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lundi 27 juillet 2015

« Le franc CFA freine le développement de l’Afrique »

Invité des 15es Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, tenues du 3 au 5 juillet, l’économiste Kako Nubukpo, ancien ministre togolais de la prospective, revient sur l’urgence de revoir l’arrimage à l’euro du franc CFA (Communauté financière africaine), la monnaie des pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale. Seize pays dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Togo et le Gabon utilisent cette monnaie créée en 1945. Le franc CFA a une parité fixe avec l’euro et les pays de la zone franc ont l’obligation de déposer 50 % de leurs réserves de change auprès du Trésor public français. Selon un rapport de la zone franc, la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale) et la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), les deux banques centrales de la zone franc, disposaient en 2005 de plus de 3 600 milliards de francs CFA (environ 72 milliards d’euros) auprès du Trésor français. Pour Kako Nubukpo, rien n’empêche les pays concernés d’en faire usage pour accompagner leur croissance. Le franc CFA est-il un frein au développement des pays africains qui l’utilisent ? La monnaie doit être au service de la croissance et du développement. Pour cela, il faut des crédits. Or le ratio crédit à l’économie sur PIB dans les pays de la zone franc est de 23 % quand il est de plus de 100 % dans la zone euro. [Si bien qu’il] est quasiment impossible pour nos pays de rattraper les économies émergentes si le franc CFA reste arrimé à l’euro. Ne faut-il pas envisager des régimes de change alternatifs un peu plus flexibles pour financer l’émergence ? Lire aussi : Pourquoi un débat scientifique sur le franc CFA est-il tabou ? Si cet arrimage était une garantie de stabilité monétaire dans la zone franc et qu’en contrepartie, ces pays avaient des taux de croissance relativement faibles, on pourrait considérer que l’arbitrage fait à la création du franc CFA en 1945, confirmé à la création de l’euro en 1999, a son sens. Mais on voit bien avec le cas de la Grèce qu’une économie faible qui a une monnaie forte engendre des ajustements très difficiles à soutenir. Comment pouvons-nous avoir un discours crédible sur l’émergence si nous ne touchons pas aux outils dont nous disposons ? Il faut revoir l’arrimage fixe du franc CFA à l’euro, si nous voulons développer nos économies. Quelle est votre solution, sortir de la zone franc ? Nous pouvons au moins procéder par étapes. Il faut remettre sur la table les objectifs des deux banques centrales d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ainsi que leur capacité à financer la croissance économique et évaluer la qualité de leur gestion monétaire. Qu’est-ce qui empêche d’ouvrir ce débat ? La seconde étape consisterait à modifier le régime de change pour aller vers un régime plus flexible avec, par exemple, un arrimage du CFA à un panier de devises. Cela va supposer de revoir le dispositif institutionnel. Aujourd’hui, le franc CFA via son rattachement à l’euro est beaucoup plus déterminé par les événements au sein de la zone euro que par la conjoncture au sein de la zone franc. C’est une hérésie ! Lire aussi : Un nouvel indicateur africain pour une croissance juste Mais les 16 pays de la zone franc ont-ils la capacité d’avoir une monnaie unique autre que le CFA ? « Le franc CFA via son rattachement à l’euro est beaucoup plus déterminé par les événements au sein de la zone euro que par la conjoncture au sein de la zone franc. » Il n’est même pas nécessaire d’aller jusque-là. Ce qu’il faut, c’est que les dirigeants africains fassent preuve de responsabilité et ouvrent le débat sur la gestion monétaire. C’est un exercice démocratique auquel nous devons tous participer. Les gouverneurs de nos banques centrales doivent expliquer les fondements de leur politique monétaire, comme le font tous les gouverneurs de banques centrales. Je n’ai jamais entendu le gouverneur de la BCEAO ou de la BEAC s’exprimer devant un parlement quelconque. Dans l’absolu, ce n’est pas impossible d’avoir une monnaie qui nous soit propre, puisqu’il s’agit d’un élément de la souveraineté nationale. Les autres pays africains ont leur propre monnaie, cela ne pose aucun problème. Pourquoi ce débat sur le franc CFA et sa parité fixe à l’euro est tabou ? « On ne peut pas en même temps revendiquer notre indépendance et attendre que ce soit l’ancien colonisateur qui nous donne l’autorisation d’agir. » Les termes du débat sont parfois mal posés. Certains en parlent en termes de panafricanisme ou de revendication identitaire. C’est une approche contre-productive. Nous devons d’abord définir le modèle de société que nous voulons construire. Cela permettrait de dépassionner le sujet. A quoi cela rime-t-il de bomber le torse en prétendant avoir une nouvelle monnaie que nous serons incapables de gérer ? Tout n’est pas mauvais dans la situation actuelle : la centralisation des réserves de change, par exemple, est une forme de solidarité entre les Etats qu’il est important de préserver. Lire aussi : Au Cameroun, la montée d’un sentiment anti-français La question de la souveraineté qui sous-tend ce débat est plus que légitime. Car, il est inconcevable que 55 ans après les indépendances, les pays de la zone franc continuent d’avoir une monnaie physiquement fabriquée en France, d’avoir leurs réserves de change déposées auprès du Trésor public français. Mais il ne faut pas penser que la monnaie est l’alpha et l’oméga du processus de développement et de croissance de l’Afrique. Il y a des questions liées à la gouvernance et à la démocratie, à la productivité et à la compétitivité que nos pays doivent résoudre. La France a-t-elle intérêt à faciliter l’ouverture de ce débat ? Mais la France a officiellement ouvert le débat, si l’on s’en tient aux déclarations de François Hollande, en octobre 2012, à Dakar, où il encourageait les gouverneurs de nos banques centrales à utiliser de façon plus active les réserves de change dont les Etats de la zone franc disposent auprès du Trésor public français. Peut-on demander plus ? On ne peut pas en même temps revendiquer notre indépendance et attendre que ce soit l’ancien colonisateur qui nous donne l’autorisation d’agir. C’est à nous de demander à utiliser de ce qui nous revient. C’est seulement s’il y a blocage que nous pourrions faire un procès d’intention à la France. Pourquoi, selon vous, les pays de la zone franc n’utilisent pas les quelque 3 600 milliards de francs CFA (rapport de 2005) dont ils disposent auprès du Trésor public à Paris ? C’est ce que j’appelle la servitude volontaire. Personne n’interdit à nos pays d’utiliser le volet excédentaire des réserves de change pour financer la croissance. L’accord signé avec la France en 1945, dans le cadre du fonctionnement du compte d’opérations avec le Trésor, était qu’elle couvre l’émission monétaire des pays de la zone franc à hauteur de 20 %. Aujourd’hui, nous la couvrons quasiment à 100 %. Cela veut dire que nous n’avons plus besoin de l’« assureur » qu’est la France pour avoir la fixité entre le CFA et l’euro. Les dirigeants africains doivent prendre leurs responsabilités. C’est à nous d’assumer notre destin, ce n’est pas à la France de le faire pour nous. Raoul Mbog Aix-en-Provence, envoyé spécial

samedi 23 mai 2015

Enfin l'energie faut bien la gerer

La production de l’or noir pourrait commençer en 2017-2018. C’est ce qui ressort du salon international de l’énergie et du pétrole ouvert hier à Dakar. Une aubaine pour le Sénégal, car de l’avis des experts, les prix des produits pétroliers pourront connaître une baisse, en outre cette activité va générer beaucoup d’emplois. Après avoir dévoilé son programme triennal et estimé à plus d’un milliard le nombre de barils de pétroles contenus dans ses blocs au large du Sénégal, Cairn energy annonce aujourd’hui la date de production de ce pétrole. «La découverte est tellement importante qu’il faut passer à la production. En 2016 au plus tard 2017-2018, nous passerons à la production», annonce Mesmim Samba Koubonga, manager à Intercontinental des services (Ics). Ce manager dont une partie du personnel de sa société, Ics faisait partie de l’équipe du bateau qui a découvert ce pétrole, est très optimiste. Qualifiant cette découverte, il souligne qu’elle sera également exploitable sur une longue durée. M. Koubonga qui capitalise 16 ans d’expérience dans le domaine pétrolier a aussi affirmé que le pétrole découvert sur les côtes «pourra largement contribuer à baisser le prix du pétrole surtout que le Sénégal dispose d’une raffinerie. Mais aussi il va permettre au pays d’élargir la production de la raffinerie afin que les coûts du pétrole et de l’énergie puissent baisser». Au-delà de la baisse des prix, l’exploitation de ce pétrole pourrait contribuer en grande partie à résorber le chômage des jeunes, car ce secteur, de l’avis de M. Koubonga, génère beaucoup d’emplois. Mais avant cela, faudrait-il que notre pays dispose de ressources humaines qualifiées dans le domaine des forages et du pétrole pour gérer la phase d’exploitation. Le Sénégal pourra ainsi compter sur la société Ics présente dans plus de 10 pays dont le Sénégal, spécialisée dans le mand power, c’est à dire la mise à la disposition de personnel qualifié et certifié dans les domaines des forages et la production du pétrole. Quant à la Société africaine de raffinage (Sar) qui semble se préparer à cette éventualité, elle a décidé cette année, d’augmenter la capacité de raffinage pour aller à un million de tonnes. «L’année prochaine, nous prévoyons de faire l’extension qui va nous permettre de porter la capacité à 1,5 million de tonnes et avant 2020, nous allons réaliser l’extension complète pour faire une raffinerie aux standards internationaux qui produira 3 millions de tonnes l’année», annonce Abdoul Aziz Dème, chef de département à la Sar. La société qui fait un clin d’œil à la société Cairn déclare qu’il est en train de voir comment faire pour pouvoir traiter ce pétrole. En effet, souligne M. Dème, «il ne serait peut-être pas réfléchi d’aller chercher du pétrole ailleurs quand on peut l’avoir chez soi». Ce 13ème salon est une occasion pour les participants de parler des complémentarités entre les énergies. Les découvertes récentes de pétrole au Sénégal en off shore et aussi des perspectives de découverte au Nord à Saint-Louis, mais aussi tous les projets de production d’énergie seront au cœur des débats en passant en revue l’ensemble des énergies et l’ensemble des contributions de ces énergies au développement du Sénégal. Ngoundji DIENG

mardi 19 mai 2015

Réhabilitation progressive d’un ancien Premier ministre : Idrissa Seck, un come-back qui intrigue au plus haut sommet de l’Etat

