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mardi 27 avril 2010

MAMADOU DIOP CASTRO, SECRETAIRE GENERAL ADJOINT DE L’UNSAS : «Le projet de loi sur les Cdd est criminel »

Écrit par HAROUNA FALL
Lundi, 26 Avril 2010 14:10
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Le secrétaire général adjoint de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas), Mamadou Diop Castro revient dans cette interview sur la fête du travail du 1er mai qui se prépare dans sa centrale syndicale. Le leader syndicaliste analyse le projet de réforme du Code du travail dans ses articles L42 à 47, sur les Contrats à durée déterminée (Cdd) et qualifie le projet de « criminel». Il lance un appel à l’unité d’action de toutes les centrales pour faire reculer l’Etat sur ce projet de loi qui, selon lui, risque de précariser l’emploi au Sénégal. Il se prononce également sur la politique de volontariat, les 40% du budget déclarés alloués à l’Education nationale, ainsi que sur l’état d’avancement du protocole d’accord d’août 2009.
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Dans quel état d’esprit l’Unsas prépare-t-elle la fête du Travail, le 1er mai ?
La fête du 1er mai constitue un enjeu pour l’Unsas (Ndlr : Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal) qui, chaque année, a travaillé à lui donner toute sa grandeur et toute sa signification. C’est un grand moment de mobilisation, de revendication et de protestation, mais également une fête qu’il faut célébrer dans la dignité pour élever le niveau de conscience des populations, en général, et des travailleurs, en particulier. Mais aussi pour apporter une tonalité à la gestion de la revendication et de la lutte. Depuis quelques années, nous avons inscrit notre action dans la recherche de l’unité des travailleurs. C’est pourquoi, en 2009, nous sommes arrivés à un défilé unitaire qui, malheureusement, n’a pas rassemblé toutes les centrales syndicales, mais qui a été une étape significative. Nous avons travaillé à un boycott collectif de la cérémonie protocolaire à la Présidence de la République pour qu’on en finisse avec ce cercle pernicieux des rencontres et des messes qui ne débouchent pas sur le règlement de la revendication. Le 1er mai 2010, nous voulons l’inscrire également dans cette même logique de recherche effrénée de l’unité pour faire converger tous les ruisseaux du mécontentement en un torrent revendicatif…
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Quelles seront les revendications phares de cette année-ci ?
Pour cette année, il y a encore le respect du protocole d’accord d’août 2009 qui a fait l’objet d’une évaluation à travers les rencontres que le Premier ministre a initiées avec les centrales syndicales. Nous avons tous réclamé l’application du protocole d’accord d’août 2009. Cela veut dire que la bataille que nous avions menée en mai 2009 reste encore inachevée. Il y a eu des rencontres avant le 1er mai, c’est un acquis par rapport aux engagements du président de la République qui avait souhaité rencontrer les centrales syndicales deux fois dans l’année et le Pm, une fois tous les trois mois. Cela, on n’a jamais pu l’avoir. Même le calendrier avec les centrales syndicales qui avaient commencé à être déroulé n’a jamais connu une matérialisation pour l’Unsas. Le président de la République ne nous a jamais reçus depuis qu’il a annoncé ce calendrier de rencontre avec les centrales syndicales. Certains ont été reçus, alors que, jusque-là, nous sommes dans l’attente d’une audience avec le président de la République dans le cadre des rencontres de concertation, de consultation sur les grands dossiers qui agitent notre pays et sur nos préoccupations également.
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Par rapport à la plateforme revendicative de l’année dernière, est-ce qu’il y a des avancées ?
L’application du protocole d’accord d’août 2009 n’est pas satisfaisante. Sur la baisse de la fiscalité, sur la baisse des prix des denrées de première nécessité et des services. Sur la révision du décret sur le travail journalier, la révision du Code la presse, le règlement des entreprises en liquidation. Sur toutes ces questions, le gouvernement est attendu. Sur la question du loyer, vous avez entendu parler des initiatives des parlementaires et de la volonté du gouvernement de contrôler davantage ce secteur, mais nous attendons de voir. La spéculation foncière et la spéculation sur le logement écrasent les travailleurs et les populations. Il n’y a pas encore de mesures hardies, malgré des déclarations d’intention et la volonté exprimée par les parlementaires de contribuer au règlement du problème. Mais qui va contrôler ? C’est là la question. Il y a la violation des droits syndicaux, des libertés démocratiques, il y a des reculs graves dans notre pays avec les interdits de manifestations.
