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mardi 27 avril 2010

LOBBYING A L’ETRANGER : COMMENT ME WADE CASSE DES SENEGALAIS

Écrit par Mathieu Bacaly et Mamoudou Wane
Lundi, 26 Avril 2010 14:16
Depuis qu’il est au pouvoir, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, n’a jamais supporté à l’idée de voir ceux qu’il considère comme étant ses adversaires politiques briller au niveau des instances africaines et internationales. L’opinion a toujours en souvenir la méthode qui avait été utilisée par le président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour que Moussa Touré ne soit réélu à la tête de la Commission de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa). Qui ne se souvient encore des attaques du président de la République contre la Fao où se trouve notre compatriote Jacques Diouf qui y occupe le poste de directeur général. La dernière victime, en date, du Président Wade est son ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, dont les services avaient été sollicités par le gouvernement guinéen pour l’organisation d’une conférence sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Depuis qu’il est démis de son poste de ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, considéré en même temps comme un adversaire politique par le président de la République Me Abdoulaye Wade et son fils Karim, est dans la ligne de mire de ces derniers. L’ancien ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères qui s’est lancé dans la consultance internationale avait été sollicité par l’actuel gouvernement de la République de Guinée pour l’organisation d’une conférence sur la bonne gouvernance et la démocratie. Ce qui doit être une fierté pour le Sénégal que les compétences d’un de ses fils soient reconnues au plan international. Seulement, le président de la République a une appréciation différente de la chose.
Wade a toujours détesté voir quelqu’un, qui est considéré comme son adversaire politique, briller sur le plan international. C’est ainsi que, selon des informations que nous avons recoupées et qui sont de sources sûres, le président de la République, lui-même, a exercé des pressions sur le gouvernement guinéen pour torpiller ce marché confié à Cheikh Tidiane Gadio. Des pressions qui sont payantes, puisque le gouvernement guinéen s’est passé finalement des services de Cheikh Tidiane Gadio. Diplomatiquement, en plus !
En vérité, Cheikh Tidiane Gadio n’est pas le seul à faire les frais de ses pressions qu’exerce Wade sur des gouvernements ou des organismes internationaux pour les faire renoncer à recourir sur des expertises sénégalaises, quand ce sont des hommes qu’il considère comme étant des adversaires politiques. Ces mêmes pressions, le président de la République n’a de cesse de les exercer sur Jean Ping, le président de la Commission de l’Ua, pour qu’il se passe des services de Moustapha Niasse, le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), souvent sollicité pour des missions en Afrique. Le Professeur Abdoulaye Bathily est, lui aussi, victime de ces pratiques. Lui qui est souvent consulté, du fait de sa double casquette de leader de la Ligue démocratique (Ld), mais aussi d’Historien bien au fait de tout ce qui relève de la Géopolitique. C’est encore le président de la République, lui-même, qui s’était farouchement opposé à la réélection de Moussa Touré à la tête de la Commission de l’Uemoa.
Les Sénégalais n’ont certainement pas oublié les méthodes qui avaient été utilisées récemment par le président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour déstabiliser notre compatriote Jacques Diouf en «discréditant» la Fao, dont il est le directeur général. Abdoulaye Wade s’était finalement fait à l’idée de voir Abdou Diouf être élu secrétaire général de la Francophonie, parce que tout simplement celui-ci bénéficiait de l’appui de Jacques Chirac, alors président de la France.
Pendant ce temps, un large boulevard est aménagé à son fils Karim. Tout puissant, Monsieur Karim Wade est ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Ce dernier ne se gêne pas de mobiliser des jets privés, financés on ne sait par quelle alchimie, pour des visites au caractère plutôt…spectaculaire. Des sources diplomatiques s’étonnent d’ailleurs qu’un ministre du gouvernement puisse se permettre de débarquer en Inde, avec un jet privé pour négocier des accords au nom du peuple sénégalais. Alors que les ministres de ces pays, au niveau de vie largement supérieur, voyagent souvent en classe économique, bien soucieux qu’ils sont de bien dépenser l’argent de leurs contribuables.

EN PARTANCE POUR CAP SKIRRING : La délégation de Baldé et Karim Wade échappe à une attaque des rebelles

Écrit par ABDOURAHMANE THIAM
Lundi, 26 Avril 2010 13:56
La délégation gouvernementale conduite par Abdoulaye Baldé, ministres d’Etat ministre des Forces armées, et Karim Wade, ministre d’Etat, ministres des Infrastructures, a échappé, hier, à une attaque des rebelles du Mfdc. Composée de fortes personnalités venues du Maroc, de la France et de partout à travers le monde, la délégation se rendait dans la station balnéaire de Cap Skirring pour participer au colloque international sur le financement et le développement organisé dans le cadre du festival des cultures urbaines et traditionnelles en Casamance. Un soldat de l’armée nationale a été blessé lors de ces échanges de tirs entre l’armée et les bandes armées.

Les faits se sont déroulés hier, entre les villages de Boukitingo et de Diakène-Diola, entre 9h 30 et 10 heures. A en croire nos sources, les rebelles fortement armés ont d’abord attaqué les postes d’opération des militaires qui étaient en faction dans la zone. Et de poursuivre, «un militaire serait atteint avant d’être acheminé au service des urgences de l’hôpital régional de Ziguinchor. Ce n’est que 30mn après que la délégation conduite par les deux ministres va arriver sur les lieux des «affrontements». «Sur place, des tirs nourris ont été entendus avant que, cette même délégation, placée sous une forte escorte militaire ne soit acheminée à Cap Skirring», narre notre source. M. Souleymane Ndéné Ndiaye, Premier ministre, Moustapha Guirassy, ministre de la Communication, Faustin Diatta, ministre chargé des Affaires sociales, et la forte délégation qui les accompagnait ne se présenteront qu’à 12h 35mn dans l’enceinte de l’hôtel les «Alizés» où le colloque se tenait, obligeant, du coup, le ministre d’Etat Karim Wade à présider les débats. Ces bandes armées, selon certains témoignages, avaient auparavant arrêté des véhicules sur la route avant de dépouiller les passagers, en partance dans la zone touristique pour assister au show que le lead vocal du Super Etoile devait offrir aux populations, de tous leurs biens.
Arrivé sur les lieux du colloque qui était placé sous haute surveillance militaire et de la gendarmerie, le Pm a aussitôt pris la parole pour préciser : «Les rebelles n’ont pas attaqué notre cortège. Nous nous sommes arrêtés pendant presque deux heures sur la route sans être inquiétés.» Et le ministre d’Etat, ministre des Forces armées, Abdoulaye Baldé, d’emprunter la même trompette pour confirmer : «Nous ne sommes arrivés également sur les lieux de l’attaque, survenue entre les villages de Boukitingo et de Diakène-Diola, que 30mn après les faits.» Une situation qui a fini de plonger les participants dans un grand scepticisme.
L’aile politique du mouvement séparatiste avait, à l’occasion de l’ouverture de ce Festival international des cultures urbaines et traditionnelles en Casamance, élevé la voix pour réclamer une audience avec le chef du gouvernement sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye. Un mouvement qui se dit pourtant ouvert à un dialogue franc et sincère pour un retour rapide et définitif de la paix dans cette partie méridionale du pays.

mercredi 21 avril 2010

Où allons nous avec ces perroquets de la république?




Recours intempestifs au marché financier : Le Sénégal met en péril le Cfa

Le pays se sert allègrement sur le marché financier international, pour ses besoins en argent à court terme. Or, c’est la garantie même qui lui permet de continuer de cette manière que le président de la République voudrait faire disparaître. Par Mohamed GUEYE

Le marché financier sous-régional est devenu le véritable poumon financier du Trésor public sénégalais. Il ne se passe plus de trimestre sans que le gouvernement ne fasse émettre des bons du Trésor, ou d’emprunt obligataire. Et ces émissions à échéances si courtes ne servent manifestement qu’à régler des problèmes urgents de trésorerie, tout en continuant à s’alimenter les unes les autres, par les remboursements des crédits précédents.
Or, vu qu’il semble que l’économie sénégalaise n’est plus maintenant en mesure de générer suffisamment de ressources internes pour faire redémarrer la machine, tous ces recours au marché financier international sont essentiellement couverts par le matelas financier de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), les fameuses réserves de change que le Président Wade tient absolument à voir rapatrier dans nos pays membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (Uemoa), pour qu’elles financent les économies à bout de souffle de la sous-région. Or, des spécialistes du ministère de l’Economie et des Finances, parlant sous la garantie de l’anonymat, affirment que dans la situation actuelle, si, par extraordinaire la demande du chef de l’Etat venait à être satisfaite, le pays serait doublement perdant. D’abord, il perdrait la garantie qui lui permet de s’endetter à tour de bras ; et ensuite, les réserves de change, divisées au prorata des dépôts de chaque pays, et de son niveau d’endettement, ne rapporteraient pas grand-chose au Sénégal. En tout cas, moins de 1 000 milliards de francs, aux dires des spécialistes.

Un endettement effréné
Pour donner une idée du niveau d’endettement du pays sur le marché financier, ces derniers mois, il suffit d’indiquer qu’il n’y a pas encore une semaine depuis que l’Etat a lancé son premier avis d’appel d’offres de l’année 2010, pour un emprunt obligataire de 30 milliards de francs Cfa, d’un taux d’intérêt de 6%, et pour une échéance de trois ans. C’est dire que les millionnaires qui vont acquérir ces titres, recevront, par titre, 6% d’un million de francs par an, pendant trois ans, avant de recouvrer leur principal, sans aucune difficulté.
Autrement dit, pour 30 milliards qu’il aura encaissés dans cette opération, le gouvernement va sortir chaque année, pendant trois ans, 1,8 milliard de francs Cfa en intérêts. Qu’aura-t-il alors réalisé avec les 24,6 milliards que lui aura rapportés l’opération ?
Avant l’emprunt obligataire, il y a eu la dernière émission des bons du Trésor, la première de l’année en cours, pour 25 milliards de francs Cfa, en février dernier. Ces bons arrivent à échéance 91 jours après, c’est-à-dire, le 13 mai 2010, très bientôt. La Banque centrale, conseiller financier de l’Etat en la matière, s’est félicitée quelques jours après, du succès de l’opération, qui a vu une offre plus importante que la demande qui était émise. Au point qu’au lieu des 25 milliards demandés, ce sont 31 milliards qui ont été retenus. Le 15 décembre 2009, lors de son émission inaugurale sur le marché financier de Londres, pour 200 millions de dollars, le ministre des Finances Abdoulaye Diop, cité dans le communiqué publié à l’issue de l’opération, vantait, une fois de plus, «la qualité de la signature du Sénégal», ainsi que la capacité du pays à diversifier ses sources de financement. Et les 200 millions de cet emprunt obligataire, émis au taux de 8,75%, seraient censés servir au financement de l’autoroute à péage, dont le concessionnaire est déjà choisi, et a apporté son écot…
On ne parlera pas des bons du Trésor émis en août dernier, ni de l’emprunt obligataire qui les a précédés. Sur ce point, la lecture du journal Le Soleil est très édifiante, pour ceux que cela inspire. Il s’agit ici d’indiquer, comme dit plus haut, que le Sénégal s’est engagé dans une spirale d’endettement qui annihile tous les bénéfices des effacements de la dette accordés par les partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Inflation et dévaluation
Plus encore, avec une économie fortement extravertie, dont la balance commerciale est structurellement déficitaire, seule la garantie de la Banque centrale, à travers ses réserves de change, peut servir de caution au fort taux d’endettement du pays. Si le Sénégal venait à faire défaut à ses préteurs, il peut compter sur les réserves de change de la Bceao pour couvrir sa créance. Or, ce sont ces milliards de francs, estimés à 4 000 milliards, que le Président Wade tient à faire partager entre les différents pays ayants-droit, pour, dit-il, «financer les économies».
Or, ce faisant, il ferait bondir l’inflation sans cause, en créant une masse monétaire importante. Mais, plus encore, disent ses propres fonctionnaires, si cette masse d’argent était redistribuée, le Sénégal n’est pas sûr d’être des mieux servis. Notre niveau d’endettement a écorné notre capacité à constituer une épargne, malgré les performances de notre ministre de l’Economie et des Finances. L’économie sénégalaise continue, depuis 2004, à perdre régulièrement en compétitivité. S’il devait continuer de cette manière, et fragilisait sa monnaie, le pays ne pourrait éviter à la zone Cfa une nouvelle expérience de dévaluation monétaire. Sans grands effets bénéfiques cette fois.

