Click Here! google.com, pub-9420613854073964, DIRECT, f08c47fec0942fa0 BTCClicks.com Banner Flag Counter

mardi 12 mars 2013

Les écoles doctorales doivent jouer leur rôle de formation et d'insertion (PM)

Dakar, 12 mars (APS) - Les écoles doctorales doivent pouvoir jouer pleinement leur rôle consistant à former des cadres de haut niveau en favorisant leur intégration réussie dans la vie économique et sociale, a indiqué, mardi à Dakar, le Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye, avant d'inviter les autorités universitaires à s'inscrire dans cette logique.

"Je voudrais inviter le recteur, en partenariat avec le ministère de tutelle et les autorités universitaires, à veiller à ce que les écoles doctorales, qui sont au sommet de l'architecture de la formation, puissent jouer pleinement leur rôle au double plan de la formation de cadres scientifiques de haut niveau, dans les différents domaines, et de leur intégration réussie dans la vie économiques et sociales", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Abdoul Mbaye présidait la cérémonie d'ouverture de la première édition de l'école doctorale des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (ED/JPEG) dont il est également le parrain.

Ces doctoriales vont constituer un cadre de rassemblement, pendant deux jours, de divers acteurs avec lesquels, les doctorants pourront échanger, dans un environnement propice et privilégié, sur les orientations relatives à leur avenir professionnel (l'après thèse) et sur le développement des structures de leurs potentiels employeurs (public, privé, parapublic…).

Selon le chef du gouvernement sénégalais, "il est évident que la volonté des initiateurs et des différents acteurs, leur engagement, ne fait l'objet d'aucun doute. Condition sans laquelle aucun résultat significatif ne peut être atteint. "Ce seul engagement ne suffit toutefois pas pour toujours garantir le succès", a-t-il dit.

"En complément, la question des ressources reste une contrainte à lever par les voies et moyens appropriés. C'est la raison pour laquelle, une synergie des actions, un management performant et un suivi strict des conditions préalablement définies et acceptées par tous les acteurs restent indispensables pour la réussite des écoles doctorales", a-t-il révélé.

Pour ce faire, "l'implication des acteurs du secteur privé et de la société civile semble par conséquent absolument nécessaire, et c'est pourquoi un lien de plus en plus étroit devrait être établi entre leurs préoccupations et les recherches des étudiants", a-t-il souligné.

De l'avis du Premier ministre, "il s'agit en effet d'instaurer un dialogue permanent à travers une démarche à double sens qui permet à l'université d'identifier les besoins de l'économie réelle et de leur apporter des réponses pertinentes". A cette économie ensuite de "s'ouvrir à l'université pour mettre à profit son savoir et son savoir-faire", a dit Abdoul Mbaye.

Il a par ailleurs soutenu qu'un tel dialogue doit toutefois être porté par un idéal commun et partagé au sein de l'ensemble de la nation, de l'espace universitaire, afin que cet idéal soit pris en charge par les enseignants, étudiants et personnels, en conformité avec les préoccupations de la société toute entière.

"C'est ainsi seulement, et c'est ma profonde conviction, que l'université pourra jouer son rôle de catalyseur des énergies en tant qu'instrument de création des connaissances, dans une société de savoir au service du développement", a martelé le Premier ministre.

"Je suis persuadé que les idées qui seront agitées à l'occasion de la présente édition, vont contribuer au perfectionnement des cadres, au décloisonnement de la recherche dont les résultats doivent faire l'objet d'une appropriation par le monde de la production et d'une application effective, indispensable à l'exécution optimale des programmes et projets de développement", a-t-il déclaré.

FD/BK

mercredi 6 mars 2013

LA LETTRE D'HUGO CHAVEZ À L'AFRIQUE

Lettre du Président Hugo Chavez aux participants du IIIème Sommet Afrique-Amérique latine et Caraïbes (Guinée Équatoriale, février 2013) Caracas, 22 février 2013. Frères et sœurs, Recevez mon plus fervent salut bolivarien, unitaire et solidaire, avec toute ma joie et toute mon espérance pour le déroulement de ce III° Sommet tant attendu des Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique du Sud et d’Afrique. Je regrette vraiment, du plus profond de mon être de ne pouvoir être présent physiquement parmi vous pour vous réitérer, par une sincère accolade, mon irrévocable engagement en faveur de l’unité de nos Peuples. Je suis présent, cependant, dans la personne du Chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, le camarade Elias Jaua Milano, à qui j’ai demandé de vous transmettre la plus vive expression de mon amour pour ces continents qui sont plus que frères, unis par de solides liens historiques et destinés à avancer ensemble vers leur rédemption pleine et absolue. Je le dis du plus profond de ma conscience : l’Amérique du Sud et l’Afrique sont un même peuple. On réussit seulement à comprendre la profondeur de la réalité sociale et politique de notre continent dans les entrailles de l’immense territoire africain où, j’en suis sûr, l’humanité a pris naissance. De lui proviennent les codes et les éléments qui composent le syncrétisme culturel, musical et religieux de notre Amérique, créant une unité non seulement raciale entre nos peuples mais aussi spirituelle. De la même manière, les empires du passé, coupables de l’enfermement et de l’assassinat de millions de filles et de fils de l’Afrique mère dans le but d’alimenter un système d’exploitation esclavagiste dans leurs colonies semèrent dans Notre Amérique le sang africain guerrier et combatif qui brûlait du feu que produit le désir de liberté. Cette semence a germé et notre terre a enfanté des hommes aussi grands que Toussaint Louverture, Alexandre Pétion, José Léonardo Chirino, Pedro Camejo parmi beaucoup d’autres, avec pour résultat, il y a plus de 200 ans, le début d’un processus indépendantiste, unioniste, anti-impérialiste et reconstructeur en Amérique Latine et caribéenne. Ensuite, au XX° siècle, vinrent les luttes de l’Afrique pour la liberté, ses indépendances, contre ses nouvelles menaces néo-coloniales, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral pour n’en citer que quelques-uns. Ceux qui, dans le passé nous ont conquis, aveuglés par leur soif de pouvoir, ne comprirent pas que le colonialisme barbare qu’ils nous imposaient deviendraient l’élément fondateur de nos premières indépendances. Ainsi, l’Amérique Latine et les Caraïbes partagent avec l’ Afrique un passé d’oppression et d’esclavage. Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes fils de nos libérateurs et de leurs hauts faits , nous pouvons dire, nous devons dire avec force et conviction, que nous unit aussi un présent de lutte indispensables pour la liberté et l’indépendance définitive de nos nations. Je ne me lasserai pas de le redire, nous sommes un même peuple, nous avons l’obligation de nous rencontrer au-delà des discours formels dans une même volonté d’unité et ainsi unis, donner vie à l’équation qui devra s’appliquer dans la construction des conditions qui nous permettront de faire sortir nos peuples du labyrinthe dans lequel le colonialisme les a jetés et, par la suite, le capitalisme néo-libéral du XX° siècle. Pour cela, je veux évoquer la mémoire de deux grands combattants pour la coopération sud-sud comme l’ont été les deux ex présidents du Brésil et de la Tanzanie, Luis Ignacio « Lula » da Silva et Julius Nyerere dont les apports et les efforts ont permis, en leur temps, la mise en place de magnifique forum pour une coopération solidaire et complémentaire comme l’est l’ASA (1). Cependant, les temps que nous vivons nous obligent à consacrer nos plus profondes et urgentes réflexions à l’effort nécessaire pour transformer l’ASA en un véritable instrument générateur de souveraineté et de développement social, économique, politique et environnemental. C’est sur nos continents que l’on trouve les ressources naturelles, politiques et historiques suffisantes, nécessaires, pour sauver la planète du chaos où elle a été conduite. Faisons que le sacrifice indépendantiste de nos ancêtres qui nous offre le jour d’aujourd’hui serve à unifier nos capacités pour transformer nos nations en un authentique pôle de pouvoir qui, pour le dire avec le père Libérateur Simon Bolivar, soit plus grand par sa liberté et sa gloire que par son extension et ses richesses. Les paroles de cet immense général uruguayen José Gervasio Artigas résonnent toujours dans mon âme et dans ma conscience : « Nous ne pouvons rien attendre si ce n’est de nous-même ». Cette pensée si profonde renferme une grande vérité que nous devons assumer, j’en suis absolument convaincu. Notre coopération sud-sud doit être un lien de travail authentique et permanent qui doit tourner toutes ses stratégies et ses plans de développement soutenable vers le sud, vers nos peuples. Quoiqu’en aucune manière nous ne nions nos relations souveraines avec les puissances occidentales, nous devons nous rappeler que ce ne sont pas elles qui sont la source de la solution totale et définitive pour l’ensemble des problèmes de nos pays. Loin de l’être, quelques-unes d’entre elles appliquent une politique néo-coloniale qui menace la stabilité que nous avons commencé à renforcer sur nos continents. Frères et sœurs, je voudrais rappeler pour ce III° Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’ASA, l’esprit de fraternité, d’unionisme et de volonté qui a dirigé le déroulement de ce II° merveilleux Sommet dans l’île de Margarita, au Venezuela, qui nous permit d’adopter unanimement les engagements de la Déclaration de Nueva Esparta. Je souhaite avec beaucoup de foi et d’espérance que nous puissions récupérer à Malabo l’impulsion et l’effort de ce moment extraordinaire pour notre processus d’unité, le Sommet de 2009, qui a montré autant par sa fréquentation massive que par la quantité et le contenu des accords atteints. Depuis le Venezuela, renouvelons aujourd’hui notre plus ferme engagement dans le renforcement du Secrétariat Permanent de la Table Présidentielle Stratégique de l’ASA avec ses principales tâches et fonctions pour accélérer le rythme dans la consolidation de nos institutions et obtenir ainsi une plus grande efficacité dans notre travail conjoint.

REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL : Pourquoi Macky Sall doit passer par l’Assemblée nationale