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Ah oui ? C’est aussi grave que cela ?
Mais oui. Et cela va jusqu’au refus de certains patrons d’organiser des élections de délégués dans leurs entreprises. La persécution qui s’abat sur certains travailleurs, comme à Suneor, est inacceptable. Depuis 2001, le patronat refuse d’organiser des élections. On persécute les membres de l’Unsas, avant l’Alternance comme après l’Alternance. La Sonacos et la Suneor appliquent les mêmes démarches à l’égard du Satos (Ndlr : un syndicat-maison) affilié à l’Unsas. La loi sur l’autorité parentale est toujours attendue pour lever toutes les discriminations qui frappent la femme travailleuse. Le président de la République a pris l’initiative de faire voter une loi sur la parité. Mais depuis des années, on se bat pour l’autorité parentale en lieu et place de la puissance paternelle. On ne se presse pas sur ce dossier, mais on accélère l’autre.
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Cela veut dire quoi, concrètement ?
Cela veut dire que nous nous posons des questions… Il y a des avancées sur l’impôt pour les femmes. Il y a des avancées sur la prise en charge du mari non fonctionnaire et des enfants. Mais ce ne sont que des aspects d’une loi que nous voulons globale pour réformer le Code du travail, le statut en général des fonctionnaires, le Code de sécurité sociale, le Code des impôts, le Code de la famille. Pour le moment, le gouvernement dit avoir élaboré un nouveau texte pour le règlement global sur l’autorité parentale. Mais ce texte n’a pas été soumis aux organisations syndicales pour recueillir leurs suggestions avant même le dépôt de ce projet de loi sur la table de l’Assemblée nationale. Puisque c’est une préoccupation des travailleurs, qu’on puisse les consulter avant le dépôt de ce projet de loi à l’Assemblée. C’est cela que nous attendons des parlementaires. Qu’ils reviennent vers les travailleurs pour les consulter pour avoir une autre lecture du texte pour aller dans le bon sens. Dans tous les cas, si le texte nous parvient, nous irons vers les parlementaires avant qu’ils ne procèdent au vote de cette loi. La loi doit sanctionner les résultats de concertation, de consultation pour aller vers un consensus pour être appliqué dans les meilleures conditions. Sinon, c’est une source de contestations, mais aussi une source de perturbations. Simplement parce que nous n’aurons pas accepté les termes d’une loi qui ne prend pas en compte les préoccupations des travailleurs et des populations.
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Que pensez-vous du projet de loi sur les Contrats à durée déterminée (Cdd) qui créé beaucoup de bruits présentement ?
L’Unsas a été la première centrale syndicale à sortir un communiqué pour dénoncer ce projet de loi. Nous avons réaffirmé, lors de la dernière réunion du Secrétariat exécutif, qu’il faut proposer aux centrales syndicales une attitude commune face au président de la République, lors du 1er mai, sur cette question. Il faut que toutes les centrales syndicales tirent dans la même direction, puisque l’occasion nous est offerte de nous adresser au président de la République avant le vote de la loi. C’est criminel à tous les égards. Au moment où on parle du travail décent, au moment où on parle de lutter pour l’éradication de la pauvreté, on va vers la précarisation, la fragilisation du tissu social, à une remise en question même de la politique d’emploi. Des Contrats à durée déterminée fragilisent les travailleurs, fragilisent les familles, fragilisent le mouvement social et créent des perturbations dans le tissu social. Les facilités qui sont offertes aux entreprises sont largement suffisantes. On n’a pas besoin de toucher à la législation sociale dans le sens de libéraliser outre mesure les relations entre le patronat et les travailleurs. Il faut un minimum de protection sociale pour garantir la stabilité dans les entreprises, la stabilité dans notre pays et créer les conditions d’un développement dans notre pays. Nous sommes farouchement contre cette initiative gouvernementale déjà saluée par les patrons, c’est évident. Cela va dans le sens des intérêts du patronat et de la grande finance internationale. Mais si les travailleurs ne se battent pas conséquemment sur cette question, ce sera les pertes d’emplois, le chômage endémique, la pauvreté, le malaise social profond et les perturbations durables dans notre pays.