mgueye@lequotidien.sn

mercredi 7 avril 2010

LE PIT SUR LA RÉVISION DU CONTRAT DE TRAVAIL A DURÉE DÉTERMINÉE, PRIVATISATION DES TERRES AGRICOLES: Cauchemar des travailleurs et paysans



Le pire est à venir pour les travailleurs et les paysans. C’est du moins ce qu’affirme le Parti de l’indépendance et du travail (Pit) d’Amath Dansokho dans une déclaration datée du 03 avril. Il soutient que la « révision du contrat de travail à durée déterminée » et la « privatisation des terres agricoles », sont des mesures qui vont livrer « les travailleurs du Sénégal à la pire régression, en en faisant des hommes et des femmes taillables et corvéables à merci ».

« En effet, avant le 31 Mai 2010, l’Assemblée Nationale doit adopter deux lois : l’une pour « réviser le contrat de travail à durée déterminée » et une autre portant « privatisation des terres agricoles ». Si ces lois sont adoptées, Les travailleurs et les paysans du Sénégal, seront donc confrontés à la plus grave agression contre les conquêtes sociales du monde du travail. Abdoulaye Wade a désormais jeté le masque ! Il veut livrer les travailleurs du Sénégal à la pire régression, en en faisant des hommes et des femmes taillables et corvéables à merci ». Ces mots sont contenus dans une déclaration du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) en date du 03 avril.

Spoliation des terres

Les camarades d’Amath Dansokho considèrent ces mesures comme « une spoliation pure et simple des terres des paysans, sans contre partie aucune, au profit de l’Agro-industrie, une paupérisation massive et une destruction de l’agriculture familiale ». Ils parlent alors de « porte ouverte à la généralisation des expropriations des paysans à l’instar du coup de force perpétré dans la communauté rurale de Mbane ! Ceci ne manquera pas de se traduire, entre autres, par un exode rural d’une exceptionnelle ampleur ».

Des tensions sociales en perspectives

Pour le Pit, le « Secteur informel des villes, considérablement saturé avec son économie de survie et ses bidonvilles, va connaître des tensions sociales de toutes sortes , mettant en péril la stabilité et la paix civile et aggravant l’émigration clandestine suicidaire ». Il ajoute : « On comprend aujourd’hui, à la lumière de cette offensive de Wade contre les travailleurs et les paysans, son acharnement contre le Mouvement Syndical et les Organisations paysannes, le C.N.C.R. en Tête »

La capacité de riposte des centrales

Les camarades de Dansokho de rappeler que « Jusqu’à l’Alternance, les travailleurs disposaient, à travers la CNTS, la CSA, et l’UNSAS, d’une telle capacité de riposte que toutes les tentatives pour remettre en cause des acquis du Code du Travail ont été mises en échec. IL en a été ainsi avec la glorieuse lutte de la CNTS contre la loi 80.01, en 1980, et de même de la tentative de révision de l’Article 47 du Code du Travail, tentative qui a mobilisé des dizaines de milliers de travailleurs à la Place Soweto ».

Il est possible de résister

Nul doute « qu’il est possible de résister et c’est une nécessité d’autant plus impérieuse qu’Abdoulaye Wade est personnellement et idéologiquement déterminé, au nom du libéralisme sauvage, à acclimater dans notre pays le marché de l’emploi tel qu’il fonctionne dans les pays pétroliers du Golf arabo persique où les syndicats sont interdits ». Et pour mettre fin à cette politique de « régression sociale, il importe que l’ensemble des organisations syndicales du Sénégal, que tous les travailleurs, fassent front et travaillent au rétablissement de l’unité syndicale condition sine qua non pour arrêter la machine infernale de Wade ». L’une des conditions de succès, selon le Pit, dans cette direction, est de « mettre hors d’état de nuire les « dirigeants syndicaux » qui ont vendu leur âme à l’affairisme et à la politique systématique de « diviser pour régner » de Abdoulaye Wade ».

Développer des initiatives pour les travailleurs

En ce qui concerne le Pit Sénégal, « conformément à sa tradition de strict respect de l’indépendance des syndicats et de soutien conséquent de leurs luttes, il développera des initiatives pour que les travailleurs puissent se défendre, pour que les organisations syndicales travaillent au coude à coude, pour qu’elles renforcent leur coopération fraternelle qui a été le fondement des succès des luttes sociales de ces trente dernières années », renseigne la source.

Les camarades d’Amath Dansokho ont élaboré et diffusé un Mémorandum exhaustif sur ces questions pour éclairer l’opinion. « En avant tous, dans les campagnes comme dans les villes, pour mettre un terme à la politique désastreuse de Abdoulaye Wade et de ses corrompus incrustés dans le mouvement syndical », lit-on dans la déclaration.



par Bacary Domingo MANE


Source : Sud Quotidien

vendredi 29 janvier 2010

Présidentielle 2012 : le Mfdc prêt à renoncer à la guerre et appelle à l'unité autour de Niasse

Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) déclare, dans une correspondance datée du 3 décembre que son Secrétaire général, Jean Marie Biagui, a adressée aux leaders de Benno Siggil Senegaal que Moustapha Niasse est une « opportunité et une chance inouïes pour la coalition Bennoo Siggil Senegaal et, au-delà, pour le pays tout entier ».
« Comme témoin attentif et, peut-être, exigeant – fût-ce exagérément – de la vie politique au Sénégal, nous croyons pouvoir affirmer que le caractère indubitablement vierge de Monsieur Moustapha Niasse par rapport au « dossier casamançais », ainsi que son expérience éprouvée et universellement reconnue comme telle dans la gestion de conflits à travers le monde, entre autres atouts et valeurs, le positionnent d’emblée comme une opportunité et une chance inouïes pour la coalition Bennoo Siggil Senegaal et, au-delà, pour le pays tout entier », souligne Jean Marie Biagui, avant d’ajouter : « Ainsi, en plus d’être un homme de consensus, Monsieur Moustapha Niasse pourrait-il faire l’objet d’un consensus d’autant plus large que celui-ci ne nous épargnerait pas, nous-même. Nous en sommes convaincus. Mais nous sommes si à l’aise de l’admettre publiquement que, à ce jour, nous ne nous accomplissons pas, au Sénégal, comme un compétiteur politique ».
C’est là l’idée du « partenariat gagnant pour le pays » que Biagui tente de faire accepter aux leaders de Bennoo Siggil Senegaal, au-delà des intérêts partisans et égoïstes.

Le jeu en vaudrait-il vraiment la chandelle ?

Le patron du Mfdc précise que cette « assertion n’altère en rien les valeurs respectives ainsi que les compétences propres de chacune et de chacun parmi les autres leaders de votre organisation ».
Certes, dit-il, tout parti politique est, en soi, une entité irréductible et souveraine. « C’est là, en effet, un fait imparable qui pourrait conforter, dans leur argumentaire, les partisans de dynamiques politiques multiples ou plurielles en votre sein, doublé de ce que – réalité tout aussi imparable ! – quelques-uns des partis de votre organisation sont historiquement et politiquement issus des flancs d’autres formations de Bennoo Siggil Senegaal, pour des raisons qui leur sont propres », note le secrétaire général du Mfdc ». Et s’interroge : « Auquel cas, le jeu en vaudrait-il vraiment la chandelle dans le contexte du Sénégal d’aujourd’hui ? »

Les interrogations de Biagui

Le patron du Mfdc de se demander : « A moins que les propos récents de Maître Aïssata Tall Sall, leader socialiste – qui suggérait, opportunément, que s’il y avait des faits réels qui vous sépareraient, il y en aurait incontestablement un, unique et majeur, réel aussi, qui vous rassemblerait, à savoir l’intérêt de la Nation – ne fussent la réponse de Bennoo Siggil Senegaal à cette dernière préoccupation républicaine ». Il poursuit son interrogation : « A moins, aussi, à plus forte raison, que le secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), Monsieur Amath Dansokho, qui se serait d’ores et déjà exclu de la présidentielle 2012 en vue d’une « solution de sagesse au sein de Bennoo Siggil Senegaal », ne soit, en l’occurrence, l’exemple par excellence à suivre ».

Paix définitive en Casamance : Wade disqualifié

Jean-Marie Fraçois Biagui a aussi évoqué la question de la paix définitive de la Casamance. Mais pour lui, Me Wade et son régime sont incapables d’arriver à ce résultat. « Pour avoir pratiqué, ès-qualités, le président Wade et son régime pendant neuf ans, dans le cadre de la gestion dudit processus de paix, puissions-nous réaffirmer, avec force et conviction, la mort dans l’âme, que la paix en Casamance ne se fera pas avec ces derniers », affirme-t-il.
D’ailleurs, poursuit Biagui, « parviendrions-nous à découvrir le véritable sens de la paix en Casamance selon le président Wade et son régime, que nous aurions déjà posé les jalons nécessaires pour le retour d’une paix durable en Casamance »
C’est cette tâche qu’il veut confier aux leaders de Bennoo Siggil Senegaal. « Ce faisant, vous vous seriez alors appropriés le « dossier casamançais » pour ensuite le traiter à la mesure des responsabilités légitimes qui sont les vôtres », indique la source.

Se faire violence pour accoucher d’un nouveau dispositif

Pour le Mfdc, « dans la perspective des nécessaires changements attendus au Sénégal, il est urgent, sinon indispensable, du moins selon nous, à l’instar de l’expérience conquise de haute lutte et qui avait alors conduit la plupart d’entre vous à la victoire mémorable de 2000, de vous faire violence pour accoucher d’un nouveau dispositif, qu’une femme ou un homme, en tant que leader incontesté, incarnant de surcroît, dans une dynamique résolument consensuelle, les valeurs dont est porteuse la coalition Bennoo Siggil Senegaal, aurait pour mission de transformer en un corpus d’opportunités heureuses pour le pays ».
Mais pour qu’une telle mission transversale et transcendante soit efficiente, selon le Mfdc, « cela devrait rigoureusement participer d’une vision tout aussi transversale et transcendante, ayant pour objectif, en l’occurrence, prioritairement, le règlement du conflit en Casamance fondé sur une idée hautement juste quant à la (re)construction de la paix définitive en Casamance ».