« Croire en la démocratie implique que l'on croie d'abord à des choses plus hautes que la démocratie. » Ludwig von Mises A brûle-pourpoint, le Président Macky Sall a solennellement réitéré sur le perron de l’Elysée, au sortir de son audience avec le chef de l’Etat français, sa décision de réduire son mandat de sept à cinq ans. « Soit par l’Assemblée nationale, soit par référendum », a-t-il précisé. Cette réponse spontanée à la question d’un journalise, comme pour donner un gage de sa bonne foi, démontre manifestement que le Président Macky Sall est décidé à revenir sur cette disposition de l’article 27 de la Constitution dont la modification par son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, avait fait l’objet d’une véhémente controverse de la part d’une bonne partie de l’opinion nationale. Mais l’atermoiement du chef de l’Etat quant à la voie à suivre était fragrant. Il hésite encore entre une loi constitutionnelle à soumettre à l’Assemblée nationale et un référendum. Nous laisserons le débat juridique sur la question aux juristes, dont certains soutiennent d’ailleurs que les deux options sont acceptables, pour nous intéresser à la pertinence de l’une ou l’autre par rapport au contexte économique et social du Sénégal. A n’en point douter, passer par l’Assemblée nationale ou par un référendum n’altèrerait pas les chances de faire adopter un changement pour la réduction du mandat du président de la République. Eu égard à la configuration de l’hémicycle dont la majorité est détenue par « Bennoo Bokk Yaakaar », mais aussi du fait de l’intérêt politique que cela englobe pour l’opposition, notamment le PDS, et certains membres de la coalition présidentielle qui rêvent de reconquérir au plus vite le pouvoir. Aussi, est-il peu probable que le peuple sénégalais rejette une telle proposition qui consolide notre démocratie parce que pouvant permettre d’éviter les dérives liés à un séjour trop long au palais présidentiel. Maintenant, il est clair que la voie parlementaire permettrait un gain de temps et une économie budgétaire dans un Sénégal où tout est devenu prioritaire : l’emploi, le coût par trop élevé de la vie avec notamment les prix des denrées de consommation courante qui grèvent toujours le budget des Sénégalais, l’enseignement, la santé, le déficit énergétique marqué par les coupures intempestives d’électricité et la pénurie récurrente de gaz, l’environnement économique morose avec des entreprises privées qui mettent la clé sous le paillasson… Des priorités exacerbées par les engagements fermes du Président Macky Sall, lors de la campagne pour la présidentielle, à les résorber au plus vite. Que les Sénégalais attendent toujours, impatiemment, de voir traduits en actes après presque un an d’exercice du pouvoir. En effet, le vote d’une loi constitutionnelle par l’Assemblée nationale ne nécessite pas une disposition singulière ou des charges financières particulières. Le texte est soumis à l’examen et au vote des députés, à l’instar de tous les projets ou propositions de loi qui passent à l’Assemblée nationale. Et en une journée, la messe est dite. L’organisation d’un référendum appelle, en revanche, la mobilisation d’un budget. Ce qui serait un mauvais choix politique dans le contexte économique actuel du pays. Des militants du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), ont émis l’idée de coupler les élections locales avec le référendum. Sauf qu’il faut préciser pour leur gouverne qu’il ne saurait s’agir de couplage dans cette contingence. Pour la raison simple que les locales ne sont pas une élection, mais des élections : régionales d’une part et municipales ou rurales d’autres part. Ce qui nécessite déjà deux urnes dans chaque bureau de vote. Ce serait incongru d’en rajouter une troisième pour le référendum, surtout qu’il faudrait dépouiller trois fois. Techniquement, cela est inefficace. Ce qu’il est possible de faire, cependant, c’est d’organiser le référendum la veille du scrutin pour les locales, le samedi, parce que le matériel électoral est généralement en place dans les bureaux de vote dès le vendredi. L’Etat pourrait alors se passer de l’achat d’une troisième urne en utilisant celles réservées aux élections locales. Mais il n’empêche qu’il y aura des frais incompressibles relatifs notamment à la confection des procès verbaux de recueil des résultats et des bulletins de vote blancs et noirs pour le « oui » et le « non »... Il ne faut pas, non plus, perdre de vue que les deux scrutins (les locales et le référendum) se feront en deux temps parce que les militaires et paramilitaires votent également, généralement avant les civils. Ce qui nécessite aussi quelques réglages. En somme, l’organisation d’un référendum provoquerait des dépenses supplémentaires dont le pays peut se passer en ce moment. Et puis le Président Macky Sall serait incohérent avec lui-même en organisant un référendum après avoir annulé les élections sénatoriales et supprimé le Sénat pour « faire des économies budgétaires » (environ 4 milliards F CFA) afin de prendre en charge les urgences sociales auxquelles le pays est confronté. Surtout qu’il n’y a pas eu beaucoup d’avancées à ce niveau. Et que les promesses relatives à la limitation du nombre de ministres à 25, à la réduction du train de vie de l’Etat n’ont pas été, non plus, respectées. Le Président Macky Sall ne peut donc, dans ce contexte, se payer le luxe d’organiser des élections supplémentaires, au surplus coûteux. A moins qu’un référendum ne soit vraiment nécessaire. C’est dans la mesure où le chef de l’Etat aurait entrepris d’apporter d’autres réformes à la Constitution au-delà de la disposition sur la durée du mandat du président de la République. A Paris, il a fait état d’un travail pour la réforme de la Constitution qu’il a confié à Amadou Makhtar Mbow. Si donc les changements qu’il souhaite introduire dans la charte fondamentale dépasse l’article 27, on peut croire que le Président Macky Sall a l’intention, à l’instar de Me Wade en 2001, un an après son élection, de proposer aux Sénégalais une nouvelle Constitution. Dans ce cas, si les modifications touchent des dispositions portant sur les collectivités locales comme par exemple la parité, le mode d’élection des maires (certains proposent un scrutin direct)… le référendum ne pourrait se tenir la veille des locales, mais bien avant. Ce qui impliquerait forcément deux élections séparées et plus de dépenses. Toutefois, s’il a l’intention de proposer une nouvelle Constitution aux Sénégalais, le Président Macky Sall ne devrait pas s’arrêter au milieu du gué. Il aurait plutôt une suite dans les idées en diminuant les prérogatives exorbitantes octroyées au président de la République à la faveur des changements introduits par Me Wade dans la Constitution à la suite justement du référendum de janvier 2001. Ce serait un acte de bonne gouvernance et le concept de « rupture », tant chanté par le nouveau régime, ne serait plus une vaine théorie. Parce qu’en réalité, le Président Macky Sall a les mêmes pouvoirs que son prédécesseur qui avait taillé l’actuelle Constitution à sa mesure. C’est certes une exigence démocratique que de réduire le mandat du président de la République, mais il est tout aussi d’une urgente et légitime aspiration du peuple à de meilleures conditions de vie. Le Président Macky Sall doit donc faire l’économie d’un référendum (si cette consultation ne concerne que la durée du mandat présidentiel) et passer par l’Assemblée nationale afin d’utiliser cet argent pour satisfaire les besoins des Sénégalais. Et aucun démocrate ne devrait s’y opposer, parce que la démocratie n’est pas qu’institutionnelle, mais aussi le droit de tout citoyen à un mieux être. Car ainsi que le défendait l’économiste autrichien et américain, Ludwig von Mises : « Croire en la démocratie implique que l'on croie d'abord à des choses plus hautes que la démocratie. » Qui plus est, ce serait superfétatoire de demander au peuple sénégalais de se prononcer encore sur la durée du mandat présidentiel. Parce qu’il l’a déjà fait lors du référendum de janvier 2001 à l’issue duquel ce mandat a été réduit de sept à cinq ans. L’article 27 de la Constitution du 22 janvier 2001 était ainsi libellé après le référendum : « La durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire. » En modifiant cette disposition pour porter le mandat à sept ans, huit ans après l’adoption de la nouvelle Constitution, le Président Wade n’était pas passé par un référendum, mais plutôt par une loi soumise à l’Assemblée nationale. Repasser par le même procédé, en invoquant la « jurisprudence Wade », pour revenir à une volonté déjà exprimée par le peuple sénégalais, c’est tout simplement remettre les choses à l’endroit. Amadou DIOUF Journaliste Tél : 77 156 52 64 juuf2012@yahoo.fr

mardi 26 février 2013

0,7% du PIB aux pays en développement

Le Royaume-Uni qui assure la Présidence du G8 en 2013 entend imprimer sa marque au groupe des pays les plus industrialisés au monde. Pour ce mandat, la Grande Bretagne veut «promouvoir des économies ouvertes, des gouvernements ouverts et des sociétés ouvertes afin d'appuyer les entreprises et de stimuler la croissance économique dans le monde entier». Pour parvenir à une prospérité partagée, David Cameron mise sur une coopération, un dialogue ouvert et une consultation en vue d'une copropriété des propositions avec les pays africains. La Grande Bretagne qui préside le G8 en 2013 compte partager avec les pays en développement pour l’élaboration d’un meilleur programme intégrant les priorités de ces pays. Pour cela, Ivan Rogers, Sherpa (Représentant spécial) du Premier ministre britannique pour le G8 a entamé une série de visites en Afrique qui l’amèneront tour à tour au Sénégal, au Nigéria et en Afrique du Sud. CE sera l’occasion d’échanger avec les autorités gouvernementales, les représentants du secteur privé, de la société civile et des organisations internationales. Histoire, dans le cadre du programme pour le Sommet du G8 de juin prochain en Irlande du Nord, de recueillir la voix de l’Afrique, ses priorités pour les principales décisions qui en sortiront. A Dakar, première étape de cette tournée, Ivan Rogers a donné une conférence de presse hier, lundi 25 février, dans les jardins de la Résidence de l’Ambassadeur de Grande-Bretagne. Occasion pour le représentant du Premier ministre britannique au G8 de révéler que son pays s’est engagé à «consacrer 0,7% de son Produit intérieur brut (PIB) aux pays en développement en 2013», contre moins de 0,3% jusque-là. Selon lui, le budget de la Grande Bretagne a connu une «certaine protection, mais l’engagement d’octroyer 0,7% du PIB aux pays en développement est une constante. Nous souhaitons que les autres pays du G8 fassent autant en nous rejoignant dans cette voie». Les dix dernières années, le G8 a fait des progrès en ce qui concerne l’aide public au développement, a-t-il relevé. A l’en croire, contrairement au montant de cette aide qui s’élève à plusieurs millions d’euros, c’est son impact sur le développement des pays bénéficiaires qui intéresse son pays. «Notre objectif n’est pas le volume de l’aide, mais l’impact sur le développement des pays bénéficiaires» en termes d’éducation, d’accès à des soins de santé, de réduction de la pauvreté, etc. Présidence britannique en «3T»: Transparence, imposition et commerce Pour lui, l’ère David Cameron, le Premier ministre britannique, à la tête du G8, sera marquée par un programme «ambitieux» qui se résume en «3T» à savoir, «la transparence, l’imposition et le commerce», considérées comme une priorité absolue, conformément à son engagement à mettre à profit le G8 pour prêter main forte aux pays en développement. Il s’agit de «promouvoir des économies ouvertes, des gouvernements ouverts et des sociétés ouvertes afin d’appuyer les entreprises et de stimuler la croissance économique dans le monde entier». S’agissant de la «transparence», Ivan Rogers a expliqué les propositions du Royaume-Uni incluant le relèvement des normes mondiales afin que des informations additionnelles soient disponibles - que ce soit sur les transactions foncières ou les contrats d’extraction de pétrole, de gaz par exemple par le biais de la mise en œuvre de l’initiative afférente à la transparence des industries extractives. Il s’agit de déterminer «ensemble de quelle façon nous pouvons rendre l’ensemble des données relatives aux gouvernements plus disponibles et transparentes afin que les populations puissent avoir une idée du montant des recettes perçues par les pouvoirs publics et du pourcentage de ces fonds qui sont réinvestis dans l’économie», a-t-il dit. En ce qui concerne le volet «imposition», la Grande Bretagne, s’engage à susciter un débat sérieux sur l’évasion fiscale et les formes d’évasion fiscales les plus agressives et à appuyer la capacité des pays en développement à collecter les impôts et à les réinvestir dans l’économie. Et ce programme est en phase avec bon nombre d’initiatives en cours d’élaboration par les organisations africaines telles que la «Vision pour l’industrie minière», le groupe dirigé par Thabo Mbeki sur les Flux financiers illicites, l’Initiative de politique foncière de l’Union africaine et la Vision de l’Afrique pour une zone continentale de libre échange en brisant les barrières non tarifaires. Secteur minier africain: pousser les multinationales à payer la taxe qu’il faut A son avis pour ce qui est du minier, l’insistance du Premier ministre britannique à mettre l’accent sur ce secteur découle du fait que l’Afrique regorge d’énormes richesses et de réserves minières dont l’exploitation par les grandes multinationales ne profite pas réellement aux populations. C’est pourquoi ils vont insister à la mise en place de bons Codes (miniers) pour «pousser ces multinationales à payer le taux qu’il faut en matière de fiscalité. Ce n’est pas facile, mais il faut mettre en place des mécanismes pour arriver à payer les vraies taxes minières». D’ailleurs une rencontre de haut niveau sur la transparence et l’imposition sera organisé le 15 juin en Grande Bretagne, a-t-il informé. Quant au «commerce», la présidence britannique du G8, a-t-il assuré, va continuer à œuvrer par le biais de l’OMC pour parvenir à un accord visant à éliminer la «bureaucratie commerciale» lors de la conférence ministérielle prévue au mois de décembre à Bali. Toutefois, tout en œuvrant pour une couverture accrue dans le domaine du commerce à l’échelle mondiale, «nous souhaitons mettre à profit le G8 pour débloquer les couloirs commerciaux à travers l’Afrique, en misant sur les programmes de facilitation commerciale réussis administrés par Trademark East Africa». Aussi, a-t-il annoncé le lancement cette année d’une «Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition» coprésidée par l’Union africaine. Mieux, une coopération, un dialogue ouvert, une consultation et une copropriété des propositions avec les pays africains, est une condition pour parvenir à une prospérité partagée. Et «le fait de déterminer de manière plus honnête l’incidence de l’économie au sens large dans laquelle nous exerçons toutes nos activités et des règles et normes qui la façonnent sur développement des pays africains. Cela implique un engagement concerté avec les leaders, les organisations régionales, les Ong, et les entreprises en Afrique œuvrant de concert pour dégager des solutions qui engendrent des résultats d’intérêt commun et modernisent la façon dont le G8 et les pays africains collaborent», a-t-il souligné.

mercredi 28 novembre 2012

Un dimanche Dieu créa jusqu’ a la dernière heure du vendredi. Le samedi il ne créa rien dirent les juifs.

