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mardi 12 mars 2013

Les écoles doctorales doivent jouer leur rôle de formation et d'insertion (PM)

Dakar, 12 mars (APS) - Les écoles doctorales doivent pouvoir jouer pleinement leur rôle consistant à former des cadres de haut niveau en favorisant leur intégration réussie dans la vie économique et sociale, a indiqué, mardi à Dakar, le Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye, avant d'inviter les autorités universitaires à s'inscrire dans cette logique.

"Je voudrais inviter le recteur, en partenariat avec le ministère de tutelle et les autorités universitaires, à veiller à ce que les écoles doctorales, qui sont au sommet de l'architecture de la formation, puissent jouer pleinement leur rôle au double plan de la formation de cadres scientifiques de haut niveau, dans les différents domaines, et de leur intégration réussie dans la vie économiques et sociales", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Abdoul Mbaye présidait la cérémonie d'ouverture de la première édition de l'école doctorale des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (ED/JPEG) dont il est également le parrain.

Ces doctoriales vont constituer un cadre de rassemblement, pendant deux jours, de divers acteurs avec lesquels, les doctorants pourront échanger, dans un environnement propice et privilégié, sur les orientations relatives à leur avenir professionnel (l'après thèse) et sur le développement des structures de leurs potentiels employeurs (public, privé, parapublic…).

Selon le chef du gouvernement sénégalais, "il est évident que la volonté des initiateurs et des différents acteurs, leur engagement, ne fait l'objet d'aucun doute. Condition sans laquelle aucun résultat significatif ne peut être atteint. "Ce seul engagement ne suffit toutefois pas pour toujours garantir le succès", a-t-il dit.

"En complément, la question des ressources reste une contrainte à lever par les voies et moyens appropriés. C'est la raison pour laquelle, une synergie des actions, un management performant et un suivi strict des conditions préalablement définies et acceptées par tous les acteurs restent indispensables pour la réussite des écoles doctorales", a-t-il révélé.

Pour ce faire, "l'implication des acteurs du secteur privé et de la société civile semble par conséquent absolument nécessaire, et c'est pourquoi un lien de plus en plus étroit devrait être établi entre leurs préoccupations et les recherches des étudiants", a-t-il souligné.

De l'avis du Premier ministre, "il s'agit en effet d'instaurer un dialogue permanent à travers une démarche à double sens qui permet à l'université d'identifier les besoins de l'économie réelle et de leur apporter des réponses pertinentes". A cette économie ensuite de "s'ouvrir à l'université pour mettre à profit son savoir et son savoir-faire", a dit Abdoul Mbaye.

Il a par ailleurs soutenu qu'un tel dialogue doit toutefois être porté par un idéal commun et partagé au sein de l'ensemble de la nation, de l'espace universitaire, afin que cet idéal soit pris en charge par les enseignants, étudiants et personnels, en conformité avec les préoccupations de la société toute entière.

"C'est ainsi seulement, et c'est ma profonde conviction, que l'université pourra jouer son rôle de catalyseur des énergies en tant qu'instrument de création des connaissances, dans une société de savoir au service du développement", a martelé le Premier ministre.

"Je suis persuadé que les idées qui seront agitées à l'occasion de la présente édition, vont contribuer au perfectionnement des cadres, au décloisonnement de la recherche dont les résultats doivent faire l'objet d'une appropriation par le monde de la production et d'une application effective, indispensable à l'exécution optimale des programmes et projets de développement", a-t-il déclaré.