Prendre en compte les revendications du Mfdc

Jean-Marie François Biagui d’indiquer : « Il s’agirait, en effet, dans la perspective puis dans le cadre de la nécessaire refonte des institutions et de la nécessaire réforme de l’Etat, que, du reste, toutes les populations du Sénégal ne cessent d’appeler de leurs voeux, de prendre en compte, a priori, sinon les revendications légitimes du MFDC et de la Casamance, du moins l’essentiel d’entre elles, en vue de sauver la République d’une part et, d’autre part, de la moderniser et de la consolider durablement

Election présidentielle :

Moustapha Niasse théorise une candidature de transition
L’idée d’une candidature de transition soulevée depuis quelque temps fait son bonhomme de chemin.L’Alliance des forces du progrès vient, en effet, de se déclarer favorable à une telle initiative. Qui, selon elle, devrait installer à la tête du pays une équipe de patriotes, avec un nouveau schéma institutionnel qui favoriserait, par le biais d’un référendum, l’émergence d’un régime parlementaire, avec une véritable séparation des pouvoirs.

Pour bouter les libéraux hors des sphères du pouvoir, l’Alliance des forces du progrès (Afp) se dit disposée à accepter une équipe de transition qui devra se charger, une fois élue, de faire les réformes institutionnelles nécessaires et favoriser le jeu démocratique. Pour les camarades de Moustapha Niasse, ‘il s’agit d’installer, dès que possible, une équipe de patriotes à la tête du Sénégal, dans une phase de transition, avec un nouveau schéma institutionnel qui favorise, par le biais d’un référendum, l’émergence d’un régime parlementaire, avec une véritable séparation des pouvoirs et un rééquilibrage qui mette fin à la prépondérance asphyxiante du président de la République, pour éviter les dérives de toutes sortes’, indiquent les progressistes dans le dernier communiqué qui sanctionne le séminaire de leur Bureau politique élargi aux responsables départementaux. Et selon ces derniers, la phase intérimaire de mise en place des conditions et les moyens de relancer le pays et d’entreprendre la reconstruction nationale, dont la durée pourra être discutée, seront mis à profit pour traiter les urgences et jeter les bases des politiques publiques pour réhabiliter et réguler les secteurs-clés de la production. ‘Ces mesures seront exécutées dans une approche de ruptures, qui réaffirme et consolide la transparence, l’éthique et les valeurs, le tout porté par un projet de société qui replace l’homme sénégalais au cœur du développement concerté, dans une démocratie apaisée’, poursuit le texte.
Par ailleurs, le séminaire du Bureau politique de l’Afp condamne ce qu’il appelle ‘le hold-up électoral que le régime finissant des Wade tente d’imposer à la volonté populaire, en procédant par petits pas, pour couvrir la matière électorale d’une épaisse couche ténébreuse’. Ainsi, après ce qu’ils appellent l’attitude ‘illégale’ de Abdoulaye Wade qui a ‘exigé et obtenu la démission du Président de la Commission électorale nationale autonome (Cena)’ et ‘la parodie de concertation pour imposer le Code électoral du Parti démocratique sénégalais (Pds)’, les progressistes se disent décidés à ‘résister victorieusement aux fascistes en herbe qui tentent de confisquer les libertés publiques et la souveraineté du peuple, pour briser l’élan historique du 19 mars 2000’.

Seyni DIOP

mardi 21 juillet 2009

L’Afp sur les « pitreries » de Karim le week-end dernier :« Là au moins le talent est incontestable"

Le supposé débat entre Karim Wade et Ousmane Tanor Dieng ne laisse pas indifférent l’Alliance des Forces de Progrès. Réunis Bureau Politique (Bp), Niasse et ses camarades estiment que la démesure et le ridicule sont deux ferments constants de la dictature, que viennent d’actualiser les pitreries du week-end dernier. Et là au moins l’Afp reconnaît en Karim Wade, « un talent incontestable ».

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La gestion de l’Anoci continue toujours de susciter des réactions. Mais l’Afp est beaucoup plus amère quand des « pitreries » s’y ajoutent avec le défi lancé par Karim Wade à Ousmane Tanor Dieng pour un supposé débat télévisé. « Le genre de mascarade organisée le mardi 30 juin dernier à l’Assemblée Nationale captive, pour donner un grossier quitus à une longue série de forfaitures, confirme une vérité palpable dans les péripéties de l’histoire universelle : la démesure et le ridicule sont deux ferments constants de la dictature, que viennent d’actualiser les pitreries du week-end dernier ». Et là au moins, l’instance dirigeante de l’Afp reconnaît en Karim Wade, « un talent incontestable ». Toutefois, les progressistes se veulent catégorique : « Le peuple continue d’exiger le bilan contrôlé de l’ANOCI, par un audit indépendant qui fasse la lumière sur les 432 milliards déclarés ».


Concernant le Conseil Economique et Social, l’Afp indique que « le schéma institutionnel de notre pays, déjà dévoyé par Me Wade, souffre du non respect du principe de la séparation des pouvoirs et continue sa descente aux enfers, avec toute l’érosion de la démocratie qu’un tel cheminement implique ». A cet effet Niass et ses camarades sont d’avis que « la recréation et la composition du Conseil Economique et Social sont le reflet d’une approche sectaire qui se traduit par l’ostracisme à l’endroit de certaines associations et autres groupements représentatifs, ayant eu le tort de ne pas s’insérer dans le discours monolithique laudateur de l’Etat-PDS ». « Le règlement de comptes et la promotion d’une clientèle par le biais des Institutions de la République confirment l’incapacité de Me Wade et de son régime à se hisser à la hauteur des exigences d’une crise qu’ils ont eux-mêmes provoquée, même s’ils convoquent des facteurs exogènes postérieurs aux contre performances actuelles », indique le communiqué. Qui ajoute que « la réception tardive du nouveau Palais de justice, neuf ans après le 19 mars 2000, avec des malfaçons préjudiciables à la fonctionnalité de l’édifice, est un autre exemple du peu de respect que les tenants du pouvoir nourrissent à l’endroit d’une institution fondamentale dans les démocraties modernes ». Ces dérives institutionnelles se déroulent à en croire le Bp de l’Afp, « dans un contexte de morosité, où l’économie nationale subit les contrecoups de l’impéritie, avec la remise en cause des grands équilibres macro-économiques, et le ralentissement de l’activité qui se reflète dans les projections désastreuses d’un taux de croissance autour de 2% ».



Le Bp de l’Afp s’est aussi pencher sur la prochaine édition du Fesman, dont le président de la République vient de reconnaître le manque d’organisation qui le frappe. Et à en croire Niass et ses camarades, « ce rendez-vous mondial appelle une approche multidimensionnelle et pluridisciplinaire. Par ailleurs la construction des infrastructures doit tenir compte de l’avis des hommes de l’art et non dépendre du génie non confirmé de Me Wade, qu’il s’agisse du grand théâtre ou du pseudo monument de la renaissance africaine qui constitue déjà une agression pour les populations riveraines ».

Birahim NDIAYE

mardi 14 juillet 2009

Benno Siggil Senegaal en renfort

Les leaders de Benno Siggil Senegaal ont lancé un appel organisations syndicales, patronales, à la société civile, aux paysans et aux membres de l’opposition pour se joindre à la lutte initiée par les religieux, les résidents de la Banlieue et les consuméristes pour s’opposer à la hausse de 8% du prix de l’électricité. Les raisons de ces hausses répétées se trouvent, selon l’opposition dans les « 16 milliards ponctionnés dans la trésorerie de la Senelec en Mars 2009, pour financer sa Loi de Finances Rectificatives, avec un projet de lui soutirer 14 milliards supplémentaires, sous prétexte de remboursement de la dette fiscale que doit cette entreprise ».
La Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal en appelle à leurs membres et sympathisants, aux organisations syndicales, patronales, du monde rural, et de la société civile et de défense des Droits Humains, à se joindre à la lutte « initiée par les religieux et résidents de la Banlieue et des consuméristes, pour sauver le Sénégal », renseigne une déclaration en date du 10 juillet.

Les responsables de l’opposition se disent convaincus que « seule une vaste convergence des luttes de tous les secteurs de la population, dans les quartiers, les villes, les villages et les entreprises, est en mesure d’imposer à Wade de changer de politique, de mode de gestion de notre Etat et de notre Economie ou, à défaut, de partir »

Pour la Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal sans une telle convergence dans la mobilisation pour faire triompher cette lutte, « aucun dialogue politique entre le pouvoir et les forces vives de la nation ne peut aboutir au changement attendu par les populations dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, ni dans leur espoir de s’épanouir par un travail décent », souligne la même source.

Elle est d’autant plus certain que sans ce vaste rassemblement, il n’y a point de salut, pour la bonne raison que Wade, « malgré son appel au dialogue, vient d’administrer, à nouveau, la preuve de sa volonté de perpétuer son mode de gestion unilatérale et étroitement partisan de la chose publique ».

Les vraies raisons de la hausse du prix de l’électricité

Benno Siggil Senegaal croit savoir que ce sont les 16 milliards ponctionnés dans la trésorerie de la Senelec en Mars 2009, pour financer sa Loi de Finances Rectificatives, avec un projet de lui soutirer 14 milliards supplémentaires, sous prétexte de remboursement de la dette fiscale que doit cette entreprise, qui est à l’origine de la hausse du tarif de l’électricité. Ce n’est pas, disent les leaders de l’opposition, le renversement de la tendance du prix du baril au niveau mondial, qui explique la hausse, comme l’a laissé entendre le régime de Me Wade.

Pour les opposants, même si cela était le cas, le Gouvernement aurait pu, pour épargner les ménages, utiliser à cet effet les « 22,7 milliards que le Fonds de Stabilisation des Importations des Produits Pétroliers ( FSIPP ) a engendrés depuis Janvier 2009 ». Et que, curieusement, soulignent-ils, « le fonds n’a pas comptabilisé dans les recettes fiscales de la Loi de Finance Rectificative que le Parlement vient d’adopter, selon l’aveu même de la Direction de la Planification et des Etudes Economiques ( DPEE) du Ministère de l’Economie et des Finances, de Juin 2009 ».

Mieux, soutient l’opposition, « le Gouvernement aurait pu utiliser une partie des revenus tirés de la vente des 30 hectares de l‘Aéroport de Dakar LSS, d’une valeur estimée à 57 milliards, plutôt que de le troquer à un privé en payement d’un marché public d’un coût de 12 milliards ! »

Bradage foncier

Pour la Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal, c’est ce « bradage du patrimoine foncier, qui est un véritable cas d’abus de biens sociaux, est non seulement un motif valable pour traduire ses protagonistes en justice, mais, il est aussi à l’origine d’un regrettable malaise diplomatique avec l’Union Européenne qui a suspendu son aide, outrée qu’elle est, par un tel deal au moment même où le Sénégal court derrière les bailleurs de fonds pour boucler son budget rectifié ! »

Les ménages à faibles et moyens revenus ne sont donc pas victimes, selon l’opposition, « des effets du prix du baril, mais bien du train de vie dispendieux de nos Gouvernants, de leur pillage des entreprises publiques et de notre patrimoine foncier, et de leur gestion patrimoniale de l’Etat ».