Idrissa seck. Ce nom avait fait chanceler en son temps, le pouvoir d’Abdoulaye Wade dont il a été l’ancien Premier ministre, un homme de confiance devenu ennemi public Numéro 1. Aujourd’hui, c’est le successeur de Wade que Idrissa Seck empêche de sommeiller. Retour sur une stratégie de reconquête du pouvoir que le président Macky Sall et ses proches surveillent comme du lait sur le feu. Un feu qu’il ne souhaiterait pas voir couver, au point de compromettre le fauteuil sur lequel il est installé, voilà trois années déjà. Idrissa Seck, un silence assourdissant ! «Emmuré depuis des mois dans un profond silence qui a fini par en intriguer plus d’un, Idrissa Seck est malgré tout, l’un des hommes politiques les plus surveillés et les plus épiés du pays. Ses moindres gestes et déplacements sont signalés et le pouvoir, par le biais de ses services de renseignements, lui a collé des barbouzes et des mouchards infiltrés qui le tracent et le filent à chaque instant», écrit le quotidien Rewmi qui revient sur le regain d’intérêt que suscite l’ancien maire de Thiès, Idrissa Seck qui a été le premier membre de la coalition Benno, à tourner le dos à Macky Sall. Depuis lors, ses sorties se font rares. Mais quand l’occasion lui en est donnée, il tire et atteint sa cible, laissant sur son passage des victimes qui ne sont autres que le président Macky Sall et son entourage qu’il discrédite auprès de l’opinion. «Quand je parle, il (Macky) m’entend», déclarait le président de Rewmi décrit comme «le politicien sénégalais le plus futé, mais aussi le plus sournois, après Senghor et Wade». Car ses coups, personne ne les voit venir, on s’y prend au dépourvu. Comme lorsqu’il met l’opinion devant le fait accompli, en s’invitant dans le Fouta, le fief de Macky Sall où sa dernière tournée politique a connu un succès ces dernières semaines, avec des ralliements que Macky Sall ne devrait pas sous-estimer. Alors, conscients des dangers que peut susciter un passage de l’ «ouragan» Seck chez les chefs religieux du Fouta dont certains ont exprimé leur déception du pouvoir actuel, Macky Sall et ses hommes ont riposté, par un marquage à la culotte destiné à réparer les «erreurs du premier mandat» et tenter de reconquérir des populations manifestement séduites par le discours actualisé d’un homme pas tout à fait nouveau dans le landernau politique. Un ancien Premier ministre dont le come-back intrigue au plus haut sommet de l’Etat. Réconciliation avec des foyers religieux jadis hostiles «A y regarder de très près, l’on ne peut s’empêcher de comprendre le bien fondé de la prudence voire de la peur du pouvoir envers Idrissa Seck. Qui continue de tisser sa toile à l’étranger et à travers tout le Sénégal, allant jusqu’à marcher sur les plates bandes de Macky Sall sur ses terres du Fouta. Et pour l’instant, cette méthode, qui allie communication in media et communication hors media, est en train de porter ses fruits. Car, il ne se passe un jour sans que la presse ne mentionne des ralliements à la cause de Idy, compte non tenu de l’entreprise de sape que ce dernier mène en sourdine, pour discréditer le successeur de Wade auprès des populations. Et là aussi, la stratégie de l’ancien Premier ministre est aussi efficace que subversive. L’homme tente (avec succès) de se réconcilier avec des entités sociologiques qu’il croyait lui être hostiles. C’est le cas des disciples mourides qui lui en veulent, à tort ou à raison, depuis la mort de Khadim Bousso en 2002. Les médias ont rapporté l’information jamais démentie et selon laquelle, M. Seck a fait allégeance (dieboulou) à Cheikh Sidy Mooukhtar Mbacké. Une nouvelle posture qui a fait grimper sa cote de popularité à la bourse des valeurs des disciples de Bamba, au point d’inquiéter au plus haut point le pouvoir qui n’ignore pas la force électorale, mais surtout financière de cette communauté», renchérit le journal, qui n’est pas loin de suspecter une connexion entre Idrissa Seck et l’opposition fédérée autour du Pds, pour le rendez-vous de 2017. «C’est l’éventualité d’une alliance entre Rewmi et les libéraux qui suscite le plus de crainte chez les militants et responsables de l’Apr. Et pour cause, dans l’impossibilité plus que probable de voir Karim Wade participer à la prochaine présidentielle, le parti de Wade pourrait se rabattre sur un autre candidat capable de battre Macky Sall. Et nul doute que, face au manque de charisme des autres responsables du Pds et à l’impréparation des autres leaders de l’opposition, le chantre des «grappes de convergence» aura le meilleur profil. 2017, la revanche sur Wade et Macky? Reste à savoir si d’ici à 2017 (ou 2019 ?), Idrissa Seck réussira à conserver tout le capital de sympathie dont il bénéficie de nos jours auprès de nombreux Sénégalais, consécutivement aux tâtonnements du pouvoir de Macky Sall et aux erreurs de stratégie de Me Abdoulaye Wade. Deux constats qui ont fini par écorner l’image du président de la République et celle de son prédécesseur auprès des électeurs», conclut le confrère.

lundi 9 mars 2015

Le Franc CFA pour les nuls

Dans cet article nous allons essayer de résumer les arguments présentés dans l’excellent livre de Nicolas AGBOHOU, livre intitulé « Le franc CFA et l’euro contre l’Afrique ». Nous éviterons de nous attarder sur les détails techniques, afin de rendre l’article compréhensible par un public large. Nous vous recommandons fortement de lire le livre du professeur AGBOHOU pour approfondir sur le sujet. 1) origine du Franc CFA La signification du franc CFA a évolué avec le temps, en fonction des contextes politiques, toujours dans le souci d'endormir les africains. Le franc CFA a été créé le 25 Décembre 1945 par un décret signé par trois français : Charles De Gaulle (président du gouvernement provisoire) ; René Pleven (Ministre des Finances) ; et Jacques Soustelle (Ministre des colonies). La signification du franc CFA était alors Franc des Colonies Françaises d'Afrique. Aujourd'hui franc CFA signifie franc de la Communauté Française d'Afrique. On joue sur les mots pour mieux cacher la réalité qui pourrait choquer. Nous préférons la première dénomination, car c’est celle qui d’après nous reflète le mieux la réalité. A l'époque où Rome colonisait la Gaule (actuelle France), l’empereur romain Jules César, suite à une bataille qui opposa son armée aux Gaulois portés par Vercingétorix, dit ceci des Gaulois : « c’est une race d’une extrême ingéniosité et ils ont de singulières aptitudes à imiter et à exécuter ce qu’ils voient faire des autres ». Jules César n'avait pas tout à fait tort. En ce qui concerne le CFA, les français n'ont pas imaginé eux-mêmes ce mécanisme. C'est un procédé qui leur a été appliqué par les allemands lorsque les français étaient sous leur occupation entre 1939 et 1944. Les allemands, dès l'occupation de la France et des pays d'Europe inventèrent des monnaies locales (Deutsch des territoires occupés) qu'ils associèrent au vrai Deutsch mark (monnaie allemande de l'époque). Les allemands ont mis en place ces monnaies, avec un mécanisme qui permettait à l'Allemagne nazi le pillage en règle des territoires occupés. A la fin de la guerre (1945), la France ne s'est pas gênée: elle a copié exactement le mécanisme nazi, qu'elle a appliqué à ses colonies d'Afrique; et ça dure jusqu'à nos jours. Le premier à avoir écrit sur le CFA et dénoncé cet outil de pillage de l’Afrique dite francophone fut le docteur en économie camerounais du nom de Tchuindjang Pouemi. Il a écrit en 1983 un livre intitulé Monnaie, servitude et liberté. La répression monétaire de l’Afrique. Peu de temps après ce livre il est décédé dans des circonstances douteuses. Assassinat en règle par la France ou simple coïncidence? A chacun de juger. Depuis ce fut un silence de mort. Personne n'avait plus osé écrire de manière critique sur le franc CFA, jusqu'à ce que le professeur Nicolas AGBOHOU nous gratifie en 2008 de son ouvrage intitulé Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique. Notre recherche de documentations sur le franc CFA nous a permis de trouver deux autres livres : Le franc CFA, d’où vient-il, où va-t-il ?, du congolais Serge Ikiemi ; et Le franc CFA : Pourquoi la dévaluation de 1994 a tout changé, du journaliste français Rémi Godeau. Ces deux derniers livres se contentent de décrire les mécanismes de fonctionnement de franc CFA, sans véritablement proposer d’analyses critiques, contrairement au livre de Nicolas AGBOHOU. 2) Le fonctionnement du CFA et les règles de base Dans un souci de faire comprendre à un public large, nous allons expliquer de manière simplifiée le fonctionnement du franc CFA, sans plonger dans les détails. Les mécanismes de base du fonctionnement du franc CFA sont simples. Il y a trois acteurs en jeu: - Les pays Africains soumis à l’utilisation du franc CFA ; - La France ; - Et le reste du monde. Enfin il y a ce que l'on appelle "Compte d’opérations". Le Compte d’opérations est un Compte bancaire ouvert auprès de la Banque de France pour chaque pays qui utilise le franc CFA. Lorsque la France veut des biens de pays africains, elle imprime le CFA (à Clermont Ferrant en France – et les pays africains payent pour les frais d’impression) et vient récupérer les vrais biens des pays africains avec ce papier. Ensuite la France écrit sur les Comptes d’opérations un crédit équivalent (en gros la France prend les biens des pays africains et écrit sur une ligne d’ordinateur que ces pays ont du crédit auprès de la banque de France). Ce papier dénommé franc CFA n'est utilisable qu'auprès de la Banque de France. Lorsque les pays africains veulent acheter les biens en France, ils se pointent avec ce papier à la Banque de France, et la banque de France leur donne des euros pour acheter chez eux (le compte d’opérations est débité si nécessaire). Lorsque les pays africains veulent acheter ailleurs qu’en France ils vont demander des dollars auprès de la Banque de France. Après toutes les pressions politiques imaginables, lorsque la France accepte de leur donner les devises, un ajustement (débit) est effectué sur leurs comptes d’opérations si nécessaire. Lorsqu'un acteur quelconque vient acheter les matières premières africaines (c'est l’essentiel de ce que les africains ont à vendre pour l'instant), il les paye en dollars. Pour l’Afrique centrale, 60% de ces dollars sont purement et simplement récupérés par la Banque de France, et seulement 40% descendent en Afrique. La France écrit alors dans les comptes d’opérations des pays africains qu’ils ont l’équivalent des 60% de crédit en plus. Pour l’Afrique de l'ouest c'est 50% (restent à la Banque de France) et 50% descendent en Afrique. Officiellement la France retient cet argent pour garantir le taux de change Fixe 1€=655fcfa. D'abord on nous dit que le taux est Fixe, ensuite on apprend qu'en réalité ça ne l'est pas. Les acteurs économiques dans le monde ajustent en fonction de la valeur réelle de biens des africains. Lorsqu'ils s'apprécient, la France crédite les comptes d’opérations, et lorsqu'ils se déprécient la France débite les comptes d'opérations. En réalité il n y a pas de taux fixe, les pays africains payent pour maintenir ce taux fixe artificiel ; parité qui n’est pas nécessairement dans l’intérêt des pays africains, comme nous expliquerons plus bas. Dans le livre d'AGBOHOU il est dit que les comptes d'opérations pour la seule zone de l’Afrique centrale présentaient un solde créditeur de 4 311.7 milliards F CFA en fin Mars 2007. La France y a accumulé une fortune qu'elle utilise pour elle, n’a jamais rien restitué aux africains, et se contente d'écrire sur un écran d'ordinateur (compte des opérations) qu'elle leur doit, et que les africains peuvent acheter des biens en France. En plus de prendre gratuitement (sans débourser tout de suite) les biens africains avec son CFA, la France utilise les devises extérieures africaines du compte d'opérations pour son fonctionnement, place une partie de cet argent sur les marchés financiers, en reçoit les intérêts, prête une partie de ces intérêts gagnés sur leur argent, aux africains. Ensuite la France bat tambour dans ses médias et ceux africains qu'elle les aide. Pour cela elle a toute une artillerie de structures: agence française du développement,... Pendant que les africains manquent des infrastructures, qu’ils cherchent des devises pour les construire, la France utilise grassement leur argent du compte des opérations, qui ne cesse de s'accumuler. Il faut être rêveur pour espérer que la France rendra aux africains 1 centime de cet argent un jour. Voilà résumé le fonctionnement du CFA. A retenir: la France obtient les matières premières des pays africains sans débourser la moindre devise; si la France n'a rien qui intéresse les pays africains alors les matières premières qu'elle leur prend sont gratuites pour la France. Plus les pays africains exportent à l'étranger, plus ils enrichissent la France: 60% de leurs exportations pour l'Afrique centrale, et 50% pour l'Afrique de l'ouest sont purement et simplement retenus par la France. Le solde des avoirs extérieurs africains ainsi « rackettés » par la France cumulait à 4 311.7 milliards F CFA en fin Mars 2007, et ceci uniquement pour la zone BEAC (Afrique centrale). Les africains ne sont pas libres d'acheter ce qu’ils souhaitent où ils veulent dans le monde, car il faut que les africains passent par la France pour les devises. Tout ce que la France ou l'union européen appelle "aide" n'est en réalité qu'une partie de l’argent des africains du compte d’opérations, que la France leur prête à des taux d'intérêt non nuls. S'il y a quelque chose à retenir du FCFA c'est ce dernier paragraphe. 3) Les institutions du franc CFA et l'économie locale Bien qu'ils portent le même nom, les franc CFA des différentes régions (Afrique centrale, Afrique de l'ouest et Comores) ne sont pas convertibles entre eux. Si un camerounais veut acheter de la marchandise en côte d'ivoire, il doit aller convertir son CFA en France contre l'euro, acheter les CFA de l'Afrique de l'ouest et aller acheter en Côte d'ivoire. Officiellement le CFA de chaque zone est géré par la banque centrale de ladite région, et chaque Banque centrale est libre dans la prise de ses décisions. Ce qui pourrait laisser penser que ces banques sont libres de manipuler le franc CFA dans l'intérêt de leurs peuples. C’est malheureusement Faux. En effet La France s'est arrangée pour contrôler aussi les Banques centrales des pays africains qui utilisent le franc CFA. En Afrique centrale, le conseil d’administration de la banque centrale (BEAC) est constitué de 13 membres, dont 3 français désignés par le gouvernement français. En Afrique de l’ouest le conseil d’administration de la banque centrale (BCEAO) est constitué de 16 membres, dont 2 français désignés par le gouvernement français. Aux Comores le conseil d’administration de la banque centrale comorienne (BCC) est constitué de 8 membres, dont 4 français désignés par le gouvernement français. En Afrique centrale, le conseil d’administration de la BEAC « délibère valablement lorsque au moins 1 administrateur par état membre et 1 administrateur français sont présents ou représentés ». Ce qui signifie, en reprenant les termes mêmes du professeur AGBOHOU, qu’il suffit pour la France de pratiquer la politique de la chaise vide (n’envoyer aucun de ses membres aux réunions de prise de décisions) pour bloquer toutes les affaires des six pays membres de la BEAC. En Afrique de l’ouest les statuts de la BCEAO stipulent que pour que des décisions soient prises au conseil d’administration elles « doivent recueillir l’unanimité des membres du conseil d’administration ». Or comme dit plus haut la France compte 2 membres au conseil d’administration. Dans les Comores, le conseil d’administration de la BCC « délibère valablement lorsque au moins six de ses membres sont présents ou représentés. Les délibérations doivent être adoptées par 5 au moins des membres présents ou représentés ». Or comme expliqué plus haut ce conseil d’administration est constitué de 4 comoriens et 4 français. On constate donc que par ces dispositions statutaires la France dispose d’un droit de veto au sein de chacune des banques centrales des 3 zones CFA, sans qu’aucun pays africain n’ait réciproquement de regard sur la politique monétaire française. Par ce veto nombre d’avantages promis aux africains concernant le CFA ne peuvent pas être concrétisés, car la France mettra toujours et logiquement son veto pour éviter par exemple des opérations de création monétaire (Quantitative Easing), ou que les comptes d’opérations passent durablement en négatif, ce qui irait contre les intérêts de la France. La conséquence de ce droit de veto c'est que les pays africains ne peuvent même pas utiliser cette monnaie (prêts aux entreprises, Quantitative Easing, dévaluation, surévaluation, ...) pour booster leurs économies. De nos jours la politique monétaire est un outil indispensable pour piloter l'économie. En l'occurrence la structure économique des pays africains qui utilisent le CFA voudrait que leur monnaie soit moins forte que la valeur actuelle du franc CFA arrimé à l’EURO. Pour se permettre une monnaie forte un état devrait avoir une économie qui produit des biens très hauts de gamme, rares ou difficilement « concurrençables ». En Europe il n y a que l’Allemagne qui peut se permettre le luxe de l'euro fort tel qu'il est actuellement. Ça fait 1 dizaine d'années que la chine (2ème économie mondiale) est accusée de volontairement garder sa monnaie basse. Les Etats-Unis ont laissé chuter le dollar et ne font rien pour le relever. Dans ce contexte, on impose aux économies comme celles africaines, qui ne produisent pas de biens hauts de gamme une monnaie arrimée à l'Euro, que l’on s’obstine à maintenir à une parité fixe (1euro = 655 FCFA). C'est une aberration, mais tant que cela arrangera la France, à moins que les africains contraignent la France à lâcher l'étau autour de leur cou, la France ne permettra jamais que cela change. Si l’Afrique de développe économiquement et prend son destin en main, la France se retrouvera certainement dans une situation économique alarmante. La France vit de l'exploitation de l’Afrique. Ce n'est pas nous qui le disons, mais l'ex président français Jacques Chirac dans une de ses interviews après sa retraite. _______ Références : IKIEMI Serges, Le franc CFA, d’où vient-il ? Où va-t-il ?, l’Harmattan, 2010. AGBOHOU Nicolas, Le franc CFA et l’EURO contre l’Afrique, Editions Solidarite mondiale, 2008. GODEAU Rémi, Le franc CFA, pourquoi la dévaluation de 1994 a tout changé, Septa, 1995. TCHUINDJANG POUEMI Joseph, Monnaie, servitude et liberté. La répression monétaire de l’Afrique, Cameroun, Edit. J. A., 1985.

