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mardi 30 septembre 2008

Crise dans tous les secteurs : Niasse appelle les Sénégalais à 'faire face'

‘De plus en plus, le Sénégal sombre dans l’arriération économique, dans la corruption et dans la gabegie। La situation est grave…le mal est profond, trop profond’। Ces mots sont du secrétaire général de l’Afp qui vient encore une fois de tirer la sonnette d’alarme dans une déclaration appelant les Sénégalais à ‘faire face’ à la situation actuelle du pays।De la précarité des conditions de vie des Sénégalais à la ‘crise’ des finances publiques en passant par celle des entreprises, des secteurs de la santé et de l’Education, rien n’a été passé sous silence par Moustapha Niasse qui appelle les Sénégalais à se retrousser les manches. ‘Maintenant, face à une telle situation, les discours politiciens, les incriminations réciproques, les imprécations répétées et les philippiques à l’emporte-pièce doivent être définitivement écartées … ’


En effet, indique le patron de l’Afp, ‘Les Sénégalais doivent tous se mettre à l’ouvrage et ils le peuvent’. Moustapha Niasse qui semble ne plus compter sur le chef de l’Etat pour ‘sauver’ le Sénégal de s’interroger en ces termes : ‘Quand l’espoir est tué dans les cœurs, quel pouvoir peut encore avoir de simples paroles de la part d’un gouvernant ou d’un Chef d’Etat, ce dernier tendant à s’occuper davantage de ce qui se passe à l’extérieur du pays, pour de simples raisons de recherche de gloire ou de titres ?’
Néanmoins, le patron des progressistes estime que les Sénégalais ne doivent nullement avoir peur de l’avenir. ‘Celui-ci est entre les mains de Dieu et s’appelle destin. Mais les Sénégalais, dans la poursuite de ce destin, ont une obligation vis-à-vis d’eux-mêmes, de leur pays et de l’avenir de leurs enfants… Sans doute, enfin, celui qui, pour le moment, se trouve à la tête du pays entendra-t-il la voix qui lui dit : ‘ ouvrez les yeux sur la souffrance des innocents !’’
La question se pose dès lors, aux yeux de Moustapha Niasse, de savoir si Me Wade et son Gouvernement sont capables de s’élever à la hauteur des responsabilités qui sont les leurs pour répondre, avec ‘compétence et dignité’, aux appels de la conscience populaire.
‘La question se pose toujours de savoir s’ils sont capables de comprendre, enfin, que le problème des Sénégalais est devenu une question de survie’, martèle le secrétaire général de l’Afp. Non sans préciser que la crise génèrée par les divers aspects du phénomène de la mondialisation ‘ne peut servir de prétexte encore moins de tentative d’explication dans l’analyse de la crise sénégalaise, crise multidimensionnelle et multiforme, causée et aggravée par des actes posés, depuis 9 années, par un régime irresponsable et incompétent, nourri à la source pernicieuse d’un pouvoir personnel’.
Excédé, l’ancien Premier ministre martèle : ‘Il faut mettre fin à cette situation’.
Rappelant ses propos tenus lors de sa conférence de presse du 20 mai 2008, Niasse clame qu’il faut ajuster immédiatement les dépenses de l’Etat aux priorités de l’heure. En effet, le chef des progressistes avait préconisé, notamment la création d’un Fonds budgétaire d’ajustement structurel de 300 milliards au moins, sur une période de trois années. Fonds qui sera alimenté par le prélèvement d’une partie des recettes douanières tirés des produits chimiques entrant au Sénégal, le prélèvement sur les recettes douanières provenant des produits alimentaires importés, et en affectant 50 % de la dotation des crédits de carburant et de téléphone des ministères, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et, évidemment, en commençant par la Présidence de la République et les services qui lui sont rattachés.
En effet, pour sa survie, Moustapha Niasse estime que le Sénégal, plus que jamais, a besoin: ‘d’une gestion transparente de l’Etat et de ses démembrements ; d’un retour définitif et sécurisé aux valeurs de la République, loin de tout pouvoir patrimonialisé et de dérives monarchiques qui ont fait la preuve de leur nocivité, au détriment des populations de notre pays ; de l’arrêt immédiat de la gabegie et de la mauvaise gestion des ressources publiques et de l’opacité qui entoure des investissements de nature publique, quand toute idée d’audit est devenue un chiffon rouge pour les tenants du pouvoir ; et de la révision des politiques en cours…’
La mise en place de ce fonds, explique-t-il, sera subordonnée au vote, dès l’ouverture de la prochaine Assemblée, d’une loi des Finances rectificative, pour corriger les errements budgétaires, notamment en matière de dépenses. Il convient, de l’avis de Niasse, de bloquer les investissements de prestige, en faveur des investissements productifs et du volet social. ‘Il s’agit aussi de mettre fin au piétinement des Institutions de la République et, en particulier, de l’Assemblée nationale, par une application stricte du principe de la séparation des pouvoirs, principe posé dans la Constitution de la République’.
Georges Nesta DIOP