Actes de représailles

Par ailleurs, les leaders de Benno Siggil Senegaal, se sont prononcés sur la nomination des membres du Conseil économique et social. Ils soutiennent que le pouvoir a écarté toutes les organisations syndicales (CSA), patronales (CNES, UNACOIS), du monde rural (le CNCR), et de la société civile, du fait de leur participation aux Assises nationales « et/ou qui ont exprimé leur solidarité à l’entrepreneur Bara Tall, doublement victime des « Chantiers de Thiès » et de son appui à l’organisation des Assises nationales ».

Et Bennoo Siggil Senegaal de lancer cet appel au peuple Sénégalais à la « mobilisation la plus vaste et la plus déterminée, pour faire aboutir les revendications sur l’électricité, et au-delà, pour imposer la tenue d’un véritable dialogue porteur du changement attendu des populations, et l’application des conclusions des Assises nationales, notamment de la Charte de gouvernance démocratique ».

Le Benno charge le Président Tandja

Par ailleurs, la Coalition Bennoo Siggil Senegaal condamne énergiquement « les agissements du Président Tandja qui, à l’image du Président Abdoulaye Wade au Sénégal, cherche à imposer un recul démocratique grave au Niger, notamment par le piétinement inacceptable de la constitution du pays ». Et de « s’étonner que le Président Abdoulaye Wade, d’habitude si bavard, ne dise rien sur la situation préoccupante du Niger ».

Par conséquent, elle exprime sa solidarité et son soutien à l’ensemble des « forces démocratiques et patriotiques du Niger qui sont en train de se battre contre les dérives monarchiques de Tandja pour maintenir leur pays dans le concert des nations démocratiques ». Avant d’appeler la communauté internationale en particulier l’Organisation des Nations Unies à « condamner ce coup se force le Président Tandja et à l’obliger à revenir à la raison afin d’épargner au Niger des turbulences inutiles »

Benno indique la voie à Wade

Les leaders de l’opposition réunis au sein de Benno Siggil Senegaal sont en train, par le biais du groupe de contact, de travailler sur le contenu de la lettre-réponse à Me Wade et qui va préciser les termes de références de la première correspondance. Chaque point relativement au format, aux parties prenantes, objectifs, thématiques, à la durée et au sort des conclusions du dialogue, sera détaillé, avec un contenu clair. Le pillage des ressources nationales, la flambée des prix des denrées de première nécessité, les crimes de sang, les conclusions des Assises, entre autres, figureront en bonne place dans le document que l’opposition fera parvenir à Me Wade dans moins de vingt jours.

Le groupe de Contact de Benno Siggil a deux semaines pour finaliser le contenu de la lettre-réponse que l’opposition va envoyer au président de la République, Me Abdoulaye Wade, relativement aux termes du dialogue national souhaité par ce dernier.

La Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal qui était en réunion hier, au domicile de Ahmed Dansokho, a discuté du contenu de la réponse qui va surtout préciser, note Madièye Mbodj, porte-parole du jour, les termes de références de la première correspondance envoyée au Chef de l’Etat. Il s’agit du format du dialogue, les parties prenantes, les objectifs, des thématiques, de la durée et du sort des conclusions.

Cette fois-ci, les leaders de l’opposition réunis au sein de Benno vont donner un contenu réel à chaque point. Le pillage des ressources nationales, la flambée des prix des denrées de première nécessité, les crimes de sang, les conclusions des Assises etc, sont entre autres, les préoccupations qui seront consignées dans cette lettre-réponse qui sera envoyée au Président Wade dans moins de vingt jours.

Et c’est lorsque le Chef de l’Etat entérinera les propositions de la Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal, qu’une autre lettre sera envoyée au Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, avec la liste des plénipotentiaires de l’opposition qui vont discuter avec ce dernier. Mais la Conférence des leaders de Benno ne perd pas de vue que « l’agenda de Me Wade s’articule autour de calculs politiciens », précise le porte-parole du jour. Pour sûr, « nous refuserons de nous engager dans une entreprise de diversion et surtout de marginalisation des conclusions des Assises Nationales », ajoute-t-il.

En outre, la Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal organise, le 02 août prochain, une réunion d’évaluation des élections locales du 22 mars dernier. Des perspectives d’ancrage de Benno après des masses et une vision prospect-ive sur le Sénégal qui s’appuiera sur les conclusions des Assises nationales, seront dégagées au cours de cette rencontre.

La Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal a étudié la situation sociale au niveau du pays, avec une attention particulière sur ce qui se passe à Mbanne, théâtre, selon les mots de Madièye Mbodji « d’une double injustice ». La première, dit-il, est liée à l’inversion des résultats des locales remportés par les responsables de Benno au profit des libéraux ; la seconde a trait à la spoliation des terres des éleveurs, agriculteurs etc au profit des gros bonnets de l’Etat. Pour l’opposition il s’agit là d’une bombe sociale qui réveille de douloureux souvenirs du conflit Casamançais qui trouve ses origines dans le foncier.

Concernant l’augmentation du prix de l’électricité, la Conférence des leaders de Benno Siggil Senegaal a battu en brèche l’argument du gouvernement qui met l’accent sur les facteurs endogènes pour justifier l’inflation des prix du courant. Mais pour l’opposition la raison de ces hausses répétées est à voir dans le mode de gouvernance avec à la clé les gaspillages et la dilapidation des ressources. Et après, souligne Madièye Mbdoji, c’est au contribuable de payer les pots qu’il n’a pas cassés.

Les leaders de l’opposition se sont aussi intéressés à la situation des travailleurs de l’Hôtel Indépendance qui observent la grève de la faim depuis quelque temps.

La situation sociale a amené la Conférence des leaders de l’opposition a faire une déclaration dans laquelle elle lance un appel à la constitution d’un large front de lutte, la plus organisée possible, pour mettre hors d’état de nuire le régime de Me Wade, en le boutant dehors.

L’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse

L’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse refuse de jouer le rôle de faire –valoir à ceux qu’ils qualifient « d’adeptes de la mal gouvernance et de l’incompétence », ceux qui nourrissent dans le secret de leur conscience, le vœux pieux de faire du dialogue national le lieu de l’artifice et la ruse politique. Cette position est contenue dans une déclaration en date du 13 juillet. Pour les « Progressistes » aucune « comédie » ne saurait détourner les Sénégalais des urgences qui assaillent le pays.


L’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse, affirme, dans une déclaration en date du 13 juillet, que le dialogue prôné par Me Abdoulaye Wade, « ne saurait être ni une fin en soi, ni un bol d’oxygène pour les adeptes de la mal gouvernance et de l’incompétence, ni un cadre de compromissions au détriment du peuple et de l’intérêt général ». Et cela, au regard des urgences qui assaillent le pays.

Il y a la crise profonde, multiforme et multisectorielle qui affecte tous les secteurs d’activités de notre pays et les populations toutes couches confondues. Dans le même temps, les conséquences des politiques désastreuses du régime en place sont tellement visibles, qu’il est évident, aujourd’hui, que les tenants du pouvoir sont désarmés face à l’ampleur du désastre et la profondeur du mécontentement populaire qui se manifeste tous les jours, çà et là, sur l’ensemble du territoire national, relève la même source.

C’est pourquoi, en ce qui concerne le cadre, le format et les acteurs du dialogue, les « Progressistes » « insistent sur son caractère inclusif et global, ce qui implique la participation de toutes les forces vives de la Nation qui ont livré les conclusions scientifiques, objectives des Assises Nationales. Pour le peuple, rien que pour le peuple, à travers une évaluation sans complaisances, des diagnostics pointus, et des recommandations claires, aux fins de trouver des solutions concrètes aux maux de notre pays », renseigne la déclaration.

En effet, les objectifs du dialogue étant ainsi campés, relève la même source, son champ de compétence devrait embrasser le devenir du Sénégal, de ses populations, de l’Afrique et les ambitions de notre pays sur la scène internationale. « Pour sûr, la durée du dialogue devrait être circonscrite dans un calendrier qui ne dépasserait pas quelque huit semaines. Le processus de décisions, les conclusions et les changements escomptés par les Sénégalais devraient bénéficier de mécanismes réels qui garantiraient leur application programmée, datée, contrôlée et évaluée », déclarent les camarades de Moustapha Niasse.

Analysant la question du dialogue proposé par le Président de la République, l’AFP estime que « les préalables exigés par l’opposition constituent la traduction concrète et effective des priorités du peuple sénégalais, en matière de gouvernance démocratique, de transparence et de rigueur dans la gestion du bien public et des ressources nationales, dans le respect des dispositions de la Constitution et dans le respect dû aux Sénégalais, dans l’exercice de leurs droits en tant que citoyens d’un pays libre et souverain ».

Accepter une invitation au dialogue relève de la culture de paix reconnue aux Sénégalais, mais cela ne saurait signifier se livrer à un simulacre de recherche d’un consensus fondé sur l’artifice et la ruse politique, précise l’Afp.

OBAMA INTERPELLE LES REGIMES POLITIQUES AFRICAINES : La part sénégalaise dans le discours d’Accra de Barack

Il fallait commencer par un Etat, par un pays, et le Président des Usa, Barack Obama a porté son choix sur le Ghana. Contrairement à l’appréciation de certains observateurs, le choix du Gold Coast n’enlève en rien les mérites des autres Etats africains tels : le Sénégal, le Nigéria, le Maroc, la Tunise, le Malie, le Kenya qui auront sans nul doute, l’honneur de recevoir sur leurs terres le président américain.

Le Ghana a été la première étape d’un voyage du premier président noir en Afrique subsaharienne. Le pays de John Milles s’est distingué, il faut le dire dans sa pratique démocratique qui contraste singulièrement avec la situation générale sur le continent, où les élections frauduleuses et violentes sont monnaie courante. Quelle a été la part sénégalaise dans le discours d’Obama ?

Barack Obama a estimé samedi que l'avenir de l'Afrique appartenait «aux Africains eux-mêmes», mais que les Etats-Unis les soutiendraient dans leurs efforts, à l'occasion d'un discours devant le parlement ghanéen. Il a noté que l'Afrique était en encore en proie aux conflits, à la maladie, au sous-développement économique, à la corruption et aux pratiques antidémocratiques. «Le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est l'élément qui manque en bien trop d'endroits depuis trop longtemps», a déclaré le chef de la Maison blanche, dont la visite à Accra est sa première en Afrique noire en tant que Président. Eh bien oui, le Chef de l’Etat américain a beaucoup insisté sur la bonne gouvernance et a fustigé les pratiques corruptives et antidémocratiques. Il faut avoir le courage de dire que le Sénégal n’est plus ce donneur de leçon en la matière. Aujourd’hui en dépit des dettes annulées par certains partenaires au développement et aux nombreuses aides au développement, l’économie sénégalaise traverse une période de crise profonde. Est-ce du fait de la corruption, du manque de transparence dans la gestion des affaires publiques ? Seuls les tenants du pouvoir sont aujourd’hui aptes et habilités à donner des explications précises, claires et sans ambiguïtés.