FD/BK

mercredi 6 mars 2013

LA LETTRE D'HUGO CHAVEZ À L'AFRIQUE

Lettre du Président Hugo Chavez aux participants du IIIème Sommet Afrique-Amérique latine et Caraïbes (Guinée Équatoriale, février 2013) Caracas, 22 février 2013. Frères et sœurs, Recevez mon plus fervent salut bolivarien, unitaire et solidaire, avec toute ma joie et toute mon espérance pour le déroulement de ce III° Sommet tant attendu des Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique du Sud et d’Afrique. Je regrette vraiment, du plus profond de mon être de ne pouvoir être présent physiquement parmi vous pour vous réitérer, par une sincère accolade, mon irrévocable engagement en faveur de l’unité de nos Peuples. Je suis présent, cependant, dans la personne du Chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, le camarade Elias Jaua Milano, à qui j’ai demandé de vous transmettre la plus vive expression de mon amour pour ces continents qui sont plus que frères, unis par de solides liens historiques et destinés à avancer ensemble vers leur rédemption pleine et absolue. Je le dis du plus profond de ma conscience : l’Amérique du Sud et l’Afrique sont un même peuple. On réussit seulement à comprendre la profondeur de la réalité sociale et politique de notre continent dans les entrailles de l’immense territoire africain où, j’en suis sûr, l’humanité a pris naissance. De lui proviennent les codes et les éléments qui composent le syncrétisme culturel, musical et religieux de notre Amérique, créant une unité non seulement raciale entre nos peuples mais aussi spirituelle. De la même manière, les empires du passé, coupables de l’enfermement et de l’assassinat de millions de filles et de fils de l’Afrique mère dans le but d’alimenter un système d’exploitation esclavagiste dans leurs colonies semèrent dans Notre Amérique le sang africain guerrier et combatif qui brûlait du feu que produit le désir de liberté. Cette semence a germé et notre terre a enfanté des hommes aussi grands que Toussaint Louverture, Alexandre Pétion, José Léonardo Chirino, Pedro Camejo parmi beaucoup d’autres, avec pour résultat, il y a plus de 200 ans, le début d’un processus indépendantiste, unioniste, anti-impérialiste et reconstructeur en Amérique Latine et caribéenne. Ensuite, au XX° siècle, vinrent les luttes de l’Afrique pour la liberté, ses indépendances, contre ses nouvelles menaces néo-coloniales, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral pour n’en citer que quelques-uns. Ceux qui, dans le passé nous ont conquis, aveuglés par leur soif de pouvoir, ne comprirent pas que le colonialisme barbare qu’ils nous imposaient deviendraient l’élément fondateur de nos premières indépendances. Ainsi, l’Amérique Latine et les Caraïbes partagent avec l’ Afrique un passé d’oppression et d’esclavage. Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes fils de nos libérateurs et de leurs hauts faits , nous pouvons dire, nous devons dire avec force et conviction, que nous unit aussi un présent de lutte indispensables pour la liberté et l’indépendance définitive de nos nations. Je ne me lasserai pas de le redire, nous sommes un même peuple, nous avons l’obligation de nous rencontrer au-delà des discours formels dans une même volonté d’unité et ainsi unis, donner vie à l’équation qui devra s’appliquer dans la construction des conditions qui nous permettront de faire sortir nos peuples du labyrinthe dans lequel le colonialisme les a jetés et, par la suite, le capitalisme néo-libéral du XX° siècle. Pour cela, je veux évoquer la mémoire de deux grands combattants pour la coopération sud-sud comme l’ont été les deux ex présidents du Brésil et de la Tanzanie, Luis Ignacio « Lula » da Silva et Julius Nyerere dont les apports et les efforts ont permis, en leur temps, la mise en place de magnifique forum pour une coopération solidaire et complémentaire comme l’est l’ASA (1). Cependant, les temps que nous vivons nous obligent à consacrer nos plus profondes et urgentes réflexions à l’effort nécessaire pour transformer l’ASA en un véritable instrument générateur de souveraineté et de développement social, économique, politique et environnemental. C’est sur nos continents que l’on trouve les ressources naturelles, politiques et historiques suffisantes, nécessaires, pour sauver la planète du chaos où elle a été conduite. Faisons que le sacrifice indépendantiste de nos ancêtres qui nous offre le jour d’aujourd’hui serve à unifier nos capacités pour transformer nos nations en un authentique pôle de pouvoir qui, pour le dire avec le père Libérateur Simon Bolivar, soit plus grand par sa liberté et sa gloire que par son extension et ses richesses. Les paroles de cet immense général uruguayen José Gervasio Artigas résonnent toujours dans mon âme et dans ma conscience : « Nous ne pouvons rien attendre si ce n’est de nous-même ». Cette pensée si profonde renferme une grande vérité que nous devons assumer, j’en suis absolument convaincu. Notre coopération sud-sud doit être un lien de travail authentique et permanent qui doit tourner toutes ses stratégies et ses plans de développement soutenable vers le sud, vers nos peuples. Quoiqu’en aucune manière nous ne nions nos relations souveraines avec les puissances occidentales, nous devons nous rappeler que ce ne sont pas elles qui sont la source de la solution totale et définitive pour l’ensemble des problèmes de nos pays. Loin de l’être, quelques-unes d’entre elles appliquent une politique néo-coloniale qui menace la stabilité que nous avons commencé à renforcer sur nos continents. Frères et sœurs, je voudrais rappeler pour ce III° Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’ASA, l’esprit de fraternité, d’unionisme et de volonté qui a dirigé le déroulement de ce II° merveilleux Sommet dans l’île de Margarita, au Venezuela, qui nous permit d’adopter unanimement les engagements de la Déclaration de Nueva Esparta. Je souhaite avec beaucoup de foi et d’espérance que nous puissions récupérer à Malabo l’impulsion et l’effort de ce moment extraordinaire pour notre processus d’unité, le Sommet de 2009, qui a montré autant par sa fréquentation massive que par la quantité et le contenu des accords atteints. Depuis le Venezuela, renouvelons aujourd’hui notre plus ferme engagement dans le renforcement du Secrétariat Permanent de la Table Présidentielle Stratégique de l’ASA avec ses principales tâches et fonctions pour accélérer le rythme dans la consolidation de nos institutions et obtenir ainsi une plus grande efficacité dans notre travail conjoint.

REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL : Pourquoi Macky Sall doit passer par l’Assemblée nationale

« Croire en la démocratie implique que l'on croie d'abord à des choses plus hautes que la démocratie. » Ludwig von Mises A brûle-pourpoint, le Président Macky Sall a solennellement réitéré sur le perron de l’Elysée, au sortir de son audience avec le chef de l’Etat français, sa décision de réduire son mandat de sept à cinq ans. « Soit par l’Assemblée nationale, soit par référendum », a-t-il précisé. Cette réponse spontanée à la question d’un journalise, comme pour donner un gage de sa bonne foi, démontre manifestement que le Président Macky Sall est décidé à revenir sur cette disposition de l’article 27 de la Constitution dont la modification par son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, avait fait l’objet d’une véhémente controverse de la part d’une bonne partie de l’opinion nationale. Mais l’atermoiement du chef de l’Etat quant à la voie à suivre était fragrant. Il hésite encore entre une loi constitutionnelle à soumettre à l’Assemblée nationale et un référendum. Nous laisserons le débat juridique sur la question aux juristes, dont certains soutiennent d’ailleurs que les deux options sont acceptables, pour nous intéresser à la pertinence de l’une ou l’autre par rapport au contexte économique et social du Sénégal. A n’en point douter, passer par l’Assemblée nationale ou par un référendum n’altèrerait pas les chances de faire adopter un changement pour la réduction du mandat du président de la République. Eu égard à la configuration de l’hémicycle dont la majorité est détenue par « Bennoo Bokk Yaakaar », mais aussi du fait de l’intérêt politique que cela englobe pour l’opposition, notamment le PDS, et certains membres de la coalition présidentielle qui rêvent de reconquérir au plus vite le pouvoir. Aussi, est-il peu probable que le peuple sénégalais rejette une telle proposition qui consolide notre démocratie parce que pouvant permettre d’éviter les dérives liés à un séjour trop long au palais présidentiel. Maintenant, il est clair que la voie parlementaire permettrait un gain de temps et une économie budgétaire dans un Sénégal où tout est devenu prioritaire : l’emploi, le coût par trop élevé de la vie avec notamment les prix des denrées de consommation courante qui grèvent toujours le budget des Sénégalais, l’enseignement, la santé, le déficit énergétique marqué par les coupures intempestives d’électricité et la pénurie récurrente de gaz, l’environnement économique morose avec des entreprises privées qui mettent la clé sous le paillasson… Des priorités exacerbées par les engagements fermes du Président Macky Sall, lors de la campagne pour la présidentielle, à les résorber au plus vite. Que les Sénégalais attendent toujours, impatiemment, de voir traduits en actes après presque un an d’exercice du pouvoir. En effet, le vote d’une loi constitutionnelle par l’Assemblée nationale ne nécessite pas une disposition singulière ou des charges financières particulières. Le texte est soumis à l’examen et au vote des députés, à l’instar de tous les projets ou propositions de loi qui passent à l’Assemblée nationale. Et en une journée, la messe est dite. L’organisation d’un référendum appelle, en revanche, la mobilisation d’un budget. Ce qui serait un mauvais choix politique dans le contexte économique actuel du pays. Des militants du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), ont émis l’idée de coupler les élections locales avec le référendum. Sauf qu’il faut préciser pour leur gouverne qu’il ne saurait s’agir de couplage dans cette contingence. Pour la raison simple que les locales ne sont pas une élection, mais des élections : régionales d’une part et municipales ou rurales d’autres part. Ce qui nécessite déjà deux urnes dans chaque bureau de vote. Ce serait incongru d’en rajouter une troisième pour le référendum, surtout qu’il faudrait dépouiller trois fois. Techniquement, cela est inefficace. Ce qu’il est possible de faire, cependant, c’est d’organiser le référendum la veille du scrutin pour les locales, le samedi, parce que le matériel électoral est généralement en place dans les bureaux de vote dès le vendredi. L’Etat pourrait alors se passer de l’achat d’une troisième urne en utilisant celles réservées aux élections locales. Mais il n’empêche qu’il y aura des frais incompressibles relatifs notamment à la confection des procès verbaux de