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Le secrétaire général de la Fgts, Sidya Ndiaye, a lancé un appel à l’union d’action à toutes les centrales syndicales afin de déclencher une grève générale illimitée pour faire reculer le gouvernement. Quelle est la position de l’Unsas sur cette question ?
Cela converge avec nos préoccupations, nos initiatives. Nous avons retenu, en Secrétariat, que notre secrétaire général pose la question aux autres centrales syndicales. Quelle attitude face au 1er mai et à cette rencontre à la Présidence de la République, si le gouvernement persiste dans sa volonté de modifier négativement les articles L42 à L47 du Code du travail. Il faut une attitude commune, d’abord, le 1er mai. Que toutes les centrales syndicales parlent de la même voix contre cette mesure répressive à tous les égards. Il était même possible de boycotter cette cérémonie protocolaire pour faire reculer le gouvernement. Mais le débat n’est pas encore arrivé à ce niveau de réflexion. C’était une autre piste pour faire pression sur le gouvernement. Maintenant, il y a des actions qu’il sera possible d’envisager avec les centrales syndicales. Je ne parle pas, pour le moment, de la grève générale illimitée. Celle-ci répond à des critères, à des conditions d’organisation, de mobilisation, de résistance qu’il faut créer. Sous quelle forme faudrait-il apporter une riposte vigoureuse ? Cela reste à déterminer dans le cadre des concertations entre centrales syndicales. Mais sur le principe de la riposte, nous sommes parfaitement d’accord. Et nous avons déjà exprimé notre volonté d’aller vers les autres pour qu’on puisse prendre des initiatives.
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Venons-en à l’Education, vous dénoncez souvent les quotas sécuritaires, mais il semble que cela fait souvent l’affaire des syndicats ?
Le quota sécuritaire s’intègre dans une politique globale de recrutement. Aujourd’hui, le système souffre de la baisse de la qualité des enseignants, celle de la qualité des apprentissages et celle des rendements. En partie, cela est dû au mode de recrutement et de formation des enseignants. Pour le mode de recrutement, il y a le quota sécuritaire. Il arrive même que des gens qui n’ont pas subi de test soient recrutés. Il arrive que des gens non diplômés soient recrutés. Cela est apparu aujourd’hui dans le contrôle qui a été effectué. Cela veut dire qu’il faut en finir avec cette manière de recruter des enseignants supplémentaires. Même si les gouvernants se cachent derrière un volet suppléant nécessaire chaque année, il faut revoir le mode de recrutement. Nous avons proposé, dans la période transitoire, qu’on se réfère aux listes d’attente. Le gouvernement, lors des dernières négociations de 2009, avait accepté le principe. Le ministre avait même envisagé de trouver une phase transitoire. Parce que nous avons posé, non seulement le problème du quota sécuritaire, mais aussi le recrutement des enseignants, désormais, à partir du Bac. Cela signifie qu’il y a des mesures à prendre.
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L’élection de représentativité syndicale, on l’annonce depuis des années. L’Etat aurait même remis 600 millions FCfa à un responsable de centrale syndicale. Mais rien jusqu’à présent ?