L’administration Obama détient toutes les informations relatives à la gestion des affaires publiques dans tous les pays où les Institutions financières versent leur sou. La Banque Mondiale tout comme le Fmi contrôle de très près le fonctionnement de nos petits Etats. Comparés aux autres pays, le Sénégal n’est pas un modèle en matière de transparence dans la gestion de la chose publique.

Jusque-là, aucun chiffre officiel n’a été donné sur le montant exact de la dette intérieure, la vente des hectares dans le site de l’aéroport continue d’alimenter les places publiques, la destination de l’aide publique au développement demeure plus que jamais opaque. Barack Obama a tenu à préciser que là, «l’Occident n'est pas responsable de la destruction de l'économie zimbabwéenne au cours de la dernière décennie, ou des guerres où on enrôle les enfants dans les rangs des combattants». Il n’est pas non plus responsable du climat politique délétère au Sénégal. Là, le Président américain veut dire que les africains sont seuls responsables de la plupart des malheurs qui s’abattent sur eux. Et Obama de préciser que le soutien américain au développement serait lié au respect des règles démocratiques: «Ce que nous ferons, c'est augmenter notre assistance aux individus et aux institutions responsables, en faisant porter l'effort sur le soutien aux règles de bonne gouvernance».

Respecter les règles démocratiques, c’est respecter les termes de la Constitution de nos Etats que certains dirigeants changent à leur guise dans le seul but de se maintenir au pouvoir. C’est le cas actuellement au Niger mais aussi au Sénégal où la Constitution est devenu un petit morceau de tissu qui sert d’exercice aux apprentis tailleurs débutant. La première puissance mondiale a les yeux sur la démocratie sénégalaise. Aujourd’hui, le Sénégal attend avec impatience la subvention du Millenium Challenge Account (Mca), mais comme l’a si bien dit Obama, l’octroi d’aide est condition de bonne gouvernance et de respect des règles démocratiques dans tous les Etats africains.

mercredi 8 avril 2009

LOCALES-DECLARATION - Moustapha Niass à Bennoo Siggil Senegaal : ’’Nous avons l’obligation de gérer ensemble’’

Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP, opposition), Moustapha Niasse, appelle ses camarades de Bennoo Siggil Senegaal à ‘’décrypter le message des Sénégalais’’, en ‘’gérant ensemble’’ les collectivités gagnées par cette coalition lors des élections locales du 22 mars dernier.

Source : APS

‘’Je lance le présent appel aux démocrates de mon pays, et en particulier à tous les camarades et partenaires qui dirigent la Coalition Bennoo Siggil Senegaal pour que, tous ensemble, nous acceptions d’assumer, avec grandeur, avec panache, le sens et la portée du résultat populaire du scrutin des locales du 22 mars 2009 et l’espoir que les Sénégalais ont fait renaître, si clairement, en appelant de tous leurs vœux l’unité de l’opposition démocratique’’, a affirmé Moustapha Niasse dans une déclaration dont copie a été transmise à l’APS.

‘’Ayant gagné ensemble, l’obligation qui s’impose à nous est de gérer ensemble. Il s’agit d’une responsabilité induite par la nature et la signification du scrutin du 22 mars 2009’’ a-t-il affirmé dans sa déclaration depuis la localité de Oyo (Congo) pour ‘’partager le deuil’’ de Edith Lucie Bongo Ondimba.

‘’Aujourd’hui, la situation porte les enjeux et les ambitions de tout un peuple. Il en est ainsi lorsque les phénomènes de la vie et les évènements qui créent un contexte générateur d’espoir sur l’avenir, interpellent la conscience d’une nation et lorsque le sursaut moral et l’appel du destin constituent les seules voies de salut’’, a-t-il précisé.

‘’Par la concertation, le sens de la mesure et la capacité d’investir dans l’avenir, il nous incombe le devoir de nous dépasser, chacun en ce qui le concerne, et de tourner le dos, résolument, à des propensions, à des ambitions personnalisées, lesquelles ne peuvent trouver leur inspiration que dans une démarche à courte vue’’ a-t-il dit.

Moustapha Niasse se dit convaincu que les leaders des partis politiques composant la Coalition ‘’sont capables d’effectuer ce dépassement’’, avant d’ajouter : ‘’c’est pourquoi, la préservation, la protection et la consolidation de notre unité constituent un impératif catégorique’’ a-t-il affirmé.

Le secrétaire général de l’AFP soutient que ‘’c’est aussi la raison pour laquelle, étant en mesure de relever ce nouveau défi, nous devons nous tenir la main, forts, les uns et les autres, du soutien actif des populations rurales et urbaines, qui viennent de prendre la décision de nous confier des programmes précis et des objectifs pertinents susceptibles de promouvoir le développement local et, plus tard, le redressement global du Sénégal’’.

Il a appelé ses partenaires à avoir ‘’une plus grande sens de responsabilité vis-à-vis du peuple sénégalais, en ajoutant : ‘’donnons, dans les circonstances présentes, une nouvelle preuve de la conscience que nous avons prise et que nous entendons assumer, pour mériter la confiance que le peuple sénégalais vient de placer en nous’’.

‘’Ne donnons pas à nos adversaires l’occasion de railler sur des divergences qui ne sont, en fait, que de superficie. Les sicaires ne sont pas de notre bord. Les hommes pressés non plus’’, a-t-il encore dit.

mercredi 25 mars 2009

la realité du senegalais...

je ne pouvais manquer de piquer cette contribution un senegalais un vrai qui sait lire le quotidien des senegalais bravo et merci!!!

Gloire à Dieu LE Juste qui sait rendre un jugement sans appel quand il le veut.
Salut sur son prophète dont la lumière n'a jamais cessé d'éclairer notre pays.

Ces forces de l'obscurité vont bien sûr retourner là d'où elles viennent.

Le Sénégal retrouvera sa quiètude de toujours qui fait notre fiéreté.

Des hommes et femmes dignes et vertueux vont reprendre les commandes pour mener notre barque à bon port, car éclairés par un souci très simple, servir.
Servir avec loyauté, servir avec dévouement, servir avec joie, servir en chantant.

La patience est assurément la meilleure arme contre l'arrogance.

Au Pays Mon Beau Peuple, tu as su t'armer de patience contre toutes ces formes de déloyauté dont ceux à qui tu as si gentiment donné le pouvoir on fait montre, jusqu'à en faire leur trait de caractère particulier.

N'est-ce pas toi qui paies les impôts et taxes, qui laboures les champs sous le soleil, qui braves le froid et le vent pour aller en mer, qui brave la crasse des voitures et la chaleur et la fumée des moteurs, qui respires la poussière du bois, qui court derrière les bus et cars rapides quand tu en trouves, qui va chercher au marché, tôt le matin de quoi nourrir la famille, qui te prives de sommeil et de nourriture pour le respect de ta dignité, qui nourris l'espoir de relever les défits de demain, avec patience, en arpentant chaque matin le chemein de l'école ou de la fac, qui traverses les mers et océans, jusqu'aux pays lointains pour chercher des marchandises à échanger contre quelque sous pour trouver de quoi défendre ta dignité, mais, surtout, qui fais la queue devant les bureaux de vote pour élire des personnes à qui tu confies des tâches qu'elles doivent accomplir à ton service.

Mais alors, c'est bien le commble quand ceux-ci veulent te prendre pour un tourchon avec lequel ils s'essuient et jettent à la poubelle sans respect ni amour, ni reconnaissance. Et ils vont emprunter des milliards en ton nom et refusent de te rendre compte.

Et ils oublient que le Pouvoir t'appartient d'élire.

Et ils croyaient pouvoir te faire voter selon leur gré, mais tu es là debout pour dire NON.

Merci Oh Pays, mon Beau Peuple.

Tu reprends ce que tu avais confié pour le contrôler par toi-même.

Le bal est fini? Ah que non! Il reste à prendre la présidence aussi pour la mettre entre des mains qui auront pour crédo SERVIR, avec foi, avec respect, avec amour.

Merci à toute l'opposition ainsi qu'à la société civile et aux médiats, à chaque Sénégalais au pays comme ceux de la diaspora.

Merci aussi à mes amis internautes qui, avec constance, ont mené le combat avec une constance imperturbable.
Nous avons tous montré combien nous aimons notre pays. Mais la lutte continue pour le débarrasser à jamais de cette race de prédateurs prévaricateurs.

Fulleu, fitt, fayda ak diom

SENEGAL TOUJOURS,
SUJETS, JAMAIS
CIYOYENS TOUJOURS

mardi 24 mars 2009

Moustapha Niasse (Secrétaire général de l'Afp) : ‘Abdoulaye Wade doit démissionner’

Si Moustapha Niasse était à la place de Wade, il aurait dissous l’Assemblée nationale et le Sénat, au lendemain de la claque monumentale reçue au sortir des locales. Mieux que cela, le leader de l’Afp est d’avis que le chef de l’Etat devrait tout simplement rendre le tablier.
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Source : Walf Fadjri



Wal Fadjri : Votre suprématie vient d’être confirmée dans le département de Nioro. Quels sont les premiers enseignements que vous en tirez ?

Moustapha Niasse : Cette victoire éclatante de la coalition Benno Siggil Senegaal dans le département de Nioro, mais aussi sur l’ensemble du territoire national, prouve qu’Abdoulaye Wade doit démissionner à la tête de ce pays, parce que le peuple sénégalais lui a montré qu’il ne veut plus de lui. En tout cas, si j’étais à sa place, j’allais dès demain (l’interview a eu lieu dimanche, Ndlr) dissoudre l’Assemblée nationale et le Sénat et organiser de nouvelles élections. Abdoulaye Wade a trahi le peuple sénégalais, il l’a mis dans une situation catastrophique. Il a plus la maîtrise de la parole et des promesses que de l’action concrète et du résultat. Aujourd’hui, son résultat s’est traduit par une levée de boucliers, par des brassards rouges et des huées. Lui-même l’a reconnu avant de dire qu’il va en tirer les conséquences.

Abdoulaye Wade a une fixation paranoïaque sur le département de Nioro et je pense que c’est une pathologie chez lui, une maladie et je lui conseille d’aller voir un médecin qui pourrait le guérir. Je pense qu’il doit s’occuper de sa ville natale Kébémer au lieu de se préoccuper à chaque instant du département de Nioro. Aujourd’hui, il a déployé beaucoup de moyens dans cette nouvelle commune de Keur Madiabel et je l’ai largué par terre. En tout cas, je n’ai aucune fixation sur les populations de Kébémer ; je les respecte beaucoup et je les considère comme des patriotes.

Wal Fadjri : Comment jugez-vous la défaite de certains responsables du Pds au niveau de leur fief ?