lundi 26 janvier 2015

Le fruit du baobab, l'aliment qui séduit déjà les Anglais pourrait être la star de 2015

Il fait fureur en Angleterre. Le fruit du baobab est, après le kale l'an dernier, et la baie de goji l'année d'avant, l'aliment qui pourrait être, selon The Telegraph, la star de 2015. Oui, le fruit du baobab, extrait des pousses de ce arbre massif qu'on trouve en Afrique et dans certaines régions d'Australie. En plus d'avoir un goût agréable, ce petit fruit serait tout à fait avantageux pour la santé et le bien-être. Les Anglais ne s'y trompent pas. Selon nos confrères du Huffington Post UK, le baobab s'est déjà fait une place dans les plats préférés et dans les salons de thé des Britanniques. Mais qu'est-ce que c'est ? Le fruit du baobab, tout simplement appelé "baobab" chez les Anglais, est surnommé "pain de singe" en français car il serait aussi acide pour les hommes que pour les singes. Il est entouré d'une coque dure qui peut mesurer jusqu'à 30 centimètres de long: Qu'est-ce qui le rend si attirant ? Notamment qu'il soit bourré de calcium, vitamine C, potassium, fibre, vitamine B6 ou encore de thiamine... Il est également extrêmement riche en antioxydants, qui ont des vertus médicales reconnues. Il en possède par exemple plus du double par gramme que la baie de goji, l'un des fruits phares des deux dernières années, et plus que myrtilles et grenades combinées. "Le baobab est un aliment cru 100% naturel, riche en nutriments, avec un goût unique proche d'un sorbet citronné", explique au Huffington Post UK Tipper Lewis, phytothérapeute. "C'est une excellente source de vitamine C, qui aide également à protéger les cellules du stress et contribue à la formation normale de collagène dans la peau", poursuit-il Lewis. "La vitamine C aide aussi à la régénération de vitamine E qui protège et répare votre peau." Selon Katya Igumentseva, fondatrice d'Organic Burst, le fruit du baobab est par ailleurs excellent "pour améliorer sa concentration, avoir plus d'énergie, soutenir le système immunitaire, maintenir un système nerveux en bonne santé et booster son taux de fer". Où l'acheter et comment le consommer ? C'est sûr, vous n'en trouverez pas en France à tous les coins de rue. Oubliez les supermarchés et tentez les petits magasins spécialisés. Ensuite, vous le trouverez bien plus facilement en poudre (la pulpe a été séchée) que tel quel. A Paris, on en trouve par exemple dans le magasin pour vegans, Un monde vegan. Son prix? 18€ les 160 grammes de poudre. Pour la comparaison, à ce prix-là, vous pourriez acheter environ 4,5kg de pommes golden, 7kg d'ananas, 4kg de kiwis, 870 grammes de myrtille... Si jamais vous voulez tenter l'expérience, voici quelques façons de consommer cette poudre de fruit: en mettant deux cuillères à café de poudre dans une bouteille d'eau plate ou gazeuse dans un yaourt dans des sauces un peu acidulées dans les smoothies dans certains cocktails dans votre pain fait maison dans votre thé Et pour le goût, attendez-vous à quelque chose d'acidulé, assez proche du citron.

lundi 22 décembre 2014

Comprendre l’affaire PETRO-TIM

visitez le lien siuvant svp!!! http://creationdentreprise.sn/petro-tim-senegal-sau Dans son discours, le Président Abdoulaye WADE s’est limité à deux affaires : l’affaire du pétrole et l’affaire du Fer, mais je vous l’ai déjà dit, je vous le répète, il y en a bien d’autres. Affaire du Pétrole Nous vous disions dans notre dernière conférence de presse que c’est Macky SALL qui a signé les décrets portant approbation du contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures entre l’Etat, PETROSEN et PRETO-TIM Limited pour le blocs de Saint-Louis Offshore Profond et de Cayar Offshore Profond. Nous vous disions que les faits étaient incontestables et nous vous le prouvons ce jour. Ce sont respectivement le décret 2012-597 du 19 juin 2012 et le décret 2012-596 du 19 juin 2012. Nous vous en donnons des copies. Comme ça, personne ne le contestera plus. Suite à la signature de ce décret, le frère du président, Aliou SALL, mandaté par la société PETRO-TIM LIMITED à qui Macky SALL a attribué les blocs, a créé une société dénommée Petro-Tim Senegal le 4 juillet 2012 avec un apport en capital de 10 millions CFA. Nous rappelons que Preto-Tim Limited a été créée dans la même année aux îles caïman avec un capital de 50 mille dollars et immatriculée sous le numéro 265741. Le Régie de Commerce de M. SALL est SNDKR201289438 et le numéro NINEA est 004607290. Il en est l’unique propriétaire d’autant plus que la société est une SAU (Société Anonyme Unipersonnelle). Cela, aussi, personne ne peut le contester. Ce qui est étonnant c’est que dans les statuts de Petro-Tim Senegal à notre disposition, il a été noté : 1) Que préalablement à la création de sa SAU, Aliou SALL a reçu les pouvoirs de Petro-Tim limited suivant un acte sous seings privés certifié par le Consul Général de Singapore en date du 23 mai 2012. Rappelons que Macky SALL s’est installé au palais le 3 Avril 2012. 2) Que la SAU pourra se transformer en une autre société le liant, lui, Aliou SALL et ” d’autres personnes ou sociétés pouvant entrer dans la dite société par suite de cession ou création d’actions nouvelles, avec apport correspondant, et suivant un acte de transformation à intervenir alors (voir statuts de Petro-Tim Senegal) Par ailleurs, toujours selon les statuts, ” Petro-Tim Senegal a pour objet au Sénégal et à l’étranger : 1) l’exploration et la recherche pétrolière 2) la prise de participation dans tous titres miniers et pétroliers, l’exploitation, la production, le stockage temporaire, le traitement, le transport, le raffinage, la distribution, le marketing et la commercialisation d’hydrocarbures liquides et/ou gazeux. Et plus généralement, toutes opérations financières, commerciales, industrielles, mobilières et immobilières pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet ci-dessus ou à tous objets similaires ou connexes de nature à favoriser son extension ou son développement D’autres sociétés ont été créées (Petro Asia NewCo limited le 29 juin 2012 aux îles caïman, PetroAsia Resources Limited à Hong Honk et PetroAsia Limited aux îles Caïman le 11 juillet 2012). Nous y reviendrons très prochainement. Kosmos Energy, une société américaine, dans un contrat d’affermage, s’est engagée à prendre en charge les travaux d’exploration sur les blocs de Kayar profond et Saint-Louis profond et a mis 400 millions de dollars Us, soit 200 milliards de francs Cfa, et le contrat avec l’Etat du Sénégal est signé. Ce qui veut dire que les blocs valent plus de 200 milliards de CFA car personne n’investit à perte.. Personne ne le conteste, la répartition des actions dans la nouvelle société est 60 % pour la compagnie américaine, 10% pour l’Etat du Sénégal, représenté par Pétrosen et 30% pour la société Timis Corporate. C’est le journal ” African Energy et non Abdoulaye WADE qui écrit dans son numéro du 11 septembre 2014 ” Les 30% de Timis Corporate sont obtenus par Petro-Tim Senegal, une compagnie créée par Frank Timis et Aliou SALL, frère du Président Macky SALL. Les 10 millions CFA de SALL lui rapportent ainsi au minimum 60 milliards de FCFA et certainement des centaines sinon des milliers de milliards CFA, sur le dos de la nation sénégalaise. C’est ce qu’on appelle un vol d’autant plus que ces blocs nous appartiennent à tous, Sénégalaises et Sénégalais. Nous ne nous laisserons pas faire. Personne, fut-il un Président, n’a pas le droit de voler notre nation au profit de son frère. C’est pourquoi, non seulement ils doivent nous remettre ce qu’ils ont volé mais nous demandons des poursuites pénales contre Aliou Sall, les coauteurs et les complices.

mercredi 17 décembre 2014

La reculade sur l affaire karim wade s annonce des plus belle La justice se veut libre dans son fonctionnement