Le prophète psl les réponds le dimanche et le lundi DIEU créa la terre et tout ce qu’elle produit d utile et de nuisible a l’homme. Le mardi, il créa des montagnes et tout ce qui est en elles d’utile et de nuisible. Le mercredi il créa les arbres et tout ce qui est en eux de bon et de mauvais, d utile et de nuisible, l eau et tout ce qui peut servir aux hommes. Et tous les œuvres de DIEU furent terminés en quatre jours comme il est dit dans le Coran. Le jeudi il créa les cieux avec tout ce qui est en eux. Le vendredi il créa les astres, la lune le soleil et les anges. Depuis le commencement du jour jusqu’ à la troisième heure les djinns possédèrent ce monde la quatrième heure ainsi que la cinquième pendant deux heures Dieu ne créa rien. Entre la sixième qui termine la première moitie de la journée jusqu’ à la dernière heure, il créa Adam ordonna aux anges de se prosterner et de le placer dans le paradis lorsque la dernière heure du vendredi fut arrivée. DIEU fit sortir Adam du paradis à cause du péché qu’il avait commis. Les juifs tombent d accord et dirent le samedi Dieu se reposa Le prophète psl leur dit Vous mentez DIEU n a pas besoin de se reposer. Le repos est nécessaire à celui qui a été fatigue par quelque chose. La vérité est que le SIEGNEUR a dit dans ce verset « Nous n avons point éprouvé de fatigue ». Le vendredi un phénomène se produit pendant deux heures les djinns possédèrent ce monde de 9h à 11h. Et entre midi et minuit Adam fut créé les anges se prosternent devant lui et il est placé au paradis. Alors qu’il a péché DIEU le fit sortir du paradis après minuit. Nous voila dans le monde du choix confronte avec le bien et le mal. D amour et d intelligences la jalousie a fini par nous tromper par le biais de l orgueil cause du malheur de l’humanité. Une dualité entre l homme et le mal in génie. Arrivera le jugement dernier. « Certes la science de l heure appartient à Dieu ». Une anecdote de question réponse entre le prophète psl et l ange Jibril. Ce sera un vendredi.

mercredi 21 novembre 2012

LA COUR DE REPRESSION DE L’ENRICHISSEMENT ILLICITE EST COMPETENTE POUR JUGER UN MINISTRE

Dès leur accession à la Souveraineté internationale, les jeunes Etats d’Afrique ont commencé à subir des atteintes graves à leurs fondements économiques qui étaient (et le sont encore) à asseoir et à consolider. Pour se protéger, les uns et les autres ont conçu une politique criminelle fondée à des degrés divers, sur la stratégie de « la défense agressive ». C’est ainsi qu’au Sénégal, à partir de 1965 et par étapes successives, le détournement de deniers publics a été correctionnalisé, les pénalités ont été aggravées, le pouvoir d’appréciation du juge a été diminué et la fatalité de la sanction a été garantie. Mais malgré cet arsenal répressif, le juge Kéba Mbaye, alors premier Président de la Cour Suprême, avait eu à déclarer lors de la cérémonie de présentation de vœux au Chef de l’Etat en Décembre 1979 que : « les sanctions qui frappent les voleurs à col blanc sont de moins en moins ressenties comme un déshonneur (…) cela veut dire que le remède n’est plus adapté au mal ». Cette déclaration semble avoir été entendue parce que le législateur a accru la lutte contre la délinquance à col blanc en rendant la loi N° 81-53 du 10 Juillet 1981 qui a créé le délit d’enrichissement illicite, pour rendre la répression des atteintes contre les intérêts économiques du pays pratiquement inévitable dans la mesure où le temps de prescription y afférent ne commence à courir qu’après que son existence ait été constatée par le ministère public. Pourtant, cette législation drastique, n’a pas empêché que parmi les demandes fortement exprimées le 25 Mars 2012 la vérification de la gestion des fonds publics figurât en bonne place. Il semble que cette demande trouvait son fondement dans les révélations qui ont été faites à la suite des audits effectués sur instructions du Président WADE en 2008. Or, le sol obligé de tout pouvoir politique est la volonté commune qu’expriment les populations. Il n’y a donc ni chasse aux sorcières, ni manœuvres politiques derrière les actions qui sont présentement menées par la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite. C’est pourquoi, il nous semble qu’en l’état, seul le point de droit soulevé ici et là, concernant la compétence de la Cour de répression de l’enrichissement illicite pour juger un ministre fautif devrait susciter un d ébat. En effet, d’aucuns soutiennent que même sous l’incrimination d’enrichissement illicite, un ministre ne peut être jugé que par la haute cour de Justice. Dans leur argumentaire, les partisans de cette thèse, invoquent l’alinéa 2 de l’article 101 de la Constitution qui dispose : « Le Premier Ministre et les autres membres du Gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés crimes ou délits au moment où ils ont été commis. Ils sont jugés par la Haute Cour de Justice ». Il est vrai que dans la crainte de voir le pouvoir exécutif paralysé en son action par l’effet d’un harcèlement judiciaire, le constituant a attribué aux membres du Gouvernement un privilège de juridiction. Mais, il est remarquable que l’alinéa 2 de l’article 101 ci-dessus circonscrit la compétence de la Haute Cour de Justice aux seuls faits délictuels ou criminels, commis par les membres du Gouvernement, dans l’exercice de leurs fonctions. Or, dans un arrêt du 26 Juin 1995, la Cour de Cassation française a eu à préciser que « les actes accomplis par un ministre dans l’exercice de ses fonctions, sont ceux qui ont un rapport direct avec la conduite des affaires de l’Etat relevant de ses attributions ». La Chambre criminelle a été plus précise, dans un arrêt du 6 février 1997, en distinguant de l’acte commis dans l’exercice des fonctions de celui accompli à l’occasion de l’exercice des fonctions. Pour une meilleure compréhension, il est utile de rappeler que l’alinéa 2 de l’article 68 de la constitution de ce pays, qui comporte les mêmes dispositions que l’alinéa 2 de l’article 68 de la Constitution française, comporte les mêmes dispositions que l’aliéna 2 de l’article 101 de la Constitution sénégalaise. Cette conformité de vues permet de dire qu’en l’occurrence, les constituants sénégalais et français, ont essentiellement tenu compte de l’intention qui est la clef de voûte de la théorie de la faute pénale pour parvenir au respect de l’égalité des citoyens devant la loi. Nous référant à la jurisprudence et à la doctrine, nous pouvons dire que la notion d’infraction commise par un ministre dans l’exercice de ses fonctions, est une faute au sens restreint, commise dans le cadre de référence en fonction duquel le ministre doit accomplir sa mission, et qui n’est sous tendue par aucune intention criminelle ni dol d’une manière générale. Il devrait s’agir d’une faute consistant dans une imprudence, ou une négligence, ou une maladresse ou une inattention, ou une inobservation des règlements. Alors qu’il est constant que le fait de s’enrichir illicitement, ne peut se commettre sans dol aggravé, parce qu’entre la résolution et la réalisation, il y a nécessairement un espace de temps plus ou moins long consacré à la réflexion, les juristes parleraient de préméditation. De plus, un ministre qui, à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ministérielles, use de ruse et de manœuvres frauduleuses pour s’enrichir illicitement, agit pour son compte personnel, pour sa vie privée, ce qui n’a aucun lien direct avec les affaires de l’Etat. Il agit en dehors du cadre de sa mission, et pour cause, il échappe au champ de l’alinéa 2 de l’article 101 de la Constitution pour tomber sous l’empire de la Cour de répression de l’enrichissement illicite. En termes claires, le fait de s’enrichir illicitement relève de la vie privée du ministre et non des affaires de l’Etat. Soutenir le contraire, pousse à penser à une manœuvre ayant pour but de transformer un procès relevant du droit commun en un procès politique. En tout état de cause, et par respect pour la loi fondamentale de notre pays, les uns et les autres doivent consentir à laisser l’institution judiciaire accomplir sa mission, étant entendu qu’au Sénégal le système d’incrimination est un système objectif, dominé par le principe de légalité.

lundi 19 novembre 2012


vendredi 27 janvier 2012

« La Constitution, c’est moi qui l’ai rédigée ! » Il faut alors l’assumer ! Réponse à Abdoulaye Wade Par El Hadj Mbodj Professeur titulaire des univer

Dans une interview accordée au quotidien en ligne « Dakaractu », le Président Wade a, une fois de plus, étalé les micmacs des circonstances d’élaboration de la Constitution de l’alternance, censée apporter des solutions efficientes à l’omnipotence du pouvoir présidentiel. (http://www.dakaractu.com/A-deux-jours-de-la-decision-du-Conseil-constitutionnel-Abdoulaye-Wade-se-confie-a-dakaractu-au-sujet-de-sa-candidature_a11486.html)

Alors qu’il clamait à hue et à dia que la procédure d’élaboration de la nouvelle était la plus démocratique au monde, voilà qu’il vient d’avouer sans réserve : « La Constitution, c’est moi qui l’ai rédigée. Tout seul. » Allant même plus loin, il dénie toute existence au comité d’experts qu’il avait lui-même mis en place pour écrire de l’avant-projet de loi fondamentale : « Il n’y a pas eu de commission de rédaction. La Constitution est mon œuvre. »

Cette confession nous paraît d’une extrême gravité si l’on se réfère à la quintessence de la Constitution qu’il faut se garder de banaliser à tout bout de champ. « Expression d’un consensus national », selon la formule bien heureuse du Cardinal Théodore Adrien Sarr, la Constitution ne saurait s’accommoder d’une quelconque univocité. Elle n’est jamais, ou tout au moins, ne devrait jamais être la traduction institutionnelle d’une volonté unique. Dans les systèmes démocratiques, la constitution est élaborée selon une procédure inclusive ouverte à tous les segments de la population, contrairement aux procédés non démocratiques où l’œuvre constitutionnelle est confisquée par un individu ou un groupe restreint.

Avouant être l’auteur exclusif de la Constitution du 22 janvier 2001, le Président Wade est, une fois de plus, auteur d’un détournement de procédure qui lui a ainsi permis de se tailler un manteau constitutionnel à la hauteur de ses ambitions.

Cette interview, cavalière à un moment où le contentieux de la validité de sa candidature est pendant devant le juge des élections nationales, occulte une nouvelle ruse visant à ingurgiter l’amère pilule du troisième mandat présidentiel, là où « sa » constitution, qu’il avait bien interprétée au sortir de l’élection présidentielle de 2007, limite le nombre de mandats à deux.