Moustapha Niasse : Mon seul combat politique va à l’endroit d’Abdoulaye Wade et de son gouvernement. Pour dire que je n’ai pas d’autres interlocuteurs qu’Abdoulaye Wade. Non pas pour des raisons personnelles, mais pour des raisons politiques. Je ne parle pas avec Karim Wade, son fils biologique, encore moins avec les subalternes qui sont derrière lui. Mais ce que je peux vous dire sur cette situation, c’est qu’il est vraiment honteux qu’il y ait six ministres dans la ville de Saint-Louis et qu’on les batte là-bas. Ceci prouve qu’ils ne travaillent pas. Ils sont tous des hommes sans dignité qui profitent de l’argent des Sénégalais pour régler leurs propres intérêts.

Wal Fadjri : Me Wade a annoncé récemment que vous étiez vieux et qu’il fallait l’accompagner à la retraite…

Moustapha Niasse : (Il nous coupe) Abdoulaye Wade a la hantise d’un rival en puissance, il est comme le Dieu Chronos qui mangeait ses enfants, mais ce ne sera pas le cas avec moi. Je viens d’avoir 72 ans et lui roule sur les 83 ans, d’après ses dires, mais tous les Sénégalais savent qu’il a dépassé cet âge. Nous sommes là pour mener un combat juste et noble que tous les Sénégalais apprécient, alors nous allons le continuer jusqu’au bout. Ce ne sont pas les paroles d’Abdoulaye Wade qui nous feront reculer. J’ai entendu qu’il a annoncé qu’il va arrêter le signal de toutes les radios qui ne seront pas en règle. Je lui demande d’arrêter son jeu. Il est habitué à leurrer les Sénégalais à la suite de chaque événement. Il veut que les Sénégalais oublient sa lourde défaite, c’est pourquoi il a essayé de poser un autre débat. Alors, comme il a accepté qu’il est à la retraite, il doit démissionner, encore une fois, pour sauver la vie des Sénégalais qui vivent dans des conditions misérables.

lundi 23 mars 2009

Une décision à la con, la honte…

Menaces de suspension de radios et télés privées : La blague de mauvais goût de l'Artp


Le gouvernement du Sénégal, par la voix de son porte-parole, s'est opposé à la décision annoncée hier de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) de suspendre les fréquences des radios et télés qui ne se seraient pas acquittées de leurs obligations financières. Mais, avant d'être rappelée à l'ordre par la tutelle, l'Artp a créé, en l'espace d'une demi-heure, un petit séisme dans les rédactions.
Comme une mauvaise farce, la nouvelle est tombée à 22 h, en pleine ambiance électorale : ‘Les stations de radiodiffusion et de télévision n’étant pas en règle vis-à-vis de leurs obligations financières verront leurs autorisations de fréquence suspendues à partir de lundi pour une durée de 45 jours’. L'Artp, qui a justifié ces mesures par le non paiement des redevances dues au titre des fréquences, malgré plusieurs mises en demeure restées sans effets, menaçait même de mettre ’’sous-scellé’’ les ‘appareils radioélectriques des stations concernées’’.

C'est le branle-bas de combat. Sidy Lamine Niasse, patron de Wal Fadjri, monte au créneau. En direct, sur le plateau de Walf Tv, il exprime son indignation face à la tentative de bâillonner l'audiovisuel privé. Le rapprochement est vite fait entre la décision de l'Artp et les premières tendances du scrutin d'hier défavorables au pouvoir en place et relayées par les radios et télés privées. La brutalité de la mesure suscite même l'étonnement des autorités publiques. Le vice-président de l'Assemblée nationale, Iba Der Thiam, déclare la mesure de l'agence de régulation inopportune et demande le report de son application. Le ministre de l’Information, des Télécommunications, des TIC et porte-parole du gouvernement, Abdoul Aziz Sow, exprime sa surprise et se désolidarise de l'Artp. Il rappelle que l'Etat, comme tous les citoyens sénégalais, a été mis devant le fait accompli et qu'il n'est, ni de près ni de loin, avec cette décision. Finalement, l'Artp a réussi une chose : faire l'unanimité contre elle.

A. R. MBENGUE

lundi 5 janvier 2009

En attendant d'intégrer And Siggil Senegal : Macky Sall noue alliance avec Moustapha Niasse

L’Apr/Yaakaar est en passe d’intégrer la coalition And Siggil Sénégal. Même si Macky Sall refuse, pour le moment, de l’annoncer officiellement. L’Ap/Yaakaar et son leader ont déjà fait les premiers pas, en allant à la rencontre de Moustapha Niasse, hier, au siège de l’Afp.

‘L’Apr/Yaakaar n’est pas encore membre de la coalition And Siggil Sénégal. C’est le premier (rencontre Macky Sall - Niasse) pas et le second va suivre. Pour le moment, l’enjeu est de bâtir une grande coalition de l’opposition pour gagner les locales. Nous sommes en train de discuter pour la création de cette nouvelle convergence’, a répondu Macky Sall, à la question relative à une éventuelle intégration de son parti dans And Siggil Sénégal. Comme pour confirmer les propos de son hôte, Moustapha Niasse précise : ‘Ne nous trompons pas, nous ne sommes pas une coalition. Ce sont deux partis qui ont décidé de travailler main dans la main, dans la même dynamique qu’And Siggil Sénégal. C’est la même dynamique que Talla Sylla dont le parti est membre de la coalition And Siggil Sénégal a initiée avec les partis membres du Pôle républicain qui ont eu des rencontres avec And Siggil Sénégal’.
Toutefois, en perspective des prochaines élections locales, l’Afp et l’Apr/Yaakaar ont, au sortir de cette rencontre, situé leurs échanges, à travers une déclaration commune, ‘dans le cadre de la dynamique de concertations pour une coalition la plus large des partis de l’opposition’.

Les deux délégations (Afp et Apr/Yaakaar) considèrent que les enjeux de ces élections dépassent ceux relevant de l’objectif normal de la recherche du contrôle du plus grand nombre de collectivités locales. Car ‘la configuration nouvelle qui en découlera pèsera, sans nul doute, sur d’autres échéances’, indique le porte-parole du jour des deux partis, Me Djibril War. Et c’est pourquoi, renseigne-t-il, ‘elles ont décidé de mettre en place des mécanismes et des procédures qui permettront une coopération fonctionnelle et fructueuse dans la gestion du dossier de la participation de l’opposition aux élections locales de mars 2009, dans le cadre des formules et projets présentement en discussion’.

Dans la même optique, Moustapha Niasse et Macky Sall ont pris la résolution de se ‘tenir la main et d’apporter ainsi, ensemble, leur contribution au vaste mouvement des forces de l’opposition qui, en jonction avec le peuple, va mettre fin à la régression économique, aux injustices et à l’impunité’. Ainsi ont-ils décidé, entre autres, de consolider leurs relations bilatérales par de larges et régulières’ concertations sur les grandes questions économiques, politiques et sociales qui interpellent le Sénégal, de prendre les dispositions ‘utiles’ pour une mise en perspective de leurs convergences et le renforcement de la solidarité entre les deux parties. Mais aussi, d’intégrer les éléments communs des programmes respectifs des deux partis pour la réalisation de ‘leur ambition légitime pour le Sénégal’. Aussi, les deux délégations ‘ont réaffirmé leur vision commune pour la réalisation d’une ambition légitime vers un développement équilibré et durable du Sénégal et pour des options politiques mettant en avant l’unité nationale ainsi que les valeurs morales et éthiques’, ajoute Djibril War. src="http://www.teliad.fr/gfx/fr/banner/logo_01_5.gif"
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Analysant la situation économique, financière politique et sociale du pays, Niasse et son nouvel allié constatent qu’elle ‘fait de l’existence quotidienne des Sénégalais un enfer épouvantable qu’ils ne pourront pas supporter indéfiniment’. Selon eux, ‘la gravité’ de la situation du pays découle des menaces de rupture de sa stabilité dans ‘l’accomplissement de son destin’.

Pire, ‘les équilibres qui fondent les bases de notre pays, sa stabilité dans l’accomplissement de son destin dans la marche de l’humanité, ne sont plus seulement menacés. Ils sont en voie d’être rompus et pour longtemps’, ont-ils remarqué. L’Afp et l’Apr/Yaakaar condamnent, dans la foulée, ‘l’effondrement de l’Etat et des institutions de la République’. Lequel résulte, disent-ils, ‘de la violation systématique des normes les plus élémentaires d’une bonne gestion de la vie publique’. Sur le même registre, les deux anciens Premiers ministres de Wade fustigent ‘les manipulations répétées de la Constitution opérées par le chef de l’Etat à des fins de règlement de comptes. Et dans le but de préparer la dévolution du monarchique du pouvoir’.

Yakhya MASSALY

lundi 13 octobre 2008


Et maintenant … ?
Le président Abdoulaye Wade n’a pas accompli la mission que le peuple du Sénégal, un soir du 19 mars 2000, lui avait confiée, à une très confortable majorité, à l’issue d’un vote souverain, qui n’avait fait l’objet d’aucune contestation.