L’affaire Karim Wade, qui commence à s’enliser devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), va prendre une tournure extraordinaire, dans les prochains jours. Le fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, sera bientôt libéré. L’info est de taille. Et, elle émane d’un milieu assez autorisé… Après plus de deux ans d’enquête de la section recherches de la gendarmerie et de la Commission d’instruction (Ci) de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), l’on s’achemine lentement, mais sûrement, vers une libération de l’ancien ministre des Transports Aériens, Karim Wade. En prison depuis le 17 avril 2013, le fils de l’ancien président, Abdoulaye Wade va, selon nos interlocuteurs, sortir de prison. «La formule, la procédure, les modalités et les conditionnalités… sont à l’étude», ajoutent-ils. De la défenestration de Mimi Touré de la Primature, après le déclenchement des poursuites contre Wade fils, au limogeage spectaculaire du procureur spécial, Aliou Ndao, en pleine audience, en passant par les souhaits de Touba et le rapprochement de Me Alioune Badara Cissé, membre du pole d’avocats de défense de Karim Wade, avec le Chef de l’Etat, Macky Sall, beaucoup de jalons allant dans ce sens sont déjà posés. «L’affaire est en train de se jouer entre recherche d’artifice juridique consensuel, pression de hautes sphères de décision du pays, manoeuvres aux relents politiques, volonté d’apaisement et application pure et simple du droit», expliquent nos informateurs qui estiment que ce serait une très bonne transition pour tourner la page politico-économique qui pollue le quotidien des populations (Affaires Arcelor Mittal – Petro Tim). Les sondes sont lancées. Quand pensera les populations? Quelle sera la réaction de l’opinion? En tout cas, le patron du journal Le Quotidien, a donné son avis sur la question. Et c’est pour défendre la possibilité de la libération de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade en ces termes: «Bien sûr que non! Dans tout système judiciaire pénal qui se voudrait protecteur des droits de la personne humaine, le principe de la détention provisoire de personnes poursuivies devrait être l’exception et à l’opposé, le bénéfice de la liberté provisoire devrait être la règle. La détention provisoire a surtout été instituée principalement pour des raisons de sûreté (…) Le noble souci du législateur est d’éviter la mise en détention arbitraire d’une personne. Quels dommages continue- t-on de causer à des personnes détenues pendant de longues années et qui au terme de la procédure judiciaire se retrouvent innocentées? (…) En conséquence, il serait parfaitement compréhensible qu’un détenu comme Karim Wade par exemple puisse bénéficier d’une liberté provisoire, après quelque deux ans de détention provisoire, le temps que son procès devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) soit bouclé. Tout porterait à croire que ce procès a encore de beaux jours devant lui. Les causes des lenteurs dans le déroulement de ce procès ne sont pas toujours imputables à Karim Wade et à son système de défense. Au nom des principes de la présomption d’innocence, de la sauvegarde des droits élémentaires de la personne humaine et des dysfonctionnements constatés dans la distribution de la justice, Karim Wade devrait pouvoir bénéficier de la liberté provisoire. Une telle mesure ne préjugerait en rien du verdict qui sera prononcé par la juridiction de jugement. Ainsi, si au terme du procès, aucune charge n’était retenue contre lui, le bénéfice de la liberté provisoire aurait plus ou moins permis de limiter les dégâts». Dans cette même veine, Me El Hadji Diouf, avocat de l’Etat dans ce procès, a déclaré dans les colonnes de Direct-info ce qui suit: «Je comprends bien mon ami et frère Karim Wade qui doit se battre pour se libérer. Je n’ai jamais souhaité à Karim Wade de passer une seule nuit en prison. J’aime beaucoup Karim. Je veux le voir sortir de prison. Mais la loi est dure. Il n’a qu’à se battre avec les armes conventionnelles». Le commentaire est libre…

samedi 29 novembre 2014

Deal au sommet de l Etat une histoire d'une nébuleuse affaire dossier classés sans suite

WADE VEUT FAIRE ANNULER LE CONTRAT LIANT L'ETAT SÉNÉGALAIS À MITTAL Wade veut faire annuler le contrat liant l'Etat sénégalais à Mittal L'ancien chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade, a affirmé jeudi à Dakar sa volonté de saisir les tribunaux aux fins de faire annuler le contrat liant l'Etat du Sénégal au géant indien Arcelor Mittal, qualifiant de "nébuleuse" ce document signé par le ministre des Mines et son homologue en charge des Finances. "Le deal intervenu entre Mittal et le Sénégal a été signé par le ministre des Mines (Aly Ngouille Ndiaye) et le ministre des Finances (Amadou Ba), alors qu'ils n'en ont pas le droit", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Selon Me Wade, les affaires de cette nature sont d'habitude gérées par l'agent judiciaire de l'Etat, estimant que par conséquent, le contrat signé par les deux ministres doit être par conséquent considéré comme nul. "Nous allons l'annuler. Nous allons saisir le tribunal de Dakar et le tribunal de Paris qui est compétent parce que ça été signé là-bas", a-t-il fait valoir, affirmant "l'agent judiciaire de l'Etat qui est une femme a refusé de signer". Ce contrat "est une nébuleuse bourrée d'irrégularités", a-t-il dit, avant d'ajouter que le régime actuel a décidé d'avoir "un accord à l'amiable avec Mittal qui offre une somme X parce que jusqu'à présent c’est nébuleux". Me Wade a dit que selon ses investigations, le conseil d'administration de Mittal avait proposé à l'Etat du Sénégal 250 millions de dollars au lieu de 150 millions de dollars, comme dit par le ministre de l'Economie et des Finances, Amadou Ba. Donc, "100 milliards de dollars" manquent, selon lui. Réagissant aux explications fournies par le ministre des Finances à propos de l'argent et du compromis trouvé avec Mittal, Wade a expliqué "qu'en matière de recherches, les résultats appartiennent au pays et l'investisseur n'a pas le droit de rapatrier les recherches. "Mittal n'a rien, les études appartiennent au Sénégal", a-t-il insisté. Selon lui, si on admet que "le gouvernement ait reçu 150 millions de dollars soit 75 milliards de francs CFA, nous avons le droit de savoir" où est l'argent qu'il a reçu. "Quand on reçoit de l'argent, il faut l'affecter. Le Trésor n'a pas le droit de recevoir de l'argent liquide. Ce sera une concurrence aux banques", a-t-il fait savoir. Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, a assuré que le chef de l'Etat veille à ce que l’argent versé dans le cadre de son contentieux avec la société Arcelor Mittal ‘’soit utilisé à bon escient’’. ‘’ Concernant la loi de finances rectificative 2014 nous avons mis 40 milliards de francs destinés à des investissements (…) et dans la loi de finances initiale qui est actuellement en examen, nous y avons inscrit 25 milliards en ressources et c’est très clairement défini dans l’exposé des motifs (…)’’ a-t-il dit, en marge d’une signature de document conjoint de programmation avec l’Union européenne. Selon lui, ‘’dire alors aujourd’hui que ce n’est pas budgétisé (l’argent de Mittal), les faits prouvent le contraire, par contre ce qui a changé c’est que le président de la république a veillé à ce que ces ressources soient utilisées à bon escient (…)’’. Il a ajouté que le gouvernement ‘’est en train de veiller et payer chaque année à la société minière Kumba Resources’’ dans le cadre de leur contentieux. ‘’Donc je ne sais pas pourquoi un tribunal qui nous avait condamné à payer à Kumba Resources 90 millions d’euros, ramenés ensuite à 75 millions d’euros soit 50 milliards de francs, pourquoi le même tribunal va condamner Mittal à payer 400 milliards ou 500 milliards de francs à l’Etat, je ne pense pas que les juridictions internationales fonctionnent ainsi’’ a-t-il soutenu. L'Etat du Sénégal avait signé un protocole le 7 juillet 2004 avec la société minière Kumba Resources. Cette dernière s’était engagée aux termes du protocole à payer au Sénégal 6,500 millions d’euros pour l’exploitation de l’or de la Falémé (Est). Mais le gouvernement du président Wade avait rompu unilatéralement le contrat, en confiant l’exploitation du minerai de fer de la Falémé à Arcelor Mittal. Kumba Resources avait saisi les juridictions internationales qui ont condamné le Sénégal à lui payer 75 millions d’euros (75 milliards FCFA). Invoquant des manquements de la part du géant indien, Arcelor Mottal, l’État du Sénégal avait porté l’affaire devant le tribunal arbitral de Paris, qui a rendu un jugement qui lui est favorable. Amadou Ba a rappelé qu’il a été convenu avec Arcelor d’un paiement de 150 millions de francs à l'Etat du Sénégal et d'une évaluation des études ‘’et cela est un aspect extrêmement important, car (…) cela va permettre à l’Etat de donner cette mine à un autre investisseur’’. ‘’Les études ont été évaluées à 50 millions de dollars (…) mais en numéraire c’est 150 millions de dollars que nous avons reçu’’, a t-il ajouté.
AFFAIRE MITTAL : Voici les détails du scandale qui mouille Macky, Amadou Bâ et Aly Ngouille Pour rappel. En 2006, Mittal a voulu faire une Opa sur Arcelor et devenir le numéro un de la sidérurgie. Mittal Steel Company a contacté le PR Wade et a proposé pour le Sénégal un contrat d’exploitation des mines de la Falémé (700 millions de tonnes de fer) et a promis d’investir 1000 milliards de dollars (500 000 milliards) au Sénégal. Suite aux manquements de Mittal, l’Etat du Sénégal sous Wade a amené le dossier au Tribunal Arbitral de Paris et demandé des dommages pour le Sénégal. Alors que une somme substantielle était attendue pour le pays, Macky SALL a brusquement interrompu la procédure et négocié directement un contrat avec Mittal.. Au final, le Sénégal aurait simplement obtenu 75 milliards FCFA et la remise d’un dossier d’étude qui aurait coûté 25 milliards F CFA, soit un total de 100 milliards soit 4% de la demande initiale. Ce qui est un véritable scandale. En plus, des incohérences existent entre les montants versés par Mittal et ceux reçus officiellement par l’Etat. Dans ce dossier, le Président Wade a posé trois questions et demandé trois actes de transparence à Macky SALL avant d’aller plus loin. Nous nous posons ces questions et travaillons pour que le peuple sénégalais et toutes ses organisations soient informés. 1. Publier l’accord Sénégal/Mittal dans le JO avec copie à la presse 2. Publier le procès-verbal du Conseil d’Administration de la société de Mittal qui aurait dégagé 250 millions USD au lieu de 150 millions USD ou 75 milliards CFA 3. Publier les deux rapports d’expertise : Gustawson du Colorado qui a estimé 2 postes du préjudice à 1.967.314.000 dollars 4. Pourquoi l’accord-arrangement n’est-il pas signé par l’Agent Judiciaire de l’Etat, seul habilité à ester en justice, en action et en défense, qui a d’ailleurs introduit l’action devant le Tribunal Arbitral de Paris ; pourquoi ignorer ses avocats ? Pourquoi faire signer le Ministres des Mines et de l’Industrie et le Ministre des finances ? Nous savons qu’en droit l’accord est nul et de nullité absolue pour défaut de qualité de la personne qui a prétendu engager l’Etat, donc nullité pour incompétence. 5. Combien avez-vous payé d’honoraires à votre avocat Maitre Meyer et qui a versé les 75 milliards au Trésor, Mittal ou Meyer ? 6. Combien d’argent est parti à la Banque Standard Chartered en Afrique du Sud ?