Tout « juriste aussi » (Wade dixit) qu’il est, l’économiste qui, maintes fois, a déversé son aversion à tout ce qui touche au droit devrait, au nom de l’honnêteté intellectuelle, intégrer dans ses appréciations les points de vue des spécialistes pointus de la science constitutionnelle. La fameuse parabole de mon jeune collègue Mouhamadou Mounir Sy de l’ophtalmologiste se substituant au stomatologue pour l’extraction d’une dent malade est illustrative des perversités qu’un « connait tout » peut inoculer dans une société saine.

La volonté d’accaparement de l’œuvre constitutionnelle de 2001 a conduit le Président Wade à nier l’existence même de la commission d’experts qu’il avait instituée pour élaborer un avant-projet de Constitution. Pour lui, « il n’y a pas eu de commission de rédaction. La Constitution est mon (souligné par nous) œuvre. » Une telle posture lui donnerait ainsi le statut d’interprète privilégié de la constitution, même s’il reconnait par ailleurs que « (sa) déclaration n’a pas de valeur juridique ».

Les constitutionnalistes ne sauraient cependant rester indifférents à des contrevérités savamment distillées dans le dessein d’induire en erreur les citoyens. Le peuple sénégalais n’est pas amnésique. Il est au contraire reconnaissant du laborieux travail accompli par cette commission dont il me plait de recadrer les interactions informelles que j’entretenais indirectement avec les auteurs d’un projet de constitution dont j’avais dénoncé les dérives autoritaires depuis sa genèse. J’aborderai ensuite sur les points de droit soulevés par l’interview, avant de mettre en exergue la perche tendue par le Président Wade au Conseil constitutionnel.

L’existence de la commission de rédaction est irréfutable

Il faut être frappé d’une amnésie irréversible pour réfuter publiquement l’existence de la commission de rédaction instituée en vue d’élaborer un avant-projet de constitution commandé par le Président Wade. Placée sous l’autorité du Ministre de la justice, la dite commission était composée des professeurs Babacar Guèye et Demba Sy, de l’avocat Me Madické Niang représentant le Président de la République, du juge Taïfour Diop représentant le Premier ministre et du notaire Me Papa Ismail Ka représentant de la société civile.

Les observateurs avaient relevé que les deux professeurs de droit constitutionnel sénégalais du moment étaient magistralement ignorés par le Président Wade: le professeur Serigne Diop et moi-même. Il est étonnant, dans ces conditions, que le professeur Serigne Diop, publiquement écarté du processus en raison de son soutien au candidat défait par Wade, puisse être en même temps associé à l’œuvre constitutionnelle. Tout comme le professeur Amsatou Sow Sidibé qui est une civiliste de renommée internationale et que le Président Wade avait publiquement humiliée lors de son show de présentation du projet de Constitution, ait pu apporter son concours à l’enrichissement de son texte.

Enfin, le peuple sénégalais n’est pas atteint d’une cécité collective. Tous les téléspectateurs ont regardé la cérémonie solennelle et ultra médiatisée de remise de l’avant-projet de constitution au Président Wade qui, dix ans plus tard, nie l’existence même de cette commission qu’il avait mise sur pied.

L’on ne saurait passer sous silence la forte prégnance de la volonté et du style du Président Wade dans les différentes moutures qui lui ont été présentées. C’est en connaissance de cause que j’avais qualifié l’avant-projet de constitution publié en octobre 2000 de « travail d‘amateur » car les incongruités et les incohérences du texte sont aux antipodes de l’ingénierie constitutionnelle. Il état évident que la main qui tripatouillait tout le travail constitutionnel dans le sens d’acclimater le césarisme démocratique au Sénégal ne pouvait être celle de la commission. Les membres de la commission n’étaient que de simples scribes appelés à exécuter fidèlement un plan concocté par le Président Wade qui était le véritable et l’unique maitre d’ouvrage du chantier constitutionnel.

Dix ans, après l’histoire a réconforté cette conviction en dévoilant l’auteur réel de ce « travail d’amateur.» Ce coin du voile levé est en même temps un cinglant démenti infligé aux « avocats de courte robe » -pour emprunter la formule à Tamsir Jupiter Ndiaye- qui m’accusaient de prendre « un malin plaisir à flinguer mes collègues ». Ces derniers ont fini par adhérer à la vision du solitaire qui s’était attelé à démontrer ce qui fut une véritable supercherie constitutionnelle. Je rappelle en passant à ces contempteurs que je n’ai jamais éprouvé le besoin de porter des cagoules ou des gants dénoncer tous les plans machiavéliques déroulés depuis 2000 pour asseoir ce hideux système patrimonial où les biens publics et privés se sont imbriquent au seul profit de l’oligarchie qui a sa mainmise sur l’appareil d’Etat.

De même, l’on ne saurait occulter les manœuvres dolosives visant à légitimer un troisième mandat par la révision constitutionnelle de 2008 ou par la règle de la non rétroactivité des lois.

La révision de 2008 concerne la durée et non le nombre de mandats

Poussant plus loin son argumentaire, le Président Wade avance : « Depuis que l’article 27 instituant le septennat a été adopté en 2008, il n’y a pas eu d’élection. Mon premier mandat sous l’empire de ce nouveau texte est celui qui démarre en 2012. »

La stratégie confusionniste est sans équivoque. Le Président Wade confond durée et nombre de mandats qui sont deux notions juridiques fort différenciées. Le mandat est un contenant alors que la durée est un contenu. Les deux peuvent être soumis à des régimes juridiques qui ne se recoupent pas du tout. Il n’existe aucune détermination linéaire de l’un par l’autre. Au demeurant, certaines constitutions les distinguent clairement. Ainsi, l’article 220 de la Constitution de la République Démocratique du Congo – à l’élaboration de laquelle a pris part votre serviteur- interdit toute révision constitutionnelle portant sur « le nombre et la durée des mandats du Président de la République ». Or, la très controversée révision constitutionnelle de 2008 n’a porté que sur la durée du mandat. Ses initiateurs avaient publiquement déclaré que la modification pouvait valablement porter sur la durée sans toucher au nombre de mandats qui est intangible. La durée est variable dans le temps et dans l’espace. Elle court à compter de la date d’entrée en fonction d’un président élu jusqu’à l’investiture de son successeur. Cette durée peut être de 5 ans ou de 7 ans, mais elle ne préjuge en rien le nombre de mandats.

L’article 27 en ce qui concerne ses dispositions relatives à la durée du mandat a été modifié en 2008 sans préjudice du nombre de mandats qui est toujours limité à deux. Or, le Président Wade ne saurait contester qu’il a exercé un premier mandat de 6 ans (2001-2007) alors qu’il devrait être élu, conformément à la Constitution du 22 janvier 2001, pour un mandat de 5 ans. Il a bénéficié en quelque sorte d’un bonus d’un an du fait qu’il était le Président de la République en exercice au moment de la promulgation de la Constitution de la 3ème République. Il a épuisé un second mandat de 5 ans de 2007 à 2012. Vouloir commencer son premier mandat en 2012 est une tentative d’arnaque constitutionnelle qui amène logiquement à se poser des questions sur le statut du pouvoir présidentiel de 2000 à 2012. Une présidence flottante dépourvue d’assise constitutionnelle du fait que la Constitution du 7 mars 1963 n’existe plus alors que la Constitution du 22 janvier 2001 n’est pas encore d’application ?

Si l’on raisonnait par l‘absurde en suivant la logique du Président Wade, sans affecter le principe de la limitation du nombre de mandats, il est loisible de modifier autant que de besoin la durée du mandat pour bénéficier d’un nouveau décompte du nombre de mandats, renvoyant ainsi aux calendes grecques la limitation du nombre de mandats !

L’irrecevabilité de l’argument tiré de la non rétroactivité des lois.

L’interviewé a semé une grande confusion autour de l’argument tiré de la règle de la non rétroactivité de la loi. A ce niveau également, le « juriste aussi » piétine le principe de la hiérarchie des actes juridiques en appliquant à la Constitution un principe d’ordre législatif. A moins de confondre, dans son for intérieur, la Constitution et la loi.

Le principe de la non rétroactivité des lois n’est pas intangible. Il est soumis à de possibles réaménagements de la part du législateur. Il est un simple principe général du droit, sauf en matière pénale où il est érigé en principe de valeur constitutionnelle qui s’impose à la loi, tout en restant soumis à l’autorité de la Constitution. Ce principe ne vaut alors que pour la loi et les actes qui lui sont inférieurs dans la hiérarchie des normes juridiques.

Le principe de la non rétroactivité des lois a été forgé pour résoudre les problèmes juridiques posés par les conflits de lois dans le temps. Or les conflits de lois dans le temps n’existent que dans le cadre d’un ordre constitutionnel existant. Le « conflit de constitutions dans le temps » n’existe nulle part au monde. A notre humble connaissance, il n’y a pas un seul pays au monde régi par deux Constitutions. Une nouvelle constitution naît généralement sur les cendres d’une ancienne. Le mandat du Président Wade entre 2001 et 2007 tire sa légitimité de la Constitution du 22 janvier 2001 et non de la Constitution du 7 mars 1963.

Les esprits rusés rétorqueront toujours que « la Constitution est une loi au sens matériel.» Cette myopie constitutionnelle ignore la dimension formelle de la Constitution qui l’a place au-dessus de toutes les normes qui existent au sein de l’Etat. Si on les suivait sur le terrain de l’absurdité, l’on pourrait péremptoirement affirmer : « l’arrêté règlementaire est une loi au sens matériel » ou « le décret règlementaire est une loi au sens matériel ». Pourtant « toutes ces lois au sens matériel » sont soumises à des régimes juridiques spécifiques. L’arrêté du Sous-préfet ne peut bénéficier du même traitement juridique que le décret ou l’ordonnance du Président de la République.

En conséquence, la Constitution du 22 janvier 2001 produit ses effets à compter de sa promulgation. C’est uniquement dans le but de faire l’économie d’une élection présidentielle anticipée ou de soumettre le Président Wade à un quinquennat alors qu’il lui restait un mandat de six ans, que l’article 104 de la nouvelle Constitution a procédé à cet arrangement constitutionnel qui ne porte pas préjudice à « toutes les autres dispositions de la Constitution », en particulier l’applicabilité immédiate de la limitation du nombre de mandats au premier Président de la 3ème République.

La perche du Président Wade tendue au Conseil constitutionnel

Tout ne fut pas négatif dans cet entretien accordé par le Président Wade à « Dakaractu ». Le Président Wade a solennellement invité le Conseil constitutionnel à prendre ses responsabilités en statuant en toute indépendance sur le différend porté à son jugement. Il s’est engagé à respecter scrupuleusement le verdict du juge électoral sur le contentieux de son troisième mandat. « Si par extraordinaire cela arrivait, je m’y plierais …. Mais si les juges en décident ainsi, je vous laisserai tout ça entre les mains » , avec comme bonus le « rêve de rester chez moi, au Point E, ou sur mon terrain à Yoff, pour recevoir les gens qui viennent solliciter mes conseils ». Il aura surtout le temps « d’écrire (ses) Mémoires » et de « rédiger des ouvrages qui remettent l’économie politique (pas le droit) sur ses pieds ».

Nul doute que le peuple sénégalais lui est reconnaissant de sa contribution à l’avènement et à la consolidation de la démocratie. Aussi, est-il temps qu’il se tourne vers la communauté scientifique en contribuant à l’essor de la science à travers ses expériences vécues et ses théories enrichies de son vécu.

Il y a bien une vie après la présidence de la République, Président Wade. Les Présidents Senghor et Abdou Diouf ne nous démentiront pas.