Par Moustapha Niasse L’histoire retiendra que l’évènement a été salué, unanimement, comme un acte majeur du Sénégal, de l’Afrique et des nations dites défavorisées, pour administrer la preuve que sous-développement ...
pouvait rimer avec démocratie et retard économique avec une morale publique, éthique républicaine, transparence électorale et avec une confiance maîtrisée dans les capacités de dépassement que portent, comme les autres, les peuples du tiers-monde. Maintenant, il est évident que Me Wade ne résoudra pas les problèmes du Sénégal. Il ne le peut pas. Il ne le peut plus. Ni aujourd’hui. Ni demain. Au soir du 3 avril 2008, à la veille du 48ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, il vient de délivrer un message à la nation, comme d’habitude. Que faut-il en attendre ? Aujourd’hui, huit années se sont écoulées, depuis l’avènement de ce que nombre de nos compatriotes avaient compris comme une ère d’épanouissement nouveau des libertés et des énergies, à la faveur d’une sorte de renaissance et d’émergence d’un mental nouveau chevauchant les coursiers des valeurs de travail organisé, de justice sociale et de solidarité nationale, de générosité et d’humilité en mouvement, qui font la force des nations et inscrivent celles-ci, avec dignité et grandeur, parmi les porte-drapeaux de la gloire humaine. Le peuple est déçu. A la mesure de l’immense élan d’espoir de mars 2000. Les marches, même pacifiques et encadrées, sont réprimées avec une rare et inutile violence, au mépris de la loi et en violation flagrante des libertés du citoyen. Aujourd’hui, notre pays est à la croisée des chemins. Et, plus que jamais, le peuple connaît des dérives annonciatrices de dangers qu’il faut absolument conjurer, quand des accents triomphalistes accompagnent une marche irresponsable de fuite en avant, nourrie, à suffisance, par le recours au mensonge, à la manipulation, aux faux-semblants et aux fausses promesses, aux fausses statistiques et aux faux bilans, et quand des mesures de gouvernance enduites de cosmétiques aux effets fugaces sont présentées, par des médias aux ordres, comme des réalisations sans précédent. Vanité des vanités, tout n’est plus que vanité ! Or, ceux qui savent, ceux qui possèdent, parce que voyant ce qui se passe ailleurs, y compris en Afrique, des éléments objectifs de comparaison, ceux-là sont étonnés et indignés, devant l’étalage éhonté de soi-disant performances dont se prévaut le régime de Me Abdoulaye Wade. Le peuple a faim, l’école sénégalaise est malade, le monde rural souffre, chaque jour, le martyre pour survivre, quand notre jeunesse prend la mer avec comme seule arme le désespoir et quand les autorités publiques promettent pour l’an 2012 ou 2025, la fin de la misère, celle des délestages d’électricité, de la faim et de la soif, aux Sénégalais. La question est là posée, lancinante, lourde de silences et d’interrogations. Et, encore une fois, de multiples dangers. Cependant, les problèmes de notre pays ont des solutions. Mais ces solutions ne seront trouvées qu’au travers d’une nouvelle approche de mécanismes et de choix pour un autre mode de gouvernance qui intègre, sans hiatus, un appel au sérieux, à l’honnêteté, à l’esprit de respect de l’autre et de solidarité avec l’autre et qui tourne le dos au mensonge et à la manipulation, qui s’appuie sur ce que le peuple du Sénégal a comme première richesse, c’est-à-dire l’intelligence et la générosité. Et face aux défis immenses qui interpellent notre pays et ses populations, il n’y a nul lieu de vouloir gloser, dans des débats stériles ou dans des empoignades sans lendemain, sur ce qu’il faut faire pour sauver le Sénégal. Mais nul ne doit céder au découragement parce que ce pays est notre pays. Et ni les intimidations, ni les menaces, ni la violence qu’exerce le régime de Me Abdoulaye Wade n’y changeront rien. Et notre combat se poursuit contre les injustices, le vol organisé, l’irresponsabilité, et cela contre vents et marées. Une exigence qui est pour nous créatrice d’autant de devoirs qui sont là et qui nous regardent. 1. Il faut ramener en surface la pratique de la vérité et le culte de la morale publique. 2. Il faut réhabiliter – et commencer de le faire sans tarder – l’agriculture, au sens large, c’est-à-dire les activités du secteur primaire productif et mettre en place, à cet effet, les dispositifs appropriés. Une telle résolution est à la portée des pouvoirs publics, avec les moyens internes disponibles à prolonger au niveau des partenaires au développement qui n’attendent, de notre part, que des initiatives intelligentes marquées du sceau de l’expertise et du savoir-faire. 3. Rétablir la crédibilité du Sénégal dans nos rapports avec les partenaires au développement et les bailleurs de fonds qui se posent encore des questions pertinentes sur les capacités de nos dirigeants actuels en matière de compréhension des priorités et de leur prise en charge pour impulser une dynamique du développement sans laquelle la descente aux enfers se poursuivra inexorablement. 4. Créer, rapidement, les conditions d’un vrai dialogue national et non politicien, en allant vers l’organisation des Assises nationales auxquelles les Sénégalais ont massivement adhéré. 5. Préparer la tenue d’une table ronde avec les bailleurs de fonds, à l’exemple de certains pays africains, pour assurer une relance planifiée de l’économie sénégalaise, par la mobilisation des ressources disponibles et par une utilisation rationnelle de celles-ci, avec une participation active de toutes les couches de la nation, en dehors de toutes considérations de politique politicienne. 6. Prendre à bras le corps la question de la cherté du coût de la vie quotidienne des populations, par des mesures de réduction des prix des denrées de première nécessité, en amenant l’Etat à diminuer la partie de recettes fiscales provenant des impôts indirects, de 72 % à 30 %. 7. Il faut, dans tous les cas, respecter les Sénégalais, respecter le principe des libertés démocratiques, rétablir le droit, pour chaque citoyen, de s’exprimer par la marche ou par tout autre moyen qui ne viole pas la loi et qui ne soit pas violent. Il faut démonarchiser l’Etat, les Institutions de la République, les mécanismes de fonctionnement de l’Etat et les instruments d’exercice de la souveraineté qui n’appartiennent qu’au peuple et qui ne sont utilisés que par délégation par les gouvernants. Il faut mettre fin à la politique du « MAATEYE » et à tous comportements allant dans le sens d’une dictature rampante qui s’étend, pas à pas, et qui envahit l’espace politique et l’espace citoyen.

mercredi 8 octobre 2008

Vives remerciements

Le Bureau politique de l’AFP s’est réuni le mardi 07 octobre 2008, sous la présidence de M। Moustapha Niasse, Secrétaire général et a adressé ses « vives félicitations » à M। Niasse qui a rendu publique, le 29 septembre dernier, une déclaration de haute tenue intitulée : « FAIRE FACE ». Et a dénoncé « la menace du choléra dont le nombre de victimes croît dangereusement, notamment à Kaolack »


Concernant le premier point, les progressistes estiment que non seulement, « le texte procède à l’état des lieux, mais il propose des solutions responsables, réalistes et opportunes, aux nombreux maux qui frappent aujourd’hui notre pays, du fait de l’incurie des tenants du pouvoir »। Par ailleurs, le Bureau politique s’est penché sur la situation nationale en retenant essentiellement trois données relevant de questions économiques, financières, sociales et politiques. Revenant sur les inondations, l’Afp a dénoncé « l’inertie du gouvernement de Me Wade qui se réfugie derrière un silence incompréhensible et coupable, après avoir effectué des visites théâtrales sur quelques sites ». « Les populations continuent de faire les frais d’un plan Jaxaay dénaturé dès sa conception, plan qui était en fait une ruse de plus pour bouleverser le calendrier électoral, en saisissant l’occasion pour entretenir une clientèle insatiable. Aujourd’hui, les problèmes liés à l’assainissement demeurent entiers et les sinistrés continuent de subir l’insalubrité avec la menace du choléra dont le nombre de victimes croît dangereusement, notamment à Kaolack. Au lieu de s’amender pour améliorer la transparence dans la gestion des ressources publiques, le gouvernement de Me Wade s’emploie à contourner les contraintes du code des marchés publics » ; indiquent-ils. Et de soutenir que : « C’est dans ce contexte que le pouvoir actuel se livre systématiquement au sabotage de l’Education nationale et de la formation, à la veille de la rentrée scolaire et universitaire. Ce sabotage se traduit par le peu d’intérêt que les pouvoirs publics portent à ce secteur qui détermine tout à la fois la formation des citoyens, la qualité des élites de demain, l’adhésion de ces élites à la mystique du développement et à la valeur du travail. Cela compromet gravement la préservation des valeurs morales et des vertus cardinales qui ont toujours fait distinguer le Sénégal non seulement sur le continent africain, mais dans le monde. Il convient d’éviter de négliger le corps enseignant de tous ordres et de considérer ses composantes comme des populations de parias qui n’ont droit qu’à la portion congrue dans la répartition des ressources nationales. En effet, les pays qui sont sortis du lot comme le Japon après 1945, la Corée du sud après la partition de la Corée, la Thaïlande, le Laos, la Chine, l’Inde et, en Afrique, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont dépassé la notion de ressources et de richesses naturelles, pour se hisser au niveau de la priorité que représente la formation de leurs élites. Ce qui est ahurissant et décevant, c’est que le gouvernement ne semble nullement se préoccuper de créer les conditions d’une rentrée scolaire et universitaire apaisée, quand tous les voyants sont au rouge. Il est temps que le gouvernement se ressaisisse ». Dans le domaine économique et social, le Bureau politique de l’AFP « exprime sa vive préoccupation face au grand déficit que connait aujourd’hui le Sénégal, en matière d’infrastructures, notamment ferroviaires et routières. La liaison Dakar-Bamako est aujourd’hui inexistante. Il s’y ajoute les conséquences de la suppression des accès par voie ferrée à Saint-Louis et toutes les villes qui étaient desservies par cette ligne. Le Sénégal n’a pas le droit de renoncer à développer ses infrastructures ferroviaires. L’état des routes également, dans l’ensemble des départements du pays, a atteint un niveau de délabrement qui nuit à la santé des populations qui se déplacent, détruit les mécaniques des véhicules et décourage tout effort d’échanges commerciaux entre les contrées du pays. Le plus grave, c’est qu’il n’existe plus dans les régions de services d’entretien routier, sans compter les accidents mortels qui se multiplient à l’intérieur du pays ». Et de marteler que : « Toute cette morosité est accompagnée d’un réflexe totalitaire qui ne sauve même plus les apparences. Cinq ans après la tentative d’assassinat du leader du Jëf-Jël, M. Talla Sylla, les criminels, les commanditaires comme les exécutants, courent toujours, alors qu’ils ont été clairement identifiés. En plus, les persécutions contre la presse continuent de plus belle, notamment à travers l’incarcération du directeur de publication de 24 heures chrono, M. El Malick Seck, à qui il est reproché de faire son travail de journaliste ». L’Afp n’a pas été tendre avec le ministère de l’Intérieur. Car, selon les progressistes, « le coup de grâce contre notre démocratie est en train de s’organiser à travers le découpage administratif bassement politicien et la nouvelle mascarade électorale que préparent les fraudeurs zélés du Ministère de l’Intérieur ». Ils dénonceront avec la dernière énergie « la parodie de révision des listes électorales. En plus, la confection des cartes nationales d’identité est presque bloquée, alors que depuis la présidentielle de 2007, plus de 1.500.000 électeurs ont été privés de ce document indispensable, dans le cadre de la stratégie de fraude du pouvoir ». Alassane DIALLO

