d’énormes difficultés de trésorerie qui augmentent le niveau de la dette intérieure ».
Augmentations de recettes fiscales et privatisation d’entreprises en vue Les « augmentations sauvages et démesurées de transferts exceptionnels, pour mal gérer la situation des populations sinistrées - le plan Jaxaay ayant été un échec -, les difficultés d’entreprises comme la Sar (transformée en prestataire de services), la Senelec (200 milliards de dettes) et les Ics, se sont faites au détriment des investissements qui étaient programmés pour l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’éducation, la santé, le développement social et la solidarité nationale. Ces secteurs ont subi des prélèvements pour un montant de plus de 100 milliards pour la seule année budgétaire 2006 ». Phénomène aggravant, selon l’ex-Premier ministre, « ces dépenses de transfert ont été effectuées à une période où le Trésor public a été amené à préfinancer des travaux d’infrastructures routières, celles de la Corniche Ouest notamment, pour des raisons électoralistes et démagogiques ». Résultats, selon Niasse : « Wade s’est fourvoyé en choisissant de faire de la politique budgétaire le principal levier de la relance économique à l’aide de grandes infrastructures routières ». A en croire M. Niasse, « les effets attendus d’une telle politique risquent d’être annihilés par l’endettement intérieur, surtout au détriment des entreprises, qui s’élève à 200 milliards. Par conséquent, le gouvernement doit trouver des ressources ». Ce que, selon M. Niasse, il envisage de faire via des augmentations de recettes fiscales, la privatisation de certaines entreprises et l’augmentation de la dette intérieure et/ou extérieure ». Comme les privatisations ne pourront se faire qu’avec les seules sociétés rentables que sont la Sonatel, la Lonase et le Port autonome de Dakar, et que l’endettement intérieur est prohibitif, l’Etat devrait recourir à la hausse de tous les produits et biens de consommation courante qui font l’objet de la demande sociale ». Aussi, face à « l’état économique et financier sombre » dans lequel se trouve le Sénégal, Moustapha Niasse interpelle Wade : « Demain il fera jour. Si Me Wade a gagné les élections, il lui reste à gouverner le pays, en sachant qu’il ne peut plus faire dans le traitement cosmétique et les effets d’annonce sans lendemain ».