Votre « constitutionnaliste de bazar »

El Hadj Mbodj

Professeur titulaire des universités

Major du 6ème concours d’agrégation de droit et de science politique

Ancien expert constitutionnel de l’ONU au Dialogue inter-congolais

Ancien Expert constitutionnel de l’UE au Parlement de la transition de la RDC

vendredi 6 janvier 2012

M. Moustapha Niasse

Integralité de l'Allocution de M. Moustapha Niasse candidat de l’unité et du rassemblement

Nous voici réunis pour sacrifier à un devoir patriotique dicté par un contexte chargé d’interrogations, d’incertitudes et de souffrances où les populations et notre pays sont les victimes d’une crise multidimensionnelle. Cette crise est multisectorielle.

Ses conséquences immédiates sur notre vécu commun sont l’illustration d’un mal vivre qui ne cesse de produire précarité, pauvreté et désespoir. La vie chère et les dysfonctionnements sociaux qui perturbent les familles portent la marque d’une incapacité des pouvoirs publics de prendre en charge la demande sociale. Des choix délibérés de gouvernants incompétents sont venus comme une menace répétée sur le climat de paix et de concorde nationale qui constituent une question centrale dans les aspirations du peuple.

Des plaintes et des complaintes fusent de toutes parts.

Aujourd’hui, à Dakar, 4 janvier de l’année 2012, se tient le Congrès de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal, Congrès d’investiture du candidat de l’unité et du rassemblement, comme en avaient décidé les Séminaires du 28 mai et du 17 septembre 2011. Ainsi, ce Congrès est l’aboutissement d’un long processus démocratique, concerté, planifié et s’inspirant des recommandations et conclusions des Assises Nationales.

Un des repères essentiels de notre parcours solidaire se trouve dans cette réalité que le peuple sénégalais a été trahi, après sa victoire historique du 19 mars 2000.

Les forces qui avaient œuvré à la victoire ont été, pour l’essentiel, combattues par un clan qui a fait de la conservation du pouvoir à tout prix un programme aux horizons perçus à travers le goût du lucre, la corruption endémique rythmée par une avalanche continue de scandales et de régressions qui n’épargnent aucun recoin de la vie nationale.

C’est la raison pour laquelle, ensemble, nous avons, en temps utile, organisé les Assises Nationales avec toutes les forces vives de notre pays. Carrefour inédit d’échanges, de propositions, de recommandations et de conclusions issues du peuple profond, les Assises Nationales ont marqué d’une pierre blanche la lutte intelligente des forces patriotiques qui entendent mettre fin au douloureux épisode du régime pseudo libéral.

A l’équipe d’éminents hommes et femmes du Sénégal, qui, ensemble, pendant une année, ont conduit avec compétence, les travaux des Assises Nationales, je tiens, ici et solennellement, à rendre un hommage vibrant. A son Président, M. le Professeur Amadou Mahtar Mbow, nous voulons exprimer, pour tout le travail accompli, notre reconnaissance et nos souhaits de bonne santé et de longue vie. Il aura été, parmi les gens de sa génération, un exemple d’engagement citoyen et de sacrifice de soi au service de la nation.

Sous l’éclairage de toutes ces considérations, la Charte de gouvernance démocratique que nous avons signée, est un tournant qui ouvre des voies nouvelles et une espérance nouvelle. Cette Charte projette positivement les éléments déterminants d’un pacte nouveau qui donne corps à nos aspirations au progrès et au développement.

C’est précisément cette détermination au profit exclusif de l’intérêt général qui a conduit au Pacte d’Engagement Ethique et Politique que nous, membres de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal, avons signé pour confirmer notre engagement pour une gouvernance collégiale fondée sur la vertu, la transparence et les principes de la morale publique.

Ce Pacte est un condensé éloquent et une référence qui fixe les tâches prioritaires qui nous incomberont, dès le lendemain de notre victoire.

Cette victoire, s’il plaît à Dieu, sera d’abord la victoire du peuple des Assises Nationales, celle de la résistance, tirant sa force et sa légitimité d’une longue tradition de lutte en faveur de la promotion de la justice, de la dignité humaine et de toutes les valeurs qui sont le ciment de notre société.

Au nom de ces valeurs, et en ma qualité de candidat de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal, je signerai tout à l’heure, dans le cadre solennel de ce Congrès de patriotes, ce jour et ici rassemblés, le Serment d’Engagement Ethique et Politique, serment dont le texte a été écrit par la Coalition et qui est venu compléter le Pacte d’Engagement.

Je voudrais, ici et maintenant, adresser mes remerciements à tous les membres de notre Coalition.

Mes collègues ont bien voulu placer en moi leur confiance, pour conduire une équipe solidaire d’hommes et de femmes provenant de formations politiques, d’organisations de la société civile ou n’appartenant à aucune obédience, mais tous mus par une commune volonté d’apporter leur pierre à la construction de l’avenir de notre cher pays.

Je suis conscient que chacun de ces hommes, chacune de ces femmes, aurait pu être proposé et conduire l’équipe à la tête de laquelle votre confiance et votre générosité m’ont placée.

Je voudrais vous en remercier tous.

Ce Sénégal que nous aimons, nous n’avons jamais cessé de croire à son grand destin. Et nous demeurons convaincus que ce grand peuple du Sénégal porte en lui-même les capacités de relever les défis et tous les défis, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain.

Notre vision est le point de rencontre, j’allais dire celui de la symbiose entre des ambitions convergentes et cristallisées au sein d’un large rassemblement.

Ce rassemblement a commencé depuis le 1er décembre 2011. Il se poursuit et s’élargit, jour après jour.

Face à l’ampleur et à la complexité des tâches, Dieu a doté notre Coalition d’une équipe de qualité composée de citoyennes et de citoyens compétents et honnêtes qui ont compris le sens de la mission qui nous est confiée et qui assimilent le comportement patriotique à une pratique cultuelle caractéristique des Gens du Livre, c’est-à-dire des hommes et des femmes de foi que nous sommes.

Dans ce pays qui est le nôtre, Chrétiens et Musulmans tendent, chaque jour, leurs mains, dans des prières ferventes vers le Seigneur-Dieu, le cœur palpitant de confiance en l’Eternel.

Cette communion spirituelle fait la force de la nation sénégalaise et il faut, à tout prix, en assurer la solidité et la pérennité.

En fondant nos offres sur les Assises Nationales, nous avons en même temps choisi une approche prospective avec des orientations novatrices et adaptées. C’est que nous voulons traiter avec réalisme et doigté les dossiers que nous déclinons dans notre programme. Nous le faisons sans démagogie et dans le seul souci de donner l’opportunité à chaque Sénégalaise et à chaque Sénégalais, de disposer des outils appropriés pour vivre une vie digne, dans un environnement économique, social et culturel intelligemment construit, à partir d’un constat lucide et d’un diagnostic précis de la situation qui prévaut, actuellement, dans notre pays.

Nos 12 engagements pour le Sénégal s’appuient sur des valeurs éternelles qui sont au cœur de la bonne gouvernance, c’est-à-dire :

• la justice et l’équité ;
• le culte de la République ;
• la mystique du travail ;
• la solidarité ;
• l’éthique ;
• l’organisation et la méthode ;
• la discipline ;
• le développement durable dans la démocratie.

Nos 12 engagements pour demain reposent, bien évidemment, sur le schéma institutionnel que nous avons élaboré dans le cadre des Assises Nationales.

Ce schéma institutionnel requiert des réformes en profondeur aux fins d’un rééquilibrage et d’une séparation effective et organisée des pouvoirs.

Ce sera ainsi la fin de tout pouvoir personnel ou patrimonialisé à la tête de l’Etat.

Ensemble nous entendons fonder une nouvelle République où l’Assemblée Nationale sera le lieu d’impulsion de la vie politique et où l’indépendance de la justice sera garantie.

Conformément aux recommandations des Assises Nationales, l’Exécutif ne pourra plus gérer la carrière des Magistrats. Et les Magistrats seront respectés dans la plénitude de leurs compétences.

Quant au Conseil Economique et social, il sera réformé dans le but de le rendre plus performant dans l’étude des questions liées au développement, aux investissements productifs et à la demande sociale. De même, le Conseil Economique et Social nouveau sera en mesure d’assurer un suivi rationnel et efficace, aux côtés de l’Assemblée Nationale qui, elle, a en charge le contrôle de l’action gouvernementale.

La construction d’un Etat décentralisé, par le renforcement des pouvoirs des Collectivités locales, constitue notre deuxième engagement. Des Assemblées régionales dotées de compétences larges seront créées, à la place des Conseils régionaux.

Dès 2013, les fonds de dotation seront portés à 10 % du budget général de l’Etat.

Pour notre troisième engagement, nous nous emploierons à assurer le redressement économique, à gérer une croissance durable et à conduire une véritable politique de l’emploi. Pour ce faire, nous valoriserons la production locale, organiserons la promotion d’un environnement juridique favorable aux investissements et procéderons à une réduction drastique du train de vie de l’Etat.

Toutes les niches de gaspillage seront supprimées, ces niches qui sont liées, présentement, à l’existence d’un Sénat inutile, d’Agences budgétivores et à la taille du Gouvernement.

Notre quatrième engagement est de rendre la filière agricole aux paysans, de promouvoir un élevage moderne et intégré, de protéger la pêche artisanale, de systématiser le repos biologique et de renégocier les accords de pêche. La corruption qui gangrène ce secteur devra prendre fin.

Dans le court terme, pour alléger le fardeau du monde rural et créer les conditions d’une relance des filières agricoles, nous allons procéder à la distribution gratuite de semences et d’engrais aux paysans pour la campagne agricole qui suivra immédiatement l’installation de notre gouvernement, en avril 2012.

La stabulation et la protection sanitaire du bétail seront le moyen de moderniser le secteur de l’élevage. Dans le même esprit, la consommation des produits de la pêche, dans des conditions optimales, contribuera à renforcer la ration protéinique des Sénégalais.

Notre cinquième engagement est de sécuriser l’approvisionnement en énergie, d’assurer le développement des énergies nouvelles et renouvelables et de garantir l’efficacité énergétique.
Dans ce cadre, nous allons permettre à la SENELEC d’assurer la maîtrise durable du dispositif d’approvisionnement en hydrocarbures, par une planification rigoureuse des stocks de sécurité.
Les prix à la consommation des hydrocarbures seront revus à la baisse par la réduction des taxes et surtaxes qui sont devenues une menace sur la stabilité du secteur et sur le budget des ménages.

Notre sixième engagement est, d’abord, de fournir aux populations du Sénégal des services de santé de qualité accessibles au plan financier, et dans leur environnement proche et, ensuite, d’assurer un enseignement de qualité dans un environnement scolaire et universitaire apaisé.

Le relèvement du budget de la santé à 15% du budget national, conformément à l’engagement pris à Abuja, au mois d’avril 2001, par les Etats africains, permettra le recrutement de personnels qualifiés, la transformation de tous les centres de santé des chefs-lieux de département en hôpitaux de niveau 1. Il s’y ajoutera la modernisation et l’équipement adéquat des hôpitaux régionaux, la création d’un centre hospitalier universitaire dans les villes de Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor ainsi que le règlement définitif du problème de la dette des hôpitaux. La baisse des tarifs et l’établissement d’un système national de couverture du risque-maladie, en priorité au profit des couches les plus défavorisées, devront être pris en considération comme des priorités de nature sociale.

Evidemment, nous allons achever, sans délai, les travaux de construction des hôpitaux de Fatick et Ziguinchor, chantiers à l’arrêt, depuis de longues années, en raison d’actes de mauvaise gestion et de détournements.
Abordant la question de l’Education, je voudrais relever que les tenants actuels du pouvoir déclarent qu’ils allouent 40 % du budget de l’Etat à l’Education, alors que cette proportion n’a jamais atteint les 27 % du même budget national.
En effet, les ressources allouées au secteur de l’Education dans le budget de l’Etat n’étaient que de 25,2 % en 2000, 18 % en 2001, 21 % en 2002, 20,5 % en 2003, 24,2 % en 2004, 25,8 % en 2005, 26,3 % en 2006, 19,3 % en 2007, 24,35 % en 2008, 21,5 % en 2009 et 24,6 % en 2010.
Ces chiffres démentent, de manière concrète et incontestable, toutes les déclarations infondées sur le budget de l’Education Nationale. Cette question de 40 %.
Pour répondre aux interrogations légitimes des populations sénégalaises, nous allons convoquer les seconds Etats généraux de l’Education qui nous permettront, entre autres, d’établir un Pacte national sur l’Ecole qui sera l’expression d’un consensus entre tous les acteurs.