recueil des résultats et des bulletins de vote blancs et noirs pour le « oui » et le « non »... Il ne faut pas, non plus, perdre de vue que les deux scrutins (les locales et le référendum) se feront en deux temps parce que les militaires et paramilitaires votent également, généralement avant les civils. Ce qui nécessite aussi quelques réglages. En somme, l’organisation d’un référendum provoquerait des dépenses supplémentaires dont le pays peut se passer en ce moment. Et puis le Président Macky Sall serait incohérent avec lui-même en organisant un référendum après avoir annulé les élections sénatoriales et supprimé le Sénat pour « faire des économies budgétaires » (environ 4 milliards F CFA) afin de prendre en charge les urgences sociales auxquelles le pays est confronté. Surtout qu’il n’y a pas eu beaucoup d’avancées à ce niveau. Et que les promesses relatives à la limitation du nombre de ministres à 25, à la réduction du train de vie de l’Etat n’ont pas été, non plus, respectées. Le Président Macky Sall ne peut donc, dans ce contexte, se payer le luxe d’organiser des élections supplémentaires, au surplus coûteux. A moins qu’un référendum ne soit vraiment nécessaire. C’est dans la mesure où le chef de l’Etat aurait entrepris d’apporter d’autres réformes à la Constitution au-delà de la disposition sur la durée du mandat du président de la République. A Paris, il a fait état d’un travail pour la réforme de la Constitution qu’il a confié à Amadou Makhtar Mbow. Si donc les changements qu’il souhaite introduire dans la charte fondamentale dépasse l’article 27, on peut croire que le Président Macky Sall a l’intention, à l’instar de Me Wade en 2001, un an après son élection, de proposer aux Sénégalais une nouvelle Constitution. Dans ce cas, si les modifications touchent des dispositions portant sur les collectivités locales comme par exemple la parité, le mode d’élection des maires (certains proposent un scrutin direct)… le référendum ne pourrait se tenir la veille des locales, mais bien avant. Ce qui impliquerait forcément deux élections séparées et plus de dépenses. Toutefois, s’il a l’intention de proposer une nouvelle Constitution aux Sénégalais, le Président Macky Sall ne devrait pas s’arrêter au milieu du gué. Il aurait plutôt une suite dans les idées en diminuant les prérogatives exorbitantes octroyées au président de la République à la faveur des changements introduits par Me Wade dans la Constitution à la suite justement du référendum de janvier 2001. Ce serait un acte de bonne gouvernance et le concept de « rupture », tant chanté par le nouveau régime, ne serait plus une vaine théorie. Parce qu’en réalité, le Président Macky Sall a les mêmes pouvoirs que son prédécesseur qui avait taillé l’actuelle Constitution à sa mesure. C’est certes une exigence démocratique que de réduire le mandat du président de la République, mais il est tout aussi d’une urgente et légitime aspiration du peuple à de meilleures conditions de vie. Le Président Macky Sall doit donc faire l’économie d’un référendum (si cette consultation ne concerne que la durée du mandat présidentiel) et passer par l’Assemblée nationale afin d’utiliser cet argent pour satisfaire les besoins des Sénégalais. Et aucun démocrate ne devrait s’y opposer, parce que la démocratie n’est pas qu’institutionnelle, mais aussi le droit de tout citoyen à un mieux être. Car ainsi que le défendait l’économiste autrichien et américain, Ludwig von Mises : « Croire en la démocratie implique que l'on croie d'abord à des choses plus hautes que la démocratie. » Qui plus est, ce serait superfétatoire de demander au peuple sénégalais de se prononcer encore sur la durée du mandat présidentiel. Parce qu’il l’a déjà fait lors du référendum de janvier 2001 à l’issue duquel ce mandat a été réduit de sept à cinq ans. L’article 27 de la Constitution du 22 janvier 2001 était ainsi libellé après le référendum : « La durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire. » En modifiant cette disposition pour porter le mandat à sept ans, huit ans après l’adoption de la nouvelle Constitution, le Président Wade n’était pas passé par un référendum, mais plutôt par une loi soumise à l’Assemblée nationale. Repasser par le même procédé, en invoquant la « jurisprudence Wade », pour revenir à une volonté déjà exprimée par le peuple sénégalais, c’est tout simplement remettre les choses à l’endroit. Amadou DIOUF Journaliste Tél : 77 156 52 64 juuf2012@yahoo.fr