vendredi 28 novembre 2014

Se repentir auprès du Puissant pour nos fautes commises

Dieu, Dieu, Dieu Miséricordieux et bienveillant, lent a la colère et plein de bonté et de vérité, il conserve de la bonté a des milliers, il supporte le crime la rébellion et le .péché. Et absoudre il n absoudre pas, il se souvient du crime des pères sur les fils et sur les petits et sur la troisième et sur la quatrième génération. Nous vous demandons pardon et implore sur vous la miséricordieux une disgrâce des bienfaisants et le meilleur qui puisse nous donner encore des forces pour te prier et que dans la bonté de tes attributions, l’on puisse s épanouir ici bas et dans l’eau delà et que tous nos péchés soient dissipes avant que le jugement dernier arrive prière aussi faite a tous les musulmans. Dieu, Dieu, Dieu nous te rendront grâce et implore de ta richesse incommensurable des faveurs pour l'Afrique mon pays le Sénégal ma famille et moi-même amin !!! genuineptr.com

mardi 25 novembre 2014

Abdoulaye Wade appelle à des élections anticipées au Sénégal

PaidVerts
L’ex président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, a appelé vendredi à Dakar, lors d’un meeting organisé par sa formation politique, le Parti démocratique sénégalais (PDS opposition), à des élections anticipées au Sénégal, dans le but, a-t-il dit, de sortir le pays de la « situation affreuse » dans laquelle il se trouve. ‘’Macky Sall doit prendre son courage à deux mains et se déclarer incapable et qu’il abandonne le pouvoir », a déclaré Me Wade, face à de nombreux militants de son parti. ‘’A partir de ce moment, a-t-il poursuivi, on aura une commission de transition et les élections à venir seront organisées le plus tôt possible, soit le 29 juin ou le 6 décembre 2015 » Il a ajouté qu’il est capable d’organiser un coup d’Etat mais n’envisage pas de le faire « Si lors de mon retour à Dakar, après une longue absence j’avais demandé aux millions de gens qui m’ont attendu de marcher sur le palais ils l’auraient fait et si je décrète ce soir que nous allons passer la nuit au palais, les gens vont me suivre », s’est-il vanté, précisant toutefois qu’il n’appellera pas à l’insurrection. Me Wade a néanmoins demandé à son successeur Macky Sall de répondre dans trois jours aux accusations de mal gouvernance qu’il a portées à son endroit, donnant rendez-vous à ses militants à un autre grand meeting, après le sommet de la Francophonie que le pays va abriter à partir du 29 novembre prochain. Signature : APA
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jeudi 13 novembre 2014

ANNONCE PERTINANTE

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lundi 27 octobre 2014

Procès Karim Wade

Xalima-News-Notre reporter, qui couvre pour nous le Procès de Karim Wade revient en grandes lignes sur les étapes qui ont marqué ce marathon judiciaire en cours. Un travail très fourni qui renseigne même sur les détails Depuis le 31 juillet 2014, le procès de Karim Meissa Wade et de ses cinq co-prévenus se tient devant la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI). « Enfin, nous y voilà !!! » semblait dire les sénégalais. Mais dès l’entame, l’affaire s’annonçait très complexe, au vu de l’ampleur : un enrichissement illicite de cent dix sept milliards de francs CFA (117.000.000.000 FCFA), un ancien (très puissant) ministre avec pas moins de sept portefeuilles gérés dans le box des accusés, soixante dix sept (77) témoins, plus de soixante (60) avocats de trois nationalités différentes (sénégalais, français et béninois)… D’ailleurs, le président de la CREI, Henri Grégoire Diop n’avait-il pas prévenu que « cette affaire peut durer six mois » ? Au rythme où vont les choses, ce sera plutôt pour une année. Le panorama que nous offre cette la salle 4 du palais de justice de Dakar n’est pas très rassurant pour la manifestation de la vérité : des prévenus malades et d’autres volontairement et partiellement muets. Si le prévenu principal n’a pas cessé de répéter qu’il ne répondra « à aucune question tant que M. Ibrahim Aboukhalil ne sera pas soigné et ne soit en mesure de se présenter à la barre », il ne manque jamais une occasion de parler de l’affaire des quarante sept milliards de francs CFA (47.000.000.000 FCFA) de Singapour. Et justement ce M. Ibrahim Aboukhalil, plus connu sous le nom de Bibo Bourgi, est le point central de cette affaire : 75% des biens imputés à M. Wade sont sous, entièrement ou partiellement, son nom et il est la seule personne qui puisse relier Karim Wade à certains de ses co-prévenus que sont Pierre Goudjo Agboba, Alioune Samba Diassé et Mbaye Ndiaye. Or il se trouve que M. Aboukhalil ne s’est présenté que deux fois à la barre de la CREI ; et les deux fois, il en a été obligé par le juge. M. Aboukhalil donc s’est présenté à la barre les deux fois en chaise roulante avec des perfusions qui lui étaient branchées. La deuxième fois, au bout de deux heures, ses avocats (et non ses médecins) l’ont fait mettre sur une civière, parce qu’il était fatigué disaient-ils. Ses médecins, appelés in extremis à la barre, ont fini par demander au juge de les laisser le ramener à la clinique. La seule tentative pour la cour de l’interroger s’est soldée par un échec. Les deux magistrats, le président Henri Grégoire Diop et son assesseur Magatte Diop, qui s’étaient transportés à la clinique n’ont même pas eu à lui lire la prévention (les faits qui lui sont reprochés). La seule question qu’ils lui ont posée est « M. Aboukhalil, pouvez-vous répondre à nos questions ? ». Et c’est dans la petite discussion qui a suivi cette question que le prévenu a fondu en larmes, obligeant ainsi ses médecins à mettre fin à ce que la cour retiendra comme interrogatoire. Si on ajoute que depuis le 1er octobre 2014, M. Aboukhalil a bénéficié d’une autorisation d’un mois de sortie du territoire pour raisons médicales. Et nul ne peut jurer que du retour de M. Aboukhalil passé ce délai. On doit signaler que son frère Karim Aboukhalil qui est aussi présumé complice de Karim Wade est en fuite. Pour en revenir maintenant au déroulement du procès en tant que tel, on notera jusqu’ici trois phases : la phase des exceptions, celle de l’interrogatoire des prévenus et celle de l’audition des témoins. La première phase a été la plus riche en . Il s’agissait pour les avocats de souligner les vices et entorses faits à la procédure, au respect des droits de chaque partie et au règlement et qui pourraient entraîner la nullité d’une partie ou de toute la procédure (d’où l’appellation « exception de nullité »). Plus d’une vingtaine d’exceptions ont été déposées, dont une seule par la partie civile (l’Etat du Sénégal, représenté par l’Agent judiciaire de l’Etat et dix sept (17) avocats). De toutes ces exceptions, deux ont été vidées : l’exception sur la constitution des anciens ministres, déposée par Me El Hadji Diouf de la partie civile et l’exception d’incompétence de la CREI déposée par les avocats de la défense. Les avocats de la défense ont estimé que certains faits visés se sont déroulé lorsque Karim Wade était ministre et que donc il n’est justiciable pour cela que de la haute cour de justice. Dans les deux cas, les exceptions ont été rejetées, le premier parce que Me Diouf n’avait pas déposé le décret mettant fin aux fonctions des ministres visés et le deuxième la cour s’étant déclaré compétente puisque le délit d’enrichissement illicite n’est constitué que si la personne n’arrive pas à justifier l’origine licite de ses biens, suite à une mise en demeure, et qu’au moment de cette mise en demeure, M. Wade n’était plus ministre. Toutes les autres exceptions, visant des pièces du dossier ou la nullité de la procédure même, ont été versées au fond. Autrement dit, en rendant sa décision finale, la cour rendra aussi sa décision sur ces exceptions. Cette phase a aussi été ponctuée d’incident entre la cour et les avocats et principalement, ou plutôt exclusivement, des avocats de la défense. Ces incidents ont atteint leur paroxysme lorsque, énervé par l’attitude provocatrice des avocats français, le président s’est adressé a l’un d’eux, Me Pierre-Olivier Sûr en l’occurrence, pour lui dire que « vous n’êtes pas chez vous ! ». Le président Diop finira par regretter publiquement ses propos. Malgré tout, cette phrase reviendra souvent dans les interventions des avocats sous la forme « d’avocats venus d’ailleurs », sortie par Me El Hadj Amadou Sall de la défense. On notera aussi la plaidoirie record de M. Ciré Clédor Ly, qui, après avoir dit qu’il sera bref, a parlé pendant 3 heures et 50 minutes. Après cette phase des exceptions, vint l’interrogatoire des prévenus qui a débuté le 2 septembre 2014. Et naturellement, le premier à être appelé à la barre est le principal prévenu, Karim Meissa Wade. Mais son face à face avec la cour et les avocats aura accouché d’une souris. En effet, après avoir lu une longue déclaration de six pages tentant de démontrer que ce procès une machination parce que sa « candidature à l’élection présidentielle de 2017 fait peur à Macky Sall », M. Wade a répondu à toutes les questions de la cour, du parquet spécial et de la partie civile par cette phrase : « Je ne répondrai à aucune question tant que M. Ibrahim Aboukhalil ne sera pas soigné et ne soit en mesure de se présenter à la barre en pleine possession de ses moyens ». Ses avocats, quant à eux, ne lui ont posé aucune question, préférant être « aussi muets que (leur) client ». Cet interrogatoire a aussi été le lieu d’un incident entre les avocats de Karim Wade et le juge Diop. Ce dernier, tentant une pirouette humoristique, dit à M. Wade qu’il espérait que le jour où Ibrahim Aboukhalil se présentera à la barre, il ne dira pas qu’il ne parlera que si ses « complices Karim Aboukhalil et les autres qui sont en fuite » ne se seront présentés. Ce lapsus a fait bondir les avocats les bondir les avocats de la défense dans un seul et même élan. Ils vont ainsi demander qu’il leur soit donné acte que le président de la CREI a parlé des complices et non des présumés complices de Karim Wade. Ce qui veut dire pour eux que la CREI a déjà condamné Karim Wade. Ils en ont ainsi profité pour déposer une demande de récusation du président Henri Grégoire Diop pour partialité. Cette demande sera rejeté par la Cour Suprême. Les autres prévenus ont été plus loquaces que M. Wade. Le successeur de Karim Wade à la barre, Mamadou Pouye, a commencé par décrier les agissements des gendarmes enquêteurs, lors de l’enquête préliminaire. Il dira même que le soir de son premier interrogatoire, l’un des gendarme lui aurait dit « M. Pouye, vous n’êtes pas notre cible. C’est Karim Wade que nous voulons. Vous avez une famille. Si vous nous donnez ce que nous voulons, nous vous protégerons. Nous somme un rouleau compresseur et rien ne nous arrêtera ». Puis M. Pouye longuement exprimé sur ses compétences, ses expériences professionnelles. Mais dès qu’il s’est agi de répondre aux questions relatives à AHS (Airport Handling Services, société pour laquelle il est soupçonné d’être un prête-nom de Karim Wade, NDLR), lui aussi a sa phrase : « Cette question est relative à AHS, société pour laquelle je suis actionnaire à 10% et M Aboukhalil à 90%, je préfère attendre que M. Aboukhalil soit présent pour y répondre ». E il sera de même pour les questions relatives à ses relations avec les Aboukhalil. Mais cette phrase fera rejaillir une faille dans la défense de M. Pouye révélée par le substitut du procureur