Nous allons commencer, au demeurant, par procéder au remplacement de tous les abris provisoires, qui représentent aujourd’hui plus de 15 % des salles de classe dans l’élémentaire, par des constructions durables.
Nous entendons relever la qualité de l’enseignement, par la formation des personnels enseignants, le recrutement de personnels qualifiés et la dotation en matériels pédagogiques. Nous comptons doter l’Ecole et les Universités de budgets conséquents en rapport avec les missions qui leur sont assignées.
Une gestion transparente des ressources permettra de mettre fin aux nombreux dysfonctionnements constatés dans ce domaine.
Notre septième engagement est de réaliser des infrastructures orientées vers le développement, pour résorber les déficits en infrastructures dans les différentes régions et pour ouvrir davantage notre pays vers ses voisins, dans tout l’espace CEDEAO et vice versa.

Dans ce cadre, nous allons revitaliser le chemin de fer.

Cette revitalisation conduira à la construction de nouvelles lignes de transport ferroviaire vers le Nord et sur l’axe Tambacounda-Kolda-Ziguinchor.

La réalisation de pistes de production, notamment dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Kaffrine, Sédhiou et Matam, permettra de mettre en œuvre un vaste programme national de voirie urbaine et de réaliser l’Autoroute Diamniadio-Touba et l’autoroute Thiès-Tivaouane.

Ces pistes de production seront multipliées dans tout le Bassin arachidier, intégrant les régions de Louga, Thiès, Diourbel, Kaffrine, Kaolack et Fatick.
Notre huitième engagement est de développer le logement social, de réaménager les zones inondées et inondables et de procéder au relogement des populations sinistrées.
Nous allons créer une société publique d’aménagement et d’équipement des terrains urbains. L’Etat allouera à cette société des ressources significatives ainsi que des espaces fonciers nécessaires à l’aménagement de parcelles en nombre suffisant, au bénéfice des populations.

La Banque de l’habitat du Sénégal recevra un appui conséquent de l’Etat qui lui demandera, en contrepartie, de mettre en place un dispositif de prêts aux investisseurs et aux ménages à des taux d’intérêt inférieurs à 7 %.
Les études techniques déjà réalisées confirment qu’une gestion transparente de ce secteur permettra, effectivement, de fixer ce taux à moins de 7 %.

Enfin, un organisme public de réaménagement des zones inondables et de restructuration des bidonvilles, sera créé, pour reloger les populations sinistrées dans des sites viabilisés et équipés.

Ce relogement des populations sinistrées sera opéré au seul profit des ayants-droit, à l’exclusion de tout favoritisme et de tout détournement d’objectif.
Notre neuvième engagement est d’ancrer la pratique sportive et ses valeurs chez chacun et de faire du Sénégal une terre de sport et un creuset de champions et de promouvoir la culture.

Nous allons porter le budget alloué au sport à un taux significatif qui réponde aux nécessités de développer, les infrastructures dans ce secteur. Ainsi, il sera assuré un financement correct de la participation du Sénégal aux compétitions internationales. Des subventions conséquentes, allouées de manière transparente, régleront les difficultés actuelles que rencontrent les fédérations sportives, les équipes des différentes disciplines ainsi que les écuries de lutte. Dans ce cadre, il faut placer la construction d’une arène nationale et d’un Palais des sports répondant aux normes internationales.

La culture sera placée au cœur de la construction de la citoyenneté et le développement des industries culturelles sera promu.
Notre dixième engagement est de garantir l’égalité des chances et de réduire les inégalités entre les différentes catégories sociales.
Dans le même esprit, et pour répondre aux exigences d’une démocratisation des équipements du développement, dans toutes les régions du Sénégal, un programme cohérent dotera en infrastructures adaptées aux besoins, les régions les plus défavorisées.

Nous allons régler, dans les meilleurs délais, le douloureux problème des militaires invalides et victimes de guerre, notamment, par la revalorisation des pensions d’invalidité.

Nous prendrons des mesures de motivation salariales et non-salariales au profit des agents affectés dans les zones difficiles, en associant les collectivités locales aux efforts tendant à maintenir ces personnels dans les localités où ils travaillent.

L’institution d’une prime d’équipement pour les jeunes couples, sous forme d’exonération d’impôts sur le salaire pendant les 12 mois qui suivent leur premier mariage, contribuera à leur plein épanouissement.

Les textes d’application de la loi d’orientation sociale sur les personnes handicapées seront pris dès le mois de juin 2012.

Une Assemblée Consultative des Sénégalais de l’extérieur verra le jour, pour assurer la défense des intérêts des émigrés.

Notre onzième engagement est d’instaurer une paix définitive et durable en Casamance et la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

Cette tragédie douloureuse appelle des mesures pertinentes et responsables comme la sécurisation de toutes les zones de conflits, l’organisation d’une concertation nationale pour l’élaboration d’une feuille de route consensuelle vers la paix en Casamance, recréant, par un dialogue franc et sain, les conditions d’un processus de paix bâti dans un climat confiant et sincère entre tous les acteurs, en impliquant la Guinée-Bissau et la Gambie.

L’armée veillera à décourager toute velléité de particularisme régional, et continuera à préserver l’unité nationale. Elle continuera à jouer pleinement son rôle d’Armée Nation, notamment par le renforcement des corps du Génie militaire et de la Santé militaire et elle perpétuera sa vocation internationale dans la gestion des crises et foyers de tension à travers le monde, notamment sous l’égide de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de l’ONU.

Notre douzième engagement est de renforcer l’ouverture du Sénégal en Afrique et dans le monde, par une diplomatie de dialogue, une diplomatie préventive et une diplomatie économique.

Notre politique étrangère visera principalement la défense des intérêts du Sénégal et l’accélération du processus d’intégration sous régionale et de l’unité africaine.

Evidemment, pour réaliser les éléments de ce programme que nous venons de décliner, il nous faudra sécuriser le processus électoral gangréné par la culture de fraude du pouvoir en place. Non seulement le fichier électoral n’est pas encore fiabilisé, mais le consensus sur le bulletin unique a été dénoncé par le Gouvernement qui, dans ses réflexes partisans, entend s’aménager d’importantes niches de fraudes. En plus, la distribution chaotique des cartes d’électeurs montre, à loisir, que les découpages intempestifs avaient d’abord pour but de priver l’électorat de la résistance de son droit de vote. Pour toutes ces raisons j’invite toutes les Coalitions, tous les candidats individuels et tous les démocrates à coordonner leurs efforts pour faire respecter la Constitution et la loi électorale, pour faire échec à la confiscation programmée de la souveraineté populaire.

Mes chers Compatriotes,

L’histoire s’écrit, dans le temps présent, avec les échos de l’espoir quand celui-ci a rendez vous avec l’action.

Le peuple souverain nous parle, chaque jour. Il nous parle de ses rêves, il nous parle de ses ambitions de grandeur. Il nous parle de sa soif de vertu. Il nous parle de l’histoire glorieuse des femmes de notre pays, celles qui, dans les moments les plus décisifs de l’évolution de notre société, se sont dressées, avec un courage remarquable, pour défendre leurs enfants, leur culture, leurs valeurs qui sont celles, en définitive, du peuple sénégalais.

Ce peuple fier, confiant en Dieu, a toujours su marquer, en lettres d’or, sa détermination à assumer son destin avec hauteur et avec détermination.

Aujourd’hui plus que jamais notre destin commun nous appelle. Il nous appelle et il nous interpelle, pour nous rappeler que ce que nous avons hérité de nos ancêtres mérite d’être géré avec rigueur et avec vigueur.

Le Sénégal, notre pays, a l’obligation de reconquérir la place et la considération qui étaient les siennes dans le concert des nations, sur le continent africain et dans le reste du monde.

Nous le pouvons, en vérité, si nous le voulons.

Nous devons le vouloir et nous avons les moyens, tous les moyens de relever les défis du présent et de l’avenir.

Mes chers Compatriotes,

L’espoir est permis. L’espoir est permis parce que le peuple du Sénégal a les capacités incontestables pour sortir le pays des menaces qui s’annoncent à l’horizon. Nous disons non à la fatalité.

Demain, avec l’aide de Dieu, quand la victoire sera survenue le 26 février 2012, ce pays commencera d’être reconstruit avec ses femmes, ses jeunes et avec toutes les forces vives de la nation.

jeudi 5 janvier 2012

CONGRES D’INVESTITURE : Moustapha Niasse s’engage à redresser l’éthique et la politique du pays

Moustapha Niasse s’est engagé mercredi "à respecter le serment d’engagement éthique et politique", a assuré Robert Sagna, qui lisait le serment du candidat investi à la présidentielle de 2012 par la coalition Benno Siggil Senegaal (BSS, opposition).


‘’Moi, Moustapha Niasse, candidat de l’unité et du rassemblement de la coalition Benno Siggil Senegaal pour la présidentielle de 2012, je m’engage si je suis élu à respecter l’accord sur le programme prioritaire de refondation institutionnelle et de redressement économique et social dont la durée est fixée à trois ans dans le cadre de mon mandant de cinq ans’’, a dit M. Sagna, membre de ladite coalition. L’investiture de M. Niasse s’est déroulée à la Place de l’Obélisque, en présence de nombreux opposants dont Abdoulaye Bathily, secrétaire général de la Ligue démocratique (LD), Amath Dansokho, ancien secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail et figure importante de cette coalition de l’opposition. Le serment d’engagement éthique et politique de BSS repose sur plusieurs points, dont celui consistant d’‘’organiser une nouvelle élection présidentielle au bout de cinq ans de mandature conformément à la nouvelle Constitution’’. Selon Robert Sagna, leur candidat s’est également engagé aussi ‘’à renoncer à être candidat à une élection présidentielle au terme de (son) mandat et à observer une stricte neutralité dans le choix du candidat (à sa) succession’’. M. Sagna a par ailleurs lu, le Pacte d’engagement éthique et politique du même candidat et qui se regroupe en 14 points. Il s’agira notamment ‘’de mettre en place l’équipe de gouvernement constitué par la coalition (BSS) et inspirée des principes et valeurs de la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales, dans sa composition, son agencement et son fonctionnement’’. En cas de victoire, M. Niasse, 72 ans, devra aussi ‘’mettre en œuvre les mesures d’urgences pour assainir la gestion des ressources publiques (humaines, financières, forestières…)’’. Secrétaire général de l’Alliance des forces du progrès (AFP, social-démocrate), Moustapha Niasse, s’était classé troisième à l’issue de l’élection présidentielle de 2000, qui a marqué l’alternance politique au Sénégal avec la victoire de l’actuel président de la République, Abdoulaye Wade. M. Niasse a aussi pris part au scrutin de 2007, également remporté par le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir). Là, il avait reculé par rapport à son score de la présidentielle précédente. Moustapha Niasse est un ancien Premier ministre du Sénégal, à l’instar de deux autres candidats à la prochaine présidentielle, Idrissa Seck et Macky Sall. Le secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng est parmi les candidats.
(APS)

CONGRES D’INVESTITURE DU CANDIDAT DE BENNO SIGGIL SENEGAAL : Moustapha Niasse étale sa force de frappe