C’est le lieu de rétablir la vérité des faits. L’Unsas, dès sa naissance, avait revendiqué la tenue d’élections générales de représentativité avant l’alternance. Le pouvoir de Diouf a toujours refusé d’aller dans ce sens. Parce que nous avions contesté le monopole des relations professionnelles qui s’étaient établies entre le pouvoir en place et la Cnts qui était affiliée au Parti socialiste. En 1998, les pouvoirs publics avaient préféré organiser des enquêtes de représentativité. Ce sont ces enquêtes qui font toujours foi, qui ont été dénoncées par toutes les centrales syndicales. Même la Cnts qui était classée première n’était pas satisfaite. L’Unsas était classée 2e également, la Csa classée 3e, l’Udts classée 4e, nous avons toujours réclamé des élections.

Mais répondez donc à la question : pourquoi donc ça bloque ?
Je suis en train de vous expliquer. C’est au lendemain de l’Alternance que le premier gouvernement avait donc accepté d’aller à ces élections. Jusqu’à ce jour, nous n’y sommes pas encore arrivés. Nous avons parallèlement réclamé des subventions aux centrales syndicales. Puisque les syndicats qui sont reconnus d’utilité publique doivent être appuyés par les pouvoirs publics dans le cadre de l’exercice du mandat syndical. Le président de la République en avait accepté le principe et avait promis 600 millions FCfa aux centrales syndicales. Interpellé le 1er mai 2008, le Président Wade a dit qu’il a remis cet argent à la Cnts.

A Mody Guiro ?
Oui, à Guiro. Nous en avions contesté le principe durant même la séance du 1er mai 2008. Le président de la République avait même dit qu’il ne se souvenait pas d’avoir promis aux centrales syndicales 600 millions FCfa. Il a fallu sortir le communiqué du Conseil des ministres où il demandait au Pm de prendre des mesures pour la mise en œuvre de cet engagement. Aujourd’hui, cette question est encore inscrite à l’ordre du jour. L’Unsas, en demandant une audience au chef de l’Etat sur ces problèmes, continuera à poser cette équation de la subvention des centrales syndicales. Mais dans la transparence et l’équité. Nous voulons faire inscrire dans le budget de l’Etat une ligne pour la subvention des centrales syndicales. Comme cela se fait au Burkina Fasso, au Bénin et dans d’autres pays où il y a même des subventions aux partis politiques. Parce que ce sont des associations qui sont reconnues d’utilité publique dans l’encadrement des populations, dans la défense de la citoyenneté et de la responsabilité sociale.

Ces 600 millions étaient remis à Mody Guiro pour sa centrale ou pour toutes les centrales syndicales ?
C’était pour sa centrale. Les autres n’avaient pas vu la couleur de cet argent. Aujourd’hui encore, nous réclamons les subventions dans la transparence et dans l’équité. C’est pourquoi, nous avons toujours refusé. Il y a maintenant les enveloppes qu’on distribuait sous la table à l’occasion du 1er mai. Nous avons dit non ! Il doit y avoir des clefs de répartition. Il doit y avoir un consensus sur ces questions-là. Dans la transparence et l’équité, en fonction de ce que chacun représente. Une bourse du travail pour les centrales syndicales. Au Burkina Fasso, au Bénin, il y a un bâtiment extraordinaire qui est construit pour les centrales syndicales les plus représentatives, comme en Europe et ailleurs. Ici, nous continuons de réclamer une Bourse du travail pour notre centrale syndicale, conformément aux dispositions du Code du travail. L’on a parlé également, il y a quelques années, des 300 millions FCfa dans l’enveloppe qui était affectée aux élections de représentativité, des malversations au ministère de la Fonction publique, de l’Emploi et du Travail. Cette question n’a pas encore été élucidée. Dans tous les cas, nous continuons à réclamer des élections dans des conditions transparentes pour assainir le climat social et moderniser les relations professionnelles dans le pays.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mr diop castro a quoi sert donc ton central syndical puisque vs n'avez reçu gain de cause dans toutes vos revendication cela montre que vous êtes incompétent un central syndical qui n'arrive même pas a tenir tête. attendez nous prenez pas pour des gens irréfléchie c'est pas parce que vous savez vous exprimer et raconté n'importe quoi que vs dirigiez un syndicat on attends de vs satisfaction aujourd'hui l'état du senegal avec ses gouvernant tocard est mal parti