spécial, M. Antoine Diome : il parle d’une société dont il dit que c’est « son bébé », mais en ignore la géographie du capital. M Aboukhalil n’en détient pas 90% mais 45%, les autres 45% étant détenus par son frère Karim Aboukhalil. Après son interrogatoire, M. Pouye a introduit par le biais de ses avocats une demande de liberté provisoire. Cette demande a été rejetée par la cour. Mbaye Ndiaye est le deuxième prévenu à être interrogé. L’ancien administrateur de l’agence des Aéroports du Sénégal (ADS) s’est expliqué sur ses fonctions, la gestion de la structure avant et après la création des ADS, puisqu’il était déjà administrateur des Activités Aéronautiques Nationales du Sénégal (AANS) la structure créée par l’ASECNA pour gérer les aéroports et aérodromes du Sénégal au lendemain de la dissolution de la compagnie Air Afrique. Il a toute fois nié toute collusion, favoritisme ou conflit d’intérêt entre AHS ou toute autre société intervenant sur la plateforme aéroportuaire de Dakar et lui. Il a aussi nié toute relation avec les responsables d’AHS. S’agissant de la gestion financière, il a tout mis sur le compte de l’agent comptable particulier qui aurait même fait des prêts au nom des ADS sans en faire référence au directeur qu’il est. Il a cité pour témoin l’actuel directeur des ADS, Pape Mael Diop et l’inspecteur général d’Etat qui avait procédé à la passation de services. A une question à propos des conditions de son interrogatoire par les gendarmes enquêteurs, M. Ndiaye, au bord des larmes, a répond qu’il ne souhaitait pas revenir sur cet épisode. Ce qui a été accepté par toutes les parties. Après M. Ndiaye, s’est Pierre Goudjo Agboba qui s’est présenté à la barre. Le béninois, ancien directeur général de la défunte compagnie Air Afrique, est aussi attrait pour son implication dans les sociétés AHS en Afrique de l’Ouest. M. Agboba sera le premier à vraiment répondre aux questions. Lui aussi s’est plaint des conditions de son interrogatoire à la Section de recherches de la Gendarmerie (sise à la caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, NDLR). La longue attente entre l’heure de la convocation et le début de l’interrogatoire, les conditions de l’interrogatoire, la privation d’eau et de nourriture, l’heure tardive de la fin de l’interrogatoire… tout y est passé. Après cette parenthèse, M. Agboba est revenu sur les conditions de sa rencontre avec M. Ibrahim Aboukhalil et son implication dans la création et la gestion des sociétés AHS (Sénégal, Bénin, Ghana, Guinée-Bissau, Guinée Equatoriale, Niger, République Centrafricaine et Jordanie). M. Agboba a aussi révélé être revenu à Dakar de son propre chef parce que ne comprenant pas tout ce qui se disait sur lui dans la presse sénégalaise. Il s’est plusieurs fois plaint que les mêmes questions revenaient tout le temps et au troisième jour de son interrogatoire, il a explosé et laissé voir son agacement de devoir répondre aux mêmes questions. Ayant retrouvé son calme et sa carapace (c’est ainsi qu’il définit son sourire et sa bonne humeur), il a expliqué que sa sœur qui est tombée malade pendant son incarcération et décédée quelques jours après le début du procès devait être inhumée le lendemain de ce jour et qu’il ne pourrait y assister. Un de ses avocats béninois, Me Zinsou, a conclu de cet incident qu’il « n’y a pas de surhomme dans la salle. On peut être très fort mais parfois les émotions surnagent ». A part cet incident, l’interrogatoire de M. Agboba s’est bien déroulé et tout le long, le prévenu n’a de cesse de dire qu’il ne sait pourquoi il est jugé. Et de son éternel sourire et sa bonne humeur, il a répondu par ce dicton : « seule la tortue connait l’intensité du feu qui couve sous sa carapace » et a demandé « laissez-moi avec ma carapace s’il vous plait ». A la suite de Pierre Agboba, c’est Alioune Samba Diassé qui s’est présenté à la barre. Le fondateur de la société ABS S.A. (Aéroport Bus Sénégal devenu Airport Bus Services) s’est expliqué sur le montage de sa société, son extension vers l’international, en partenariat avec Ibrahim Aboukhalil. Le moins que l’on puisse dire c’est que cet interrogatoire étai riche en rebondissements et révélations. M. Diassé s’est présenté comme un homme d’affaires très pointilleux mais son témoignage a en fait douter plus d’un. Ainsi la cour a découvert que M. Diassé conservait une somme de deux cent cinquante millions de francs CFA (250.000.000 FCFA) par devers lui dans son domicile. De l’origine de cet argent, il a dit que c’est le fruit de ses activités de transit en freelance, de son commerce d’encens entre le Gabon et le Sénégal et autres. Sur le lancement et la gestion de sa société ABS S.A., les déclarations de M. Diassé ont souvent porté à controverse. Ainsi, sur le rachat des parts de son premier associé Wolfgang Rohl, il a indiqué lui avoir versé trente millions de francs CFA (30.000.000 FCFA) alors que ce dernier a déclaré avoir reçu quarante millions de francs CFA (40.000.000 FCFA). A propos de Véronique Lély Manga qui portait 45% du capital d’ABS pour le compte de son associé allemand, M. Diassé a nié savoir qu’elle était la bonne de la mère du prévenu Mamadou Pouye et qu’elle lui a été présentée comme la copine de Wolfgang Rohl. Mais le plus ambigu reste à venir. Ainsi donc sur son association avec Ibrahim Aboukhalil pour créer la société ABS Corporate, M. Diassé a soutenu ignorer tout des états financiers de la société alors que c’est lui qui assurait tous les revenus de la société. C’est lui qui allait négocier les contrats de vente de bus et les contrats d’assistance technique, M. Aboukhalil ne lui fournissait que les contacts. Sur le type d’association qu’ils avaient, M. Diassé a révélé qu’ils avaient juste signé un accord entre gentlemen sous-seing privé qui précisait qu’il serait chacun actionnaire à 50% et que depuis il n’avait signé aucun document ni acte devant notaire. Il est allé plus loin : aucune réunion de direction, de conseil d’administration ou des actionnaires ne s’est jamais tenue. Le témoignage de M. Diassé a été ponctué de coups d’émotion et d’ennuis de santé. Ayant déjà obtenu du tribunal plusieurs dispenses de comparution pour raison de santé (de même que Mbaye Ndiaye), sa petite santé n’était plus une inconnue. Il a même commencé sa déclaration en signalant que souffrant d’une hernie discale, il ne devait garder la même position, assise ou debout, pendant plus de soixante minutes (60 minutes). Et pourtant tout au long de son interrogatoire qui s’est déroulé sur quatre jours, M. Diassé est resté assis. Et au deuxième jour, face au feu roulant des questions du substitut du procureur, M. Diassé a fait un malaise qui a nécessité son évacuation par les pompiers vers une clinique de la place. Cette petite santé lui a fait bénéficier d’une attention particulière de la part de la cour qui suspendait la séance dès que M. Diassé en faisait la demande. Au matin du quatrième jour d’interrogatoire, le juge l’a même renvoyé chez en voyant que M. Diassé n’était vraiment pas bien. D’un autre coté il s’est souvent laissé prendre par l’émotion et est allé au bord des larmes, lâchant même une fois « qu’on me tue ou qu’on laisse tranquille ! ». Concernant l’interrogatoire de M. Ibrahim Aboukhalil, il n’a pas pu se tenir, comme précisé plus haut dans l’article. Après l’interrogatoire des prévenus, place à l’audition des témoins. Jusqu’ici cinq des soixante dix sept (77) témoins ont été entendu (le cinquième n’a pas encore fini son audition). Et l’on pourrait les diviser en deux camps : les « chargeurs » et les « déchargeurs ». Si le chauffeur et garde du corps de Karim Wade ont tenté de blanchir leur patron, sa notaire, son ancien conseiller en communication et l’ancien président du conseil d’administration de CD Media Group n’ont pas été tendre avec lui. Victor Tendeng et Victor Kantoussan l’ont décrit comme un homme travailleur. Ils ont reconnu avoir eu à verser des sommes d’argent sur le compte de M. Wade où sur le compte de la notaire à la demande de M. Wade, mais toutefois ont tenté de faire croire ces sommes lui étaient directement par le président Abdoulaye Wade, père du prévenu. Cette précision a son importance : les Wade, en tant que père et fils ont le droit de se remettre des sommes d’argent et le père et président a un pactole mis à sa disposition et qui échappe à tout contrôle et comptabilité : les fonds politiques. La notaire Patricia Lake Diop, par ailleurs épouse du cousin germain de M. Wade, quant à elle a martelé tout le long de son témoignage avoir monté les sociétés AHS, Istar Immobilier, Istar Capital, AN Media, CD Media Group, Sengal Distribution, IDP, Tera Vision et Atlantic Holding sur instruction de son client Karim Wade. Elle reconnait également que M. Wade n’est pas actionnaire de ces sociétés. Malgré tout, on retiendra que son témoignage était ponctué de trous de mémoire et d’oubli. Ce que Mamadou Pouye signalera pendant leur confrontation : « Pour bien connaître Mme Patricia Lake, je confirme qu’elle n’a pas une bonne mémoire. Mais je suis juste étonné qu’elle ne retrouve toute sa mémoire que quand il s’agit d’AHS ». De leur coté, les deux dirigeants de la société CD Media Group, Cheikh Diallo et Me Mamdou Diop, ont tout simplement attribué la propriété de la société à Karim Wade. M. Diallo lui n’est pas allé par quater chemins : « je tombe pile dans la définition du prête-nom ». en tant que directeur général, il a révélé que M. Wade subvenait à tous les besoins financiers de l’entreprise mais qu’il n’intervenait pas dans la gestion et le fonctionnement. « Il n’intervenait que lorsqu’il fallait diffuser les communiqués du PDS ». M. Wade gagnait-il de l’argent avec cette entreprise ? « C’était plutôt un centre de coûts pour lui » a répondu M Diallo. Quand à l’ancien greffier Mamadou Diop, il a pour le moment juste déclaré que la société appartenait bel et bien à M. Wade. Son interrogatoire reprendra ce lundi. Karim Wade et Singapour Karim Wade ne rate aucune occasion de ramener sur la table les quarante sept milliards de francs CFA (47.000.000.000 FCFA) de Singapour. Pour rappel, cette somme aurait été découverte dans un compte appartenant à M. Wade. Ce dernier soutient qu’il s’agit d’une machination ourdie depuis le palais présidentiel avec la complicité d’Alboury Ndao, ancien administrateur provisoire de Dubai Port World Dakar. D’ailleurs M. Wade poursuit M. Ndao pour diffamation dans cette affaire. Mais Wade ne cesse de demander à la cour d’envoyer à Singapour une délégation dont il paierait le déplacement et composée de représentants de la cour, du parquet spécial, de la partie civile, de la défense, du ministère des finances et du ministère des affaires étrangères. « Je leur ferai un mandat pour qu’il ramène le moindre franc qu’il trouveront à mon nom à Singapour. » a-t-il conclu. Surement las de l’entendre aborder ce point à chaque fois qu’il est appelé à la barre, le président Diop a fini par lui expliquer les choses ne se passaient pas ainsi. Une commission rogatoire internationale a été envoyée à Singapour et on en attend le retour. « Si la commission rentre ou ne rentre pas, vos avocats et vous pourrez en faire tous les commentaires que vous voudrez et la cour en tirera les conclusions nécessaires » lui a expliqué le président Diop avant de lui lancer avec une pointe d’humeur que « Si vous payez le voyage de la cour à Singapour, nous serons poursuivis pour enrichissement illicite ». Papa I. Dieng