C’est à travers une forte mobilisation que les militants venus des quatre coins du pays ont répondu, hier, à l’appel de leur leader Moustapha Niasse à la Place de l’Obélisque pour son congrès d’investiture. Il y avait que pour Moustapha Niasse tout au long du boulevard Général de Gaule. Des tee-shirt en blanc, vert fluo, vert mentholé sur lesquels on pouvait voir l’effigie du Secrétaire général de l’Alliance des forces du progrès (Afp) étaient distribués à tous les militants présents à ce congrès d’investiture. Des pancartes et banderoles où on pouvait lire: «Faire de l’Assemblée nationale le lieu d’impulsion de la vie politique de la nation» ; «Moustapha Niasse contre le régime de prédation de spéculation et de spoliation foncières» ; «Pour l’emploi des jeunes, pour la baisse des prix, des denrées et services de base», entre autres, étaient accrochées et brandies par les congressistes. Pour une bonne circulation des personnes, les véhicules, qui se chargeaient d’amener les militants, étaient garés à plus de 300 m de la manifestation. Chaque minute qui passait, on voyait une délégation surgir et chacune d’elle faisait autant de bruits qu’elle pouvait pour se faire remarquer. Des chanteurs de la trempe de Ndèye Diouf et du rappeur «Niagas» de Bataillon blindé étaient
notamment présents pour assurer l’ambiance. Escorté par des scooters, mais aussi par la délégation du Mouvement des étudiants du Bennoo Siggil Senegaal (Meeb), le candidat de l’unité et du rassemblement a fait son apparition vers 17 heures 30 minutes. Les militants qui ne pouvaient s’empêcher d’aller à sa rencontre agitaient des drapeaux et mouchoirs blancs tout en scandant : «Niasse président !». Il a fallu jouer des coudes et des mains pour atteindre la place qui lui était réservée, presque 20 minutes plus tard. Pour dire que le chef de file des progressistes a sorti les grands moyens pour la bonne réussite de cette manifestation qu’il juge important pour Bennoo Siggil Senegaal et qu’Abdoulaye Bathily considère comme un succès qui fera date dans l’histoire. «Aujourd’hui est un jour d’histoire. La mobilisation de ce soir porte la marque d’un événement exceptionnel» a-t-il déclaré dès l’entame de son discours. Satisfait et rassuré de ce que ses yeux lui
ont permis de voir, il soutient : «Vous avez réussi la mobilisation. Aujourd’hui, vous avez assuré la perfection». À cet effet, M. Bathily a expliqué la présence massive de toute cette Assemblée. «Dans la tête de chacun de vous sonne les échos du peuple qui appelle à un rassemblement. C’est ce qui justifie cette belle mobilisation», a-t-il confié. Penda Mbow, de son côté, rassurée également par cette mobilisation soutient : «Je suis rassurée car depuis ma naissance, je n’ai jamais vu une mobilisation pareille». Par ailleurs les congressistes ont bénéficié d’une projection de 10 minutes sur les bienfaits de l’homme qu’il considère déjà comme le quatrième président de la République du Sénégal.

ABDOULAYE BATHILY, PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE CAMPAGNE BSS
«Notre équipe est la synthèse du peuple Sénégalais»
Moustapha Niasse est le candidat du rassemblement de Benno siggil Sénégal. Les candidats sont nombreux mais notre candidat est le meilleur. Notre équipe est la meilleure. Cette mobilisation est un succès qui fait date dans l’histoire du Sénégal. Notre équipe est la synthèse du peuple sénégalais. Il y’a des figures engagées dont les mains sont propres. La figure emblématique de Dansokho en est un symbole. Il y’a des militants engagés qui ont lutté pour la démocratie. Seul Moustapha Niasse et son équipe peuvent changer le Sénégal. Il n’y a pas une autre équipe qui peut le faire.

KATY CISSÉ WONE, DIRECTRICE DE CAMPAGNE DE BSS
«Benno siggil Sénégal est un creuset de valeur sûr»
La fête est belle. Benno Siggil Sénégal est un creuset de valeur sûre. Voilà plus d’une décennie que notre démocratie est dans la tourmente. Il y’a de cela 11 ans que Wade a été élu pour apporter une rupture. Aujourd’hui, force est de constater qu’il a ruiné l’espoir de toute une nation. Tout en restant indépendante, ne militant dans aucun parti politique, j’ai accepté l’honneur qui m’a été faite d’être la Directrice de campagne du candidat de Benno Siggil Sénégal. L’heure de la vérité a sonné au Sénégal. L’heure de la rupture est arrivée. J’en suis sûre, Moustapha Niasse remportera avec panache l’élection du 26 février 2012.

ROBERT SAGNA, LEADER DT TDR/SD
«Le vrai Benno est resté et a fait son choix»
C’est pour moi une grande satisfaction. Mon coeur est à son comble de voir le Sénégal tout entier mobilisé pour investir Moustapha Niasse. C’est l’homme du changement. C’est lui qui est capable d’apporter un changement dans ce pays. Bennoo n’est pas le Tassaro dont on parle. Le vrai Benno est resté et a fait son choix. Ce choix c’est Moustapha Niasse.

LATIF COULIBALY, JOURNALISTE-ECRIVAIN
«Je suis venu rejoindre Moustapha Niass parce que je ne doute point de sa foi et de sa disponibilité»
Je suis heureux d’être là pour apporter ma modeste contribution à la conduite de la campagne électorale du candidat de Benno Siggil Sénégal. Je suis avec vous pour que triomphe le projet qui constitue une rupture profonde en assurant la pondération de l’Etat et des valeurs démocratiques. Je pense évidement au patrimoine national que sont les Assises Nationales et les conclusions qui en sont issues. Je suis venu rejoindre Moustapha Niass parce que je ne doute point de sa foi et de sa disponibilité à rendre effectives les conclusions
des Assises. Je suis venu parce que l’idée de Benno symbolise un projet d’un long travail.
Mamadou L. CAMARA, Mously NDIAYE (Stagiaires), Jacques N. SA

vendredi 2 septembre 2011

Déclaration du 16 Juin 1999 " Nous avons choisi l'espoir "

A quelques mois d'une échéance électorale qui sera cruciale pour l'avenir de notre pays, les Sénégalais sont plongés dans le doute. Jamais dans l'histoire de ce pays, les interrogations n'ont été aussi nombreuses sur tout ce qui touche à l'avenir et aux perspectives d'une nation qui, jusque là, avait su faire face à toutes les incertitudes politiques, économiques et sociales, quels qu'en fussent les causes, les manifestations et les effets. Les événements, parfois douloureux, survenus au cours des deux dernières décennies, ont montré que le peuple sénégalais, fidèle à son histoire, a, chaque fois, pris délibérément le parti de ne pas céder au découragement, de ne pa reculer devant l'adversité, de surmonter les épreuves et d'afficher une foi en Dieu et une fierté enracinées dans sa culture. Mais aujourd'hui, il faut convenir que les raisons d'espérer, qui étaient pour chaque Sénégalais une source significative de confiance en l'avenir, semblent inexorablement, se dérober de jour en jour. Après tant de promesses non tenues, tant de rendez-vous manqués, et tant d'occasions ratées, les Sénégalais en sont arrivés, hélas, à osciller devant l'impossible choix entre la résignation et la révolte. Jamais, sans doute, depuis 1960, le fossé n'a été aussi grand entre ceux qui sont censés assurer la direction du pays et nos populations.

Jamais, depuis l'indépendance, face aux espoirs légitimes d'une nation qui s'est voulue toujours plus unie et plus solidaire, alors que les gouvernants devaient avoir pour seule ambition de servir, le discrédit et la méfiance n'ont été aussi forts à l'égard des dirigeants. Et tout se passe comme si les Sénégalais désespéraient définitivement de leurs responsables et comme s'ils ne voyaient plus dans le jeu politique qu'une affaire d'ambitions personnelles et d'intérêts particuliers.

Là où, précisément, la recherche de l'intérêt général devait constituer l'unique finalité de l'action politique, I'on ne rencontre, le plus souvent, qu'une succession de manipulations d'appareils, que des démarches marquées du sceau d'un clientélisme archaïque et étriqué ou encore des luttes d'influence synonymes de courses acharnées et de dérives sapant, gravement, le moral des Sénégalais. Ces courses et ces dérives, érigées en système de gouvernement, ont débouché sur ce qui apparaît, à présent, dans notre pays, comme un affaissement de l'Etat et une dépréciation continue de son autorité quand celle-ci ne se manifeste pas par des réflexes de violence au détriment du citoyen. Et l'une des conséquences directes de cette situation se traduit par une perte progressive de la confiance du citoyen dans le pouvoir politique, attitude que les Sénégalais, de plus en plus, expriment ouvertement.

Des périls s'annoncent. Ils ne sont pas insurmontables. En effet, la situation qui prévaut en Casamance, depuis plus de seize années, appelle une solution politique - et non par les armes - qui se fonde sur un dialogue franc, direct et sincère, avec seule préoccupation les intérêts supérieurs de la nation, entre les autorités publiques du pays et les dirigeants du M.F.D.C. Aujourd'hui, de plus en plus, dans la région sud de notre pays, les populations souffrent atrocement des effets pervers et cumulés de cette situation, par des privations de toutes sortes, par la perte quotidienne de vies humaines, dans une atmosphère de grande insécurité, et par la destruction des infrastructures et des équipements de la région, le tout aggravant le marasme économique. Si cette situation en Casamance perdure, alors que les régions Est et Nord du Sénégal ont été récemment le théâtre de violences encore sporadiques certes, il est évident que la menace pesant sur l'unité nationale ainsi que sur l'intégrité territoriale du Sénégal continuera de constituer un obstacle majeur aux priorités d'un développement concerté dans la concorde et dans la solidarité, en bonne entente avec les pays voisins.

Par ailleurs et dans le domaine du développement et de la croissance du niveau de vie de nos compatriotes, qui peut, aujourd'hui, nier que le Sénégal se débat dans d'inextricables et tenaces difficultés ? Sous prétexte que le Sénégal est victime des retombées de la crise économique mondiale, la voie a été ouverte à tous les abus d'une gestion menée au jour le jour et rythmée au gré des aides fournies par la communauté internationale. Il en est résulté une absence totale de projet de société dans lequel le Sénégal puisse se reconnaître et identifier une alternative crédible et durable aux seules formules administrées par les Institutions multilatérales. Celles-ci, il est vrai, ont leur utilité, qui se situe dans l'accompagnement concerté des efforts de développement de chaque pays du Sud, et dans une expertise qui n'est plus à démontrer. Ces Institutions et notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, sans oublier les Agences spécialisées des Nations-Unies, ont fourni la preuve de leur utilité. Elles continuent d'être utiles aujourd'hui mais il revient à chaque pays du Sud de concevoir, de conduire et d'assumer ses programmes et projets de développement.. Mais chaque pays - et le Sénégal ne peut faire exception - a l'obligation d'assumer l'essentiel de ses progrès économiques et sociaux, au profit de tous. L'aide ne fait pas le développement. Nulle part au monde, aucun pays ne s'est développé sur la base de l'aide.

Les Sénégalais ont pleinement conscience que l'avenir économique de leur pays et leur bien-être légitime sont à leur portée. Ils savent que, dans un monde où les enjeux de tous genres ont une dimension universelle, ils sont tenus de se soumettre à un certain nombre de contraintes: travailler eux-mêmes, plus et mieux, lutter contre la pauvreté en luttant contre la corruption, éradiquer les injustices, organiser, avec générosité, I'avenir de la jeunesse, choisir l'espoir en le cultivant par l'effort et par l'exemple, tolérer et accueillir les hôtes étrangers désireux de s'établir et de vivre avec nous, en bonne entente, dans notre pays, pour prendre une part active à notre développement. Mais les Sénégalais ne peuvent plus accepter que les sacrifices qui leur sont demandés soient inégalement répartis et qu'ils épargnent, comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui, des privilégiés qui, à l'ombre de l'Etat et du pouvoir politique, se livrent à des pratiques malsaines d'enrichissement illicite, au détriment de la communauté nationale.

Devant ce constat d'irresponsabilité, qui menace l'existence même de l'Etat et l'esprit de solidarité, entre les Sénégalais, I'urgence est à un véritable sursaut qui redonnera ses lettres de noblesse à la politique et qui permettra à tous nos compatriotes d'être, après Dieu, enfin maîtres de leur propre destin. La route menant à un tel objectif est accessible pour peu que le peuple dise non aux artifices politiques et juridiques ainsi qu'à la prédation économique visant à pérenniser la main-mise de groupes d'intérêts mafieux sur le pays et à prolonger une gestion des ressources nationales dont la principale motivation est la protection exclusive de ces intérêts privés.

13 A l'aube du troisième millénaire, le défi auquel sont confrontés les Sénégalais et qu'ils doivent, par des voies qu'autorise la loi, relever, est celui de la reconquête de l'espace politique, en particulier par le suffrage transparent pour l'avènement d'une démocratie citoyenne. Ainsi, la longue et solide tradition de luttes politiques qui lui est reconnue va, à n'en pas douter, conduire le peuple à redonner tout son sens au suffrage universel et à retrouver sa liberté dans le choix de ses dirigeants. De l'issue de cette bataille de la liberté, que les démocrates sénégalais mènent, depuis longtemps, avec détermination et courage, dépendent la voie du progrès, celle de la défense et de la consolidation de notre démocratie nationale. Aujourd'hui, personne au Sénégal n'a le droit de se taire, malgré les menaces et les provocations.

La famille sénégalaise est menacée dans son identité, dans son statut, dans son avenir, dans ses rêves, dans sa vie. La jeunesse de notre pays vit une situation endémique d'inquiétudes profondes. La femme sénégalaise, mère, épouse, éducatrice, mérite que lui soit reconnue la place qui est la sienne, comme composante essentielle de la société. A cet effet, doit être conçue une véritable politique de la famille, qui élimine toute folklorisation politicienne, car la femme sénégalaise est parmi les principaux acteurs du développement, forte des valeurs qu'elle porte avec fierté. Qu'elle soit ménagère, vendeuse, analphabète ou intellectuelle, la Sénégalaise n'a jamais été aussi présente, dans ces moments de crise grave, par sa participation à tous les efforts entrepris en vue d'améliorer l'épanouissement de son cadre familial.

L'éducation et la formation ont été dévalorisées. L'Université sénégalaise, transformée en un ghetto qui produit des chômeurs, se trouve dans un état de décrépitude morale et physique avancé, avec des équipements obsolètes des effectifs pléthoriques, un personnel tant enseignant qu'administratif et technique à bout des sacrifices consentis pour sauvegarder un niveau et un prestige encore intact.

Dans le secteur de la santé, notamment l'accès aux soins, la protection maternelle et infantile, I'assistance aux personnes du troisième âge, le niveau de service offert a considérablement baissé en raison d'infrastructures mal entretenues, insuffisantes inégalement réparties et de l'insuffisance en personnel. Les coûts d'accès deviennent insupportables pour les populations obligées de plus en plus à se tourner vers la médecine traditionnelle.

Le monde rural attend depuis de longues années un possible accès à des techniques éprouvées en Asie et en Europe, qui le libère enfin d'une dépendance paupérisante et humiliante.

Que dire des artistes, des écrivains, et du monde du théâtre, sinon que les pouvoirs publics sénégalais doivent réhabiliter, par des moyens adéquats, la vocation de notre pays comme foyer de référence dans le domaine de la création culturelle et artistique.

Par ailleurs, devant l'opacité qui s'offre à eux quant à une promotion sociale dans leur pays, par le travail et par le seul mérite, des milliers de Sénégalais ont dû se résoudre à l'exil. A l'étranger où ils se trouvent, ils suent sang et eau pour nourrir et soigner leurs familles restées au Sénégal, payant le prix fort de la dignité et de l'honneur. Qui aujourd'hui, parmi nos dirigeants, pense à ces Sénégalais de l'extérieur avec sérieux et avec générosité ? Ne jouent-ils pas, ces Sénégalais, mois après mois, par les fonds qu'ils envoient régulièrement au Sénégal, un rôle économique et financier qui représente une part importante dans les équilibres intérieurs, dans la stabilité des familles et dans l'urbanisation des campagnes.

Combien de cadres sénégalais, diplômés des universités et grandes écoles du Sénégal ou d'ailleurs, ont-ils choisi de demeurer aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et dans d'autres pays africains, à cause d'une politique erratique de gestion des ressources humaines dans leur propre pays, où la médiocrité politisée est préférée à la compétence technique et à l'efficacité.

Ici, dans notre pays, et pendant ce temps, le système démocratique sénégalais est menacé par les manipulations répétées de la Constitution et des Institutions de la République. Celles-ci sont remises en cause de façon unilatérale, à la faveur d'une majorité qui n'hésite plus à travestir les fondements de la démocratie parlementaire, dans l'unique but de satisfaire une boulimie d'avantages sans commune mesure avec les ressources nationales. Ainsi, après les changements opérés récemment, écartant la limitation des mandats présidentiels et modifiant le pourcentage minimum requis pour l'élection du premier magistrat de la nation au premier tour, les Sénégalais sont, encore aujourd'hui, confrontés au problème du fonctionnement de l'ONEL et de la désignation de son Président. Il demeure évident que le Président de l'ONEL ne peut être crédible que s'il est désigné conformément à la loi sans quoi la neutralité positive de cet organe est gravement compromise. En outre, cette désignation doit être consensuelle et recueillir l'agrément de tous les acteurs politiques. Aussi. changer le Sénégal devient un impératif absolu.

Il n'est pas possible de promouvoir une économie viable sans un allègement contrôlé de la fiscalité qui pèse sur les ménages, les travailleurs et sur les entreprises en un mot sur les secteurs de production des biens, des services du développement. Encourager l'investissement par une protection contre toute forme d'abus devrait aussi être une priorité en direction des nationaux comme des investisseurs étrangers.

Il doit être mis fin, rapidement, à la patrimonialisation de l'Etat, du bien public, et à la recherche effrénée de prébendes. Des réformes doivent intervenir dans la conception, dans l'organisation et dans le fonctionnement des Institutions de la République, dont l'indépendance des unes vis à vis des autres doit être effective pour une bonne administration du droit et de la loi.

Le mandat présidentiel doit être constitutionnellement limité à deux termes et non pour des périodes de sept ans mais bien de cinq ans au maximum. Il est évident et aujourd'hui amplement prouvé que ce qu'un Chef d'Etat n'a pu réaliser en dix ans, il ne pourra jamais le réaliser en vingt ou trente ans.

Depuis plusieurs mois, je reçois, nombre de mes compatriotes, de tous âges et de toutes conditions, des appels que je perçois comme la marque d'un désarroi en même temps qu'une manifestation de confiance vis-à-vis de tous les Sénégalais qui sont considérés comme pouvant, dans les circonstances actuelles, être utiles à leur pays. Pour ma part, avec l'aide de Dieu, dès lors que seront accomplies, dans les semaines à venir, les mesures légales que j'ai commencé de mettre en œuvre, depuis plusieurs mois et avec nombre de mes compatriotes, je suis prêt à donner au combat politique que je poursuis depuis toujours une nouvelle dimension, des moyens nouveaux et une finalité nationale pour la promotion d'un Sénégal dirigé autrement, pour l'idéal de liberté dont notre pays, aujourd'hui, a si intensément besoin.

A mes parents, à mes amis, aux personnes qui me sont chères, je laisse l'entière liberté de choisir, en toute conscience, face à cette décision. Parce que je leur reconnais la libre pratique de leurs droits de citoyen, le droit de m'accompagner dans mon combat ou celui d'évoluer dans un autre cadre. J'invite à me rejoindre, dans ce combat, tous ceux et toutes celles qui considèrent que les Sénégalais, s'ils ne peuvent pas changer de pays, ont le devoir et la possibilité de changer leur pays.

Le lieu focal de notre réflexion et la finalité de nos efforts, au moment où nous décidons de nous engager dans la voie choisie, doivent se situer dans la priorité à attribuer à tout ce qui concerne le présent et l'avenir de la famille, de la femme sénégalaise, de la jeunesse, des chômeurs et des victimes de l'exclusion, de l'éducation, de la santé, des personnes du troisième âge, des personnes sans emploi et de la promotion d'une université nationale dont le prestige est encore aujourd'hui intact mais qui ne bénéficie ni du traitement ni des moyens si indispensables à sa mission. Le monde rural, le monde du travail, le secteur privé, le milieu productif des agglomérations urbaines, les acteurs et créateurs du monde de la culture et des arts méritent dans cet élan une attention qui soit à la mesure du rôle qui leur est dévolu dans une société en pleine mutation au moment où le Sénégal, hier cité en exemple, traîne aujourd'hui au dernier rang.

Aujourd'hui, aucun homme, seul, ni aucun parti politique ne sauraient se vanter de pouvoir relever, de manière exclusive, tous les défis qui nous interpellent. Ce n'est qu'unis dans la diversité et dans le libre choix des programmes de redressement, que les Sénégalais parviendront à faire face à la situation.

J'ai servi mon pays, avec disponibilité, du mieux que j'ai pu et jusqu'à la limite des conditions dans lesquelles j'ai exercé les responsabilités et assumé les charges que j'ai occupées. Je sais que d'autres Sénégalais, avant ou en même temps que moi ont servi avec le même dévouement. Ia cause de notre pays. Demain, d'autres le feront.

J'ai toujours refusé de m'inscrire dans la dynamique d'un dauphinat, pour remplacer qui que ce soit, à la faveur de mécanismes qui se situent toujours en dehors de la moraie et de l'éthique démocratique. Les peuples sont seuls habilités à choisir leurs dirigeants conformément à la volonté divine et au droit.

J'ai toujours considéré que toute forme de succession à la tête de l'Etat, qui excluerait, directement ou indirectement. les procédures du suffrage universel, est totalement condamnable. Le jour où les Sénégalais et leurs dirigeants auront, ensemble, des destins croisés, le pays sera sauvé.

Il y a un temps pour tout: un temps pour la réflexion, un temps pour le travail. En m'écartant de mon propre gré des organes du pouvoir, il y a quelque temps, j'ai voulu poursuivre une réflexion, bâtir une analyse, pour voir venir le temps de la reconstruction. Arrivent le temps de l'espoir, le temps de l'union pour la reconstruction, le temps de la compréhension et de la volonté, pour un " Sénégal autrement ". Le Sénégal ne peut vivre qu'avec la liberté de créer. Il ne peut créer son destin que dans la liberté. Une renaissance est nécessaire. L'Etat de droit, celui du respect de tous les droits, porte l'espoir des Sénégalais. Pourquoi ne pas le choisir ?

Je ne regrette rien. J'ai servi avec loyauté, avec fierté. Je ne renie rien de ce passé que j'ai choisi et que j'assume pleinement. Aujourd'hui je suis décidé à m'engager avec la même volonté et la même détermination, à me mettre à la disposition de mon pays. Ce faisant, je reste. avec humilité. au service de Dieu, de mon pays, de mes concitoyens sénégalais. Le monde évolue et avec lui le Sénégal. Des ruptures sont parfois nécessaires quand vient le temps du destin. Je suis prêt. Je les accepte. Pour toutes ces raisons, la voie dans laquelle j'ai décidé de m'engager dans les semaines à venir s'inscrit dans la durée et se situe au niveau le plus élevé du sacrifice pour l'intérêt de tout un peuple pour les échéances immédiates et les échéances à venir. Pour le Sénégal et pour les Sénégalais, dans une Afrique ouverte sur le monde.