mardi 7 octobre 2014

Une entreprise britannique découvre du pétrole au large des côtés sénégalaises

L'entreprise pétrolière britannique Cairn Energy a annoncé, mardi, dans un communiqué, la découverte de pétrole à 1 427 mètres de profondeur sur le puits FAN-1, situé sur le bloc Sangomar profond ("Sangomar deep") à 100 kilomètres des côtes sénégalaises, rapporte le site de Jeune Afrique. ''Les premières estimations des réserves de ce puits vont de 250 millions de barils de pétrole (avec une probabilité de 90 %) à 2,5 milliards de barils (avec une probabilité de 10 %)’’, indique la même source. Cairn Energy a pour partenaires l'américain ConocoPhillips, l'australien FAR et la société pétrolière nationale du Sénégal Petrosen. "La découverte de pétrole dans FAN-1 est un événement important pour le Sénégal et notre co-entreprise", s'est réjouit Simon Thomson, PDG de Cairn Energy. Selon JA, son entreprise ‘’exploite trois blocs d'exploration pétrolière au Sénégal (Sangomar profond, Sangomar et Rufisque), dont il détient 40 % aux côtés de l'américain ConocoPhilips (35 %), de l'australien FAR (15 %) et de la compagnie nationale pétrolière sénégalaise Petrosen (10 %)’’. Cairn Energy a assuré dans un communiqué qu'elle ‘’ne compte pas pour l'instant procéder à la phase de test du puits pétrolier’’ et annonce que ‘’des travaux d'évaluation supplémentaires seront conduits, à partir des données sismiques récoltées afin de +calibrer le puits+ et déterminer l'étendue de la découverte’’. PaidVerts Pour le patron de Cairn Energy, Simon Thomson, cette découverte est ‘’une avancée substantielle’’ en raison du potentiel du puits FAN-1, mais aussi parce qu'elle permet de "mettre sensiblement à niveau" l'évaluation des réserves du bloc "Sangomar Profond", selon JA. Selon la même source, ‘’le groupe britannique entend d'ailleurs poursuivre, par la suite, l'exploration du puits SEN-1 sur le même bloc pétrolier, mais à une profondeur de 1 100 mètres’’ . "Cairn a hâte de travailler avec le gouvernement du Sénégal et [ses] partenaires pour réaliser pleinement le potentiel" de ces champs d'exploration qui couvrent un superficie totale de 7 490 kilomètres carrés au large du Sénégal, indique le communiqué du groupe britannique. JA rappelle que Cairn, qui opère au Sénégal à travers sa succursale Capricorn Senegal Limited, ‘’détient également des intérêts en offshore au Maroc et en Mauritanie. PETROLE-RECHERCHE: Onze compagnies à pied d'oeuvre pour la découverte de l'or noir La ministre de l’Energie, Maimouna Ndoye Seck, a révélé mercredi que 11 sociétés internationales spécialisées dans la recherche pétrolière sont à pied d’œuvre sur des blocs de recherche à terre et en mer attribués par le gouvernement sénégalais, dans l'espoir de mettre au jour des gisements de pétrole.‘’Nous avons plusieurs sociétés internationales dans des sites au Sénégal pour la recherche pétrolière. Trois compagnies sont dans la partie terrestre, c’est-à-dire en onshore et huit dans la partie maritime, que l’on appelle offshore’’, a dit Mme Seck, en présidant une rencontre de partage sur la situation du secteur de l’énergie au Sénégal. ‘’Nous avons une société basée à Sébikotane et qui évolue dans le gaz. Il y a aussi des sociétés britanniques, anglaises et australiennes qui s’activent au niveau du bloc de Rufisque sur le site où les opérations de forage en offshore se déroulent’’, a expliqué Maimouna Ndoye Seck. Selon elle, sur les 16 blocs de recherche pétrolière délimités par le Sénégal, 11 ''sont occupés par de grandes compagnies''. ‘’Nous avons d’autres grandes sociétés spécialisées dans la recherche pétrolières. Il y a un intérêt de ces grandes sociétés pour la recherche pétrolière’’, a-t-elle fait remarquer. Selon elle, aucun forage en offshore n'avait été effectué au Sénégal voilà plus de 20 ans. ‘’Ce forge qui est en cours de réalisation à Rufisque avec une profondeur de niveau de la mer de près de 1500 mètres, est le premier forage en offshore au Sénégal’’, a-t-elle souligné, avant de faire part de son optimisme sur les recherches en cours. ‘’Nous encourageons les autres compagnies internationales à venir faire de la recherche, parce que les découvertes pétrolières au niveau des pays qui nous entourent nous donnent des raisons d’être optimistes’’, a encore dit Maimouna Ndoye Seck. Outre le ministre de l'Energie, la rencontre a vu la présence des directeurs généraux de la SENELEC, de la Société africaine de raffinage (SAR), de l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (ASER) et de l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER) , ainsi que celle du président du Conseil permanent de régulation. Des responsables d’associations consuméristes et plusieurs partenaires financiers dont la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), l’Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD), la coopération allemande (GIZ), entre autres acteurs, ont aussi participé à cette rencontre de partage. MTN/ASG

dimanche 14 septembre 2014

Une révélation de taille Me Robert Bourgie au different Macky Karim

Me Robert Bourgi s’explique, dans un entretien avec nos confrères du Soleil sur l’affaire Karim Wade, l’avocat a déclaré que le président Macky Sall lui a demandé de dire à Karim de se rapprocher de lui et d’accepter un deal s’il a détourné ou amassé de l’argent de manière frauduleuse… Extrait d’entretien Êtes-vous en train de jouer un rôle souterrain pour faciliter le dialogue entre Macky Sall et la famille Wade ou œuvrez-vous pour faire sortir Karim Wade de prison ? Vous me permettrez d’abord de rétablir la vérité par rapport à un journal sénégalais qui disait, dans une de ses éditions, que Macky Sall m’avait envoyé voir Karim Wade pour un deal. Je vous dis tout de suite que c’est faux ! Jamais, je dis bien jamais Macky Sall lors de nos entretiens n’a formulé une telle demande encore moins eu une parole désobligeante à l’endroit du président Wade. Lors de son premier passage à Paris en tant que président de la République du Sénégal, je suis allé avec François Fillon rendre visite à Macky Sall. Il m’a dit ceci : «Dis à Karim de se rapprocher de moi et d’accepter un deal s’il a détourné ou amassé de l’argent de manière frauduleuse. Nous sommes prêts à discuter avec lui». Le jour même, Karim Wade se trouvait à Paris, je l’ai appelé et il est passé me voir dans l’après-midi. Je lui transmis le message du président Macky Sall et il m’a répondu en faisant le signe de la main «zéro plus zéro égale zéro». Je lui dis Karim, ça ce n’est pas une réponse. Dès ton retour à Dakar, demande à voir Macky Sall, il te recevra et tu parleras avec lui en toute sincérité. Il ne faut pas rompre les ponts ou fermer les portes. Depuis, Karim Wade n’a pas donné suite à cette demande et voilà où ça le mène. Je ne peux pas me mêler de ce qui ne regarde pas, la justice suit son cours de façon indépendante mais je ne pense pas sincèrement que Karim Wade est à sa place en prison. Je suis même allé jusqu’à dire au président Macky Sall qu’il y a une opération de victimisation de Karim Wade qui pourrait être un boomerang pour son gouvernement. Aujourd’hui, je crois qu’il faudrait sortir Karim de la prison et le mettre, s’il le faut, à la disposition de la justice car de toute façon, il ne fuira jamais le Sénégal. Etes-vous prêt à faire la médiation entre le président Macky Sall et la famille Wade ? Franchement, je n’ai plus vu le président Wade depuis qu’il a quitté le pouvoir. Je ne lui ai jamais rendu visite à Versailles. Mais, si les deux parties pensent que je peux faire quelque chose, je suis prêt à jouer ce rôle pour le bien être de notre pays car je suis avant tout pleinement sénégalais. Vous savez, le Sénégal est le pays phare de la démocratie et du dialogue social en Afrique. C’est un capital inestimable qui n’existe nulle part ailleurs. Je crois sincèrement en l’avenir du Sénégal et chaque fois qu’il y a une idée novatrice, comme le Plan Sénégal émergent par exemple, pour sortir le pays de la situation économique dans laquelle il se trouve, je suis pour et je la soutiendrai fortement. Ads by H12 Media

jeudi 11 septembre 2014

Le proces Karim vu de l hotel terroubi

Agréablement situé sur la corniche de la capitale sénégalaise, l'hôtel Terrou-Bi voit se croiser quotidiennement les principaux protagonistes du procès de Karim Wade, qui se déroule dans une ambiance à couper au couteau. À Dakar, jusqu'ici tout va bien… S'il se tient officiellement au Palais de justice de Dakar, à l'entrée du Plateau, le procès de Karim Wade a son annexe un peu plus au nord de la Presqu'île du Cap-Vert, sur la grande corniche, à l'hôtel Terrou-Bi. Pour suivre les péripéties de ce que le Sénégal considère comme "le procès du siècle", installez-vous confortablement à la terrasse du bar, face à l'océan, après 18 heures. Vous y verrez défiler l'aréopage judiciaire qui, depuis le matin, a rivalisé d'invectives devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei). >> Lire aussi : poussée de fièvre politico-militaro-judiciaire au Sénégal Après avoir remisé leur robe noire et déchargé le stress de la journée, les pénalistes y bavardent paisiblement en tenue décontractée, échangeant volontiers avec les journalistes de passage leurs impressions d'audience. Samedi, jour de relâche au tribunal, on pouvait y croiser l'un des avocats de l'État du Sénégal, l'élégant Simon Ndiaye, saluant quelques connaissances avant de prendre l'avion pour Paris le soir même. Deux jours plus tard, c'est une brochette d'avocats parisiens au service de Karim Wade, emmenés par le bâtonnier Pierre-Olivier Sur, qui y avaient pris leurs quartiers à l'heure de l'apéritif. Un mois plus tôt, un autre ténor du barreau parisien, William Bourdon, défenseur de l'État du Sénégal, y tenait conciliabule. PaidVerts Le Terrou-Bi, une résidence secondaire Au Terrou-Bi, l'un des spots pour VIP's de la capitale sénégalaise, il arrive qu'un ministre de Macky Sall qui y a ses habitudes côtoie sans le savoir un avocat de Karim Wade qui y réside à chaque passage dans la capitale. Pour un peu, l'un viendrait demander poliment à l'autre de lui prêter son coupe-cigare avant de s'en retourner à sa table délivrer diverses piques contre le camp adverse. Je rentre jeudi soir, sinon c'est le divorce. Pour les avocats français parties à la procédure, le Terrou-Bi est en passe de devenir une résidence secondaire. Quand l'un atterrit à Dakar, un autre décolle pour Paris. "Ah, c'est mon avion qui arrive ! ", s'exclame ainsi un avocat, depuis la terrasse, en désignant l'avion d'Air France en phase d'approche dans lequel il allait embarquer lundi soir. Certains de ses confrères, "terrou-bistes" depuis trois semaines, semblent l'envier. Ils ne se cachent pas de vouloir revoir Paris avant que le dossier Karim Wade ne finisse par compromettre leur vie de famille. "Je rentre jeudi soir, sinon c'est le divorce", lance l'un. "Moi, c'est déjà fait", ironise son voisin. "On nous avait indiqué que le procès durerait un mois", s'étonne une avocate, pas forcément au fait de la conception du temps qui prévaut au pays de la Teranga, où l'obsession des "toubabs" pour le respect des dates et des horaires passe pour une aimable lubie. Or au bout d'un mois, le procès Karim Wade n'a pas encore vu le moindre témoin défiler à la barre, alors que près d'une centaine sont censés s'y relayer. >> Lire aussi : ambiance empoisonnée au procès de Karim Wade Dès le premier jour, le président Henri Grégoire Diop avait annoncé la couleur : le procès durera le temps qu'il faudra, "nous sommes prêts à tout endurer". Le patriarche Jean-René Farthouat, défenseur de Karim Wade, s'était alors étonné à la barre de l'absence du moindre calendrier relatif aux interrogatoires des prévenus et témoins, a fortiori aux réquisitoire et plaidoiries. Pour un avocat parisien, le déroulement du procès de Karim Wade est nettement plus dépaysant que la terrasse du Terrou-Bi. De là à imaginer que les touristes étrangers viendront bientôt visiter la Crei, cette curiosité judiciaire sénégalaise… Une cohabitation raisonnable ? Chaque semaine ou presque, c'est également dans cet hôtel que se tiennent les conférences de presse improvisées par les deux camps après l'audience – le plus souvent par les défenseurs de Karim Wade, pour exprimer leur indignation face à la conduite du procès. Selon les jours, les avocats sénégalais ont le droit de s'exprimer ou doivent laisser la parole à leurs confrères français, leur bâtonnier étant très chatouilleux sur le sujet. En français puis en wolof, on aborde alors, selon l'actualité du jour, les exceptions de nullité, le privilège de juridiction de la Haute cour de justice ou encore les modalités de récusation du président de la Crei – comme mardi soir, où avocats de Karim Wade et de Bibo Bourgi se tenaient côte à côte, en présence de Viviane Wade, pour dénoncer dans un même élan la "partialité" de Henri Grégoire Diop. Après 18 mois de feuilleton judiciaire, la plupart des journalistes dakarois chargés de suivre l'affaire Karim Wade sont devenus des experts en procédure pénale. >> Lire aussi : Assane Dioma Ndiaye : "La CREI viole les principes élémentaires des droits de la défense" Reste à savoir s'il est raisonnable, dans le contexte d'extrême agressivité qui prévaut depuis un mois entre avocats de la défense et de l'État dans la salle n°4 du palais de justice, de laisser tout ce beau monde siroter son café ou son Mojito à quelques mètres de distance les uns des autres. Devant la Crei, la présence des forces de l'ordre et les interventions répétées du bâtonnier de l'ordre des avocats permettent d'éviter que le procès Karim Wade ne dégénère en bataille rangée. Mais au Terrou Bi, les personnels risquent de se trouver dépassés si d'aventure un avocat de Bibo Bourgi croisait, à la sortie d'un ascenseur, le très provocateur avocat El Hadji Diouf, qui a accusé lundi le complice présumé de Karim Wade, pourtant gravement malade et alité en plein tribunal, sous double perfusion, de faire "du cirque, du cinéma", s'attirant en retour le qualificatif de "fou du village" par la partie adverse. Une élémentaire exigence de maintien de l'ordre public n'exigerait-elle pas que le Terrou-Bi soit, le temps du procès, réservé à la défense tandis que l'hôtel Radisson, à quelques centaines de mètres de là, accueillerait exclusivement les magistrats de la Crei et les avocats de l'État sénégalais ? ______ Mehdi Ba, à Dakar

mardi 2 septembre 2014

Autorité spirituelle et pouvoir temporel : Harmonie ou unité ?

L’opposition des deux pouvoirs n’est pas quelque chose de vieille comme le monde comme l’affirme certains à tord. Mais ils étaient d’ailleurs, les deux pouvoirs qui ont du exister, non pas exercés par des individualités distinctes et différentes, mais au contraire contenus l’un et l’autre dans le principe commun dont ils procèdent tous deux et dont ils représentent seulement deux aspects indivisibles, indissolublement lié dans l’unité d’une synthèse à la fois supérieur et intérieur à leur distinction. C’est ce que la tradition hindoue désigne par la classe des HAMSA (classe détentrice du double pouvoir royal et sacerdotal) dont la réalisation spirituelle allait de paire avec leur réalisation corporelle. II est très important de noter qu’après cette scission qui a laissé apparaître l’Autorité spirituel et le pouvoir temporel, il devait malgré cela avoir une harmonie entre ces deux ; et donc bon de retenir que cette harmonie n’est que le reflet d’une « Unité ». Parler du rapport qui lie l’autorité spirituelle au pouvoir temporel, c’est évoquer implicitement la liaison qu’il y’a entre « intérieur » et «extérieur ». Entre ces deux entités il n’y a aucunement un parallélisme mais une dépendance du second vis-à-vis du premier. Le pouvoir temporelle, de la même matière que l’oreille puise sa raison d’être dans l’existence de l’ouie, les yeux de la vue, trouve sa raison d’être dans l’existence d’une autorité spirituelle qui est supra humain, car possédant des connaissances qui dépassent carrément le monde phénoménal et surtout confère à ces derniers sa toute puissance et son harmonie. Quand le pouvoir temporel se rattache à l’autorité spirituelle régulière il reçoit de cette dernière, l’influence spirituelle appelée dans la tradition extrême orientale « le mandat du ciel » ou encore la « barakha » dans la tradition musulmane qui donnait aux gens qui la recevaient, à l’instar des rois de France du moyen âge, la faculté de guérir par la simple imposition de main. Ceux qui fréquentent la voie mouride et ont vécu de telles expériences ne me démentiront guerre. Par cette influence donc le roi ou le gouverneur était doté d’une ouverture d’esprit qui lui donné une clairvoyance suffisante pour réussir toutes ses entreprises. L’exemple des rois de France qui avaient la faculté de guérir est une des preuves de ce que nous avançons. Encore mieux, ici au Sénégal tout prés de nous, la grande réussite de nos présidents dans l’échelle mondiale et plus particulièrement celle manifeste du président Abdoulaye Wade, n’a aucunement incité le monde actuelle et particulièrement les Sénégalais à chercher le pourquoi de cet aura de nos présidents qui relève d’une cause déterminante, insoupçonnée et non du hasard. Du premier président du Sénégal (Léopold Sédar Senghor), en passant au second, le président Abdou Diouf, jusqu’à la venue du troisième (Maître Abdoulaye Wade), tous se sont plus ou moins soumis à l’autorité spirituelle de la ville de Touba. Et ceci a commencé à partir de la rencontre de Serigne Touba avec le gouverneur à Saint Louis. C’est donc au cours de cette convocation du gouverneur qui, à ces temps était le représentant du pouvoir temporel, que Cheikh Ahmadou Bamba a entamé le comportement qui consistait, au delà de l’affirmation de sa ferme volonté à ne servir que Dieu, à restaurer l’ordre. C'est-à-dire soumettre le pouvoir temporel à l’autorité spirituelle. Jusqu’au moment donc où Cheikh Ahmadou Bamba fit son apparition, l’autorité coloniale avait parvenu à asservir ceux qui se devaient de refléter l’autorité spirituelle. Ce qui prouve cela c’est l’instauration de mosquées d’état qui, pour faciliter la compréhension, sont à l’image de la grande mosquée actuelle de Dakar. Ces mosquées d’état ont été instaurées afin de contrôler le mouvement islamique étant donné que l’Imam était choisi par les colons qui avaient donc une parfaite contrôle sur les sermons qu’il faisait devant la communauté musulmane. Avec l’apparition de Cheikh Ahmadou BAMBA au prés duquel se ruaient la masse qui exécutait ses instructions dans les moindres détails, les colons l’ont donc vu comme un élément dangereux qu’il fallait impérativement asservir au pouvoir temporel, le pouvoir colonial. C’est devant cette tentation d’intimidation et d’asservissement que Serigne Touba a fait encore preuve de l’existence des réalités transcendantales qui, de loin, sont au dessus des moyens matériels qui sont de l’apanage du temporel. L’histoire se répète pour ceux qui ne savent pas s’en souvenir. La raison d’être de cet article est une invite solennelle à méditation sur la situation actuelle du pays, le Sénégal, notre patrie, qui perd de vu cette nécessité de rapprochement du pouvoir temporel à l’autorité spirituelle. Le temps et la situation actuelle semble donner raison à Cheikh Béthio THIOUNE qui disait : « quand le pouvoir temporel et l’autorité spirituelle sont en symbiose, il a une parfaite harmonie dans ce pays » Le peuple sénégalais, par orgueil, n’a pas le droit d’être amnésique des alertes lancées en guise d’avertissement par ce noble GUIDE averti. L’aveugle qui refuse de tendre sa perche au clairvoyant dans une traversée de la route, risque toujours la catastrophe pour lui et pour tous ceux qui le suivent. Les pleurnichements et lamentations du groupe keur gui dans leur nouvel album, alors alliés de ce régime dirigeant, ne me démentiront guerre par rapport à cette assertion que je viens d’évoquer. Je rends grâce d’avoir fait parti de ceux qui ont suivi, au delà de toute intimidation, le ‘’NDIGEUL’’ (orientation éclairée) de Cheikh Béthio THIOUNE, l’investi. A suivre……… (Lire l’article ‘’ Etude analytique de l’apologue du « paralytique » et de « l’aveugle ») Babacar GAYE Administrateur Financier, de Fonction Diplômé du CESAG/ISCBF (Institut Supérieur de Banque et Finance) 13 partagesJe n’aime plusJe n’aime plus · · Partager Vous, Pretty Kals, Samuel Lopes et 8 autres personnes aimez ça. Afficher 6 autres commentaires Diagne Medastuff on en apprend tous les jours je ne s aurai répéter les dires de certains pour prétendre me frayer un chemin dans la voie qui mène vers Allah des lors que je suis incapable de me départir de ce monde temporel 22 août, 16:22 · J’aime · 2 Moussa Sant Serigne Saliou bonne vision maiscomme disait notre vénéré cheikh à ton egard 90 pourcent des gens ne comprenne pa se que tu dit car c'est basé sur un vecu et une philosophie d'un vraie erudie l'instar des grands soufis machalla.les deux pouvoirs selon moi ne peuven...Voir plus 23 août, 15:37 · J’aime · 2 Bpensif Ridial Akassa segn Moussa! Quelle analyse approfondie tu viens de nous faire bénéficier. Ta contribution montre encore une fois qu’être âgé ne rime point avec maturité. Tu es en termes d’âge, très jeune. Mais ta sobriété et ton sens de perception et de contri...Voir plus 24 août, 10:24 · Je n’aime plus · 3 Diagne Medastuff thiey Mouride kham kham ak khalat ci degre you kawe yi ma contanne ci dila lire diadieuf tawfekh!!! 28 août, 14:37 · J’aime

Etude analytique de l’apologue du « paralytique » et de « l’aveugle »

L’erreur grande est de penser que le pouvoir temporel et l’autorité spirituelle sont deux entités complémentaires sans savoir que le premier est une application du second et qu’il prend sa source du second. La notion de complémentarisme évoquée par certains se reflète dans l’enseignement occidental par rapport à l’apologue tant connu du paralytique et de l’aveugle qui évoque, dans une de ses significations, le rapport de la vie contemplative et celle active : L’action livrée à elle-même est aveugle, et l’immuabilité essentielle de la connaissance se traduit au dehors par une immobilité comparable à celle du paralytique. Le point de vue du complémentarisme est figurait par l’entre aide des deux hommes, dont chacun supplée par ses propres facultés à ce qui manque à l’autre. Si on applique cet apologue à l’occident et à l’orient, nous pouvons voir que le paralytique peut être assimilé à l’orient et l’aveugle à l’occident. Le fameux slogan mouride « Naga ligey ba melni do fi diok, te diamou yalla ba melni souba ngaye fatou » (travail avec enthousiasme et dévouement comme si tu ne quitterais point ce monde et attache toi à la dévotion comme si tu devais quitter ce monde du jour au lendemain) vient pour montrer comment il est indispensable pour l’équilibre de toute tradition d’allier la contemplation et le travail pour l’instauration de la félicité. Donc le modèle mouride est l’unique et seul modèle de société qui a reflété d’une façon claire cette harmonie. Tandis que l’occident, dans la parfaite « ignorance » volontaire des principes spirituels, tente par le travail de se créer son paradis, l’orient par contre, par une mauvaise compréhension des écrits sacrés, rejette paradoxalement tous les biens du monde pourtant émanant de Dieu, pour se lancer dans une contemplation extrémiste dans l’optique de gagner non pas un paradis sur terre, mais dans les cieux ; et à force de s’avancer dans cette optique, il se trouve, dans son inactivité envahi par la pauvreté intense, source de tous ces comportements fondamentalistes et terroristes qui ne sont aucunement en liaison avec la Grande miséricorde divine dont le proche orient par l’entremise de l’islam proclame tant. Pour ce qui concerne l’occident, elle a fini par atteindre le point de dégénérescence inconcevable laissant apparaître une civilisation sans vertu, ni respect de soi même qui s’enferme de plus en plus dans un matérialisme et individualisme fulgurant qui leur prive de ce qu’il y’a de plus indispensable dans la vie de l’humain : l’énergie spirituelle. Un corps sans esprit ne peut être voué qu’à la mort. Notons aussi que l’application cosmique de cette apologue suivant la tradition hindou renvoie à purusha et à prakriti, voir éliom et hydrogène pour ce qui est des deux éléments découlant du soleil symbole du principe unique. Cet apologue désigne le rapport qu’il y’a entre l’action et la contemplation, la première étant l’apanage du monde occidentale et la seconde celle des peuples orientales. Il désigne le rapport de complémentarité existant entre l’autorité spirituelle et le pouvoir temporel qui se fonde sur un entre aide des deux entités dont chacun supplée par ses propres facultés à ce qui manque à l’autre. Si la conception du complémentarisme est une erreur, celle de l’occident qui donne au temporel, à la connaissance de l’action la suprématie sur l’autorité spirituelle est encore pire. Nous rendons grâce à Serigne Saliou Mbacké d’avoir régler cette problématique par l’instauration de ‘’KHEL-COM’’ dont l’analyse, au delà du fait qu’il soit un nom de champ, est une orientation pratique de la nécessité de joindre la connaissance à l’action pour un développement harmonieux de l’individu qui de ce fait, réussira son exaltation verticale (communion avec la réalité divine) et son expansion horizontal (réalisation de sa condition de vie sur terre pour accorder à DIEU le culte exclusif indépendamment de l’influence de toute entité profane). La réalisation des projets suivants, en est une illustration pratique de cet enseignement : - La construction de la grande mosquée de SERIGNE SALIOU MBACKE à DJANATOU MAKHWA par CHEIKH BETHIO THIOUNE - La construction de la mosquée de NDIAREME par CHEIKH ISSA DIENE - L’érection de l’extravaguant champs de KHEL-COM par SERIGNE SALIOU MBACKE (en prélude la crise alimentaire annoncée par la FAO) - La construction de la GRANDE BIBLIOTHEQUE de TOUBA par CHEIKH ABDOUL AHAD - La Construction de la GRANDE MOSQUEE DE MASSALIK AL DJINANE à Dakar sous le Ndigeul du KHALIF GENERAL DES MOURIDE SERIGNE SIDY MOCTAR, adjonction fête simultanément de l’extension de la GRANDE MOPSQUEE DE TOUBA pour le doter de deux MINARETS qui porteront les minarets de cette GRANDE MOSQUEE au nombre de 7, le chiffre de l’accomplissement. J’en passe