mardi 7 octobre 2008

Faire face

MOUSTAPHA NIASSE SECRETAIRE GENERAL DE L’AFP

Le Sénégal évolue, de plus en plus intensément, dans un contexte d’interrogations multiples, d’inquiétudes cumulées, de questions sans réponses. Les populations subissent, jour après jour, les effets d’une conjoncture économique et sociale qui déroule ses phases successives comme une vis sans fin.
Les femmes, confrontées aux difficultés de la vie quotidienne des ménages, vivent dans une angoisse existentielle qui embrasse tout à la fois le sort de leurs époux, l’avenir de leurs enfants, l’équilibre familial et des lendemains qui n’annoncent rien qui ressemble à un motif d’espérance. Les jeunes, quel que soit leur niveau de formation et les moyens de leurs parents, vivent le calvaire d’un horizon qui s’estompe progressivement et les perd dans les dédales de la confusion, parce qu’aucune politique sérieuse n’a été conçue et mise en œuvre par les tenants du pouvoir en faveur de cette frange de la population qui, au sein de chaque peuple, porte l’espoir et les enjeux de demain. De plus en plus, le Sénégal sombre dans l’arriération économique, dans la corruption et dans la gabegie. La situation est grave. Déjà, lors du 8ème anniversaire de ma Déclaration du 16 juin 1999, j’annonçais que les tenants du pouvoir prendraient un certain nombre de mesures trop faciles et marquées de violence, conformément à leurs propres méthodes de gestion qui ont montré leurs limites : « 1. augmenter les recettes fiscales ; « 2. privatiser certaines entreprises rentables du secteur public ou parapublic ; « 3. augmenter l’endettement privé intérieur ou extérieur ou les deux à la fois. « L’augmentation des recettes fiscales passe nécessairement par l’accroissement du produit des impôts indirects qui, seuls, représentent plus de 71 % des recettes totales. « Ces impôts sont non seulement inéquitables parce qu’indifférenciés, payés par tous les citoyens, de la même manière et quels que soient les moyens des uns et des autres. Ils sont, en outre, d’une collecte facile. Il s’agit, essentiellement, des taxes sur la consommation, c’est-à-dire des produits les plus demandés sur le marché et de la TVA et des taxes spécifiques sur le carburant et les droits de porte. C’est pourquoi, pour augmenter ses recettes ordinaires, l’Etat laissera encore augmenter les prix des denrées de première nécessité. Il continuera même de favoriser ces augmentations. Il en sera ainsi du carburant, du ciment, de l’eau, de l’électricité, du gaz, du lait, de l’huile et d’autres produits, en somme, de tous les produits et biens de consommation courante qui font l’objet de la demande sociale ». Aujourd’hui, il faut ajouter à ces préoccupations les loyers et la spéculation foncière. A la place de mesures opportunes, élaborées avec la nécessaire vision qui confère à une société la force, la perspicacité, la lucidité et les moyens d’entrer dans la modernité, les tenants du pouvoir dit libéral se livrent, sans limite, à des gesticulations et à des comportements que réprouve la morale républicaine et qui sont contraires aux exigences de bonne gouvernance. Les conséquences d’une telle situation envahissent, de plus en plus, les espaces de libertés et réduisent drastiquement les capacités de production de modules de progrès et de développement des Sénégalais, à tous les niveaux. La pauvreté s’accroît dans les campagnes mais aussi dans les villes. Le chômage s’installe, les hôpitaux manquent de tout et, plus grave, croulent sous le poids d’un endettement irrépressible. Le secteur de l’Education s’enlise dans le mal traitement qui lui est réservé, dans nos Universités, dans nos Lycées et Collèges, dans nos Ecoles de formation technique et professionnelle. A peine annonce-t-on la rentrée scolaire pour la mi-octobre, voilà que sont déposés, déjà, des préavis de grèves qui sont le résultat d’engagements non tenus de la puissance publique et d’une volonté manifeste de refuser tout dialogue avec les enseignants. Le niveau de la dette intérieure que porte l’Etat vis – à – vis des sociétés et entreprises opérant au Sénégal vient de dépasser 300 milliards de francs Cfa, quand la dette extérieure a, de son côté, atteint le montant inquiétant de plus de 900 milliards de francs Cfa. Maintenant, face à une telle situation, les discours politiciens, les incriminations réciproques, les imprécations répétées et les philippiques à l’emporte-pièce doivent être définitivement écartées, même s’il est vrai que de tels comportements proviennent plus souvent des tenants du pouvoir que de la jeunesse de notre pays ou des citoyens organisés dans des formations politiques. Le mal est profond, trop profond. Les promesses vaines n’y changeront rien. Les programmes conjugués au futur, l’idée chimérique d’une centrale nucléaire à Oussouye, pour un coût de 3.000 milliards de francs Cfa au moins et une durée de construction d’un tel ouvrage qui s’étend sur quinze années au moins, rien de tout cela ne peut changer la situation. Les Sénégalais doivent tous se mettre à l’ouvrage et ils le peuvent. Quand l’espoir est tué dans les cœurs, quel pouvoir peut encore avoir de simples paroles de la part d’un gouvernant ou d’un Chef d’Etat, ce dernier tendant à s’occuper davantage de ce qui se passe à l’extérieur du pays, pour de simples raisons de recherche de gloire ou de titres ? Les Sénégalais ne doivent nullement avoir peur de l’avenir, celui-ci est entre les mains de Dieu et s’appelle destin. Mais les Sénégalais, dans la poursuite de ce destin, ont une obligation vis-à-vis d’eux-mêmes, de leur pays et de l’avenir de leurs enfants. Sans doute, enfin, celui qui, pour le moment, se trouve à la tête du pays entendra-t-il la voix qui lui dit : « Ouvrez les yeux sur la souffrance des innocents ! ». La question se pose dès lors de savoir si M. Abdoulaye Wade et son Gouvernement sont capables de s’élever à la hauteur des responsabilités qui sont les leurs pour répondre, avec compétence et dignité, aux appels de la conscience populaire. La question se pose toujours de savoir s’ils sont capables de comprendre, enfin, que le problème des Sénégalais est devenu une question de survie. La crise générée par les divers aspects du phénomène de la mondialisation ne peut servir de prétexte encore moins de tentative d’explication dans l’analyse de la crise sénégalaise, crise multidimensionnelle et multiforme, causée et aggravée par des actes posés, depuis 9 années, par un régime irresponsable et incompétent, nourri à la source pernicieuse d’un pouvoir personnel. Où sont passés les 67 milliards qui avaient été prévus pour lutter contre les inondations, dans le cadre d’un Plan Jaxaay devenu ce que l’on sait, quand des quartiers entiers de Dakar et de sa banlieue sont envahis par les eaux stagnantes, à la faveur des dernières pluies de juillet – août 2008 ? Il faut mettre fin à cette situation. Comme je l’ai indiqué lors de ma conférence de presse du 20 mai 2008, il faut ajuster immédiatement les dépenses de l’Etat aux priorités de l’heure. J’ai préconisé, notamment la création d’un « Fonds budgétaire d’ajustement structurel de 300 milliards au moins, sur une période de trois années, Fonds qui sera alimenté par le prélèvement d’une partie des recettes douanières tirés des produits chimiques entrant au Sénégal, le prélèvement sur les recettes douanières provenant des produits alimentaires importés, et en affectant 50 % de la dotation des crédits de carburant et de téléphone des ministères, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et, évidemment, en commençant par la Présidence de la République et les services qui lui sont rattachés ». A peine quatre mois après, l’évolution de l’endettement intérieur implique un effort financier encore plus important, autour de 20% du budget de l’Etat. Les mesures drastiques qui s’imposent sont dictées à la fois par le souci d’efficacité, d’équité et par le devoir de solidarité. C’est pourquoi aujourd’hui, eu égard à l’aggravation de la situation, nous devons encore aller plus loin et plus vite, dans le train de mesures destinées au redressement de notre pays. A cet effet, pour sa survie, le Sénégal, plus que jamais, a besoin : 1 d’une gestion transparente de l’Etat et de ses démembrements ; 2 d’un retour définitif et sécurisé aux valeurs de la République, loin de tout pouvoir patrimonialisé et de dérives monarchiques qui ont fait la preuve de leur nocivité, au détriment des populations de notre pays ; 3 de l’arrêt immédiat de la gabegie et de la mauvaise gestion des ressources publiques et de l’opacité qui entoure des investissements de nature publique, quand toute idée d’audit est devenue un chiffon rouge pour les tenants du pouvoir ; 4 de revoir les politiques en cours et mettre en place, sans attendre, des mécanismes destinés à réhabiliter les secteurs : de l’Education nationale ; de la Santé ; de l’Aménagement du territoire, dans la répartition et dans l’installation équilibrées des structures et équipements du développement en faveur de toutes les régions du pays ; de la formation des Sénégalais, pour préparer notre entrée progressive dans la société du savoir, depuis l’ingénieur, le médecin, l’enseignant jusqu’à l’ouvrier spécialisé, dans le cadre d’une planification de nos ambitions pour demain, voulant que le Sénégal soit un pays moderne, développé, capable de se prendre en charge et apportant sa contribution au rendez-vous des nations et à leur progrès, avec dignité et avec panache, pour la fierté des générations présentes et futures ; de la réduction des dépenses de l’Etat, en commençant par une amputation de 50 %, et cela sans attendre, des budgets de la Présidence de la République et de l’Assemblée Nationale, par la suppression du Sénat et par celle des innombrables Agences qui sont rattachées aux services du Chef de l’Etat. Le nombre d’Ambassades et de Consulats du Sénégal à l’étranger doit faire l’objet d’une réduction, comme cela avait été décidé en 1978 – 1979, en accord avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Ne seraient alors conservées que les Représentations diplomatiques du Sénégal dans des pays avec lesquels nous entretenons un partenariat mutuellement bénéfique et auprès d’Institutions internationales comme l’ONU, à New-York et à Genève, avec l’Union Européenne, à Bruxelles, et avec l’Union Africaine, à Addis-Abeba. Naturellement, il faut, ici et maintenant, mettre fin aux nombreux voyages inutiles des tenants du pouvoir, réduire de moitié la taille du Gouvernement, du Bureau de l’Assemblée, supprimer tous les contrats spéciaux complaisants, mettre fin aux fonctions fictives et coûteuses, ajuster les factures téléphoniques et des logements conventionnés à la situation actuelle des finances publiques, procéder à une gestion plus rationnelle du parc automobile de l’Etat. La mise en place de ce fonds sera subordonnée au vote, dès l’ouverture de la prochaine Assemblée, d’une loi des Finances rectificative, pour corriger les errements budgétaires, notamment en matière de dépenses. Il convient, en effet, de bloquer les investissements de prestige, en faveur des investissements productifs et du volet social. Il s’agit aussi de mettre fin au piétinement des Institutions de la République et, en particulier, de l’Assemblée Nationale, par une application stricte du principe de la séparation des pouvoirs, principe posé dans la Constitution de la République. Il convient également d’assurer la sécurité des Sénégalais par la protection des citoyens, devant les dérives constituées par des actes de nature administrative ou politique, qui viennent fréquemment violer les principes liés aux libertés individuelles ou collectives. Par ailleurs, le dossier de la crise casamançaise mérite d’être traité avec rigueur, lucidité et compétence. Une telle ambition est tout à fait réalisable s’il s’engage des négociations véritables avec les interlocuteurs du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) et avec toutes les bonnes volontés qui existent présentement, dans les milieux confessionnels, musulmans et chrétiens, et au sein de la société civile. Les Sénégalais sont en mesure d’assumer leur destin et de prendre leurs responsabilités pour sauver leur pays. Il peut arriver dans l’histoire et dans l’évolution d’une nation des situations exceptionnelles et des moments de remise en cause, qui conduisent à un retour aux vertus de la concertation et du dialogue, sans qu’aucune des parties en présence se considère comme étant supérieure à l’autre. Et les Sénégalais ont l’obligation de se ressaisir pendant qu’il est encore temps. Cet impératif catégorique devra impliquer nos compatriotes établis à l’étranger, les Sénégalais de l’Extérieur parmi lesquels se trouvent compétence, rigueur, savoir-faire et expérience dont le pays a tant besoin. A cet égard, les Assises nationales constituent un brillant exemple de solidarité dans la conjugaison de toutes les compétences, au service des urgences, des vraies urgences. Nous devons également inscrire, dans la logique de notre volonté de sauver le Sénégal, nos partenaires au développement et les Institutions internationales qui nous apportent un soutien d’appoint, pour compléter l’effort national, dans l’esprit du principe de complémentarité entre les peuples et les Etats membres de la Communauté des Nations. Fait à Dakar, le 25 septembre 2008 Moustapha Niasse * Le chapô est de la rédaction Exergues 1/ De plus en plus, le Sénégal sombre dans l’arriération économique, dans la corruption et dans la gabegie 2/ Le niveau de la dette intérieure que porte l’Etat vis – à – vis des sociétés et entreprises opérant au Sénégal vient de dépasser 300 milliards de francs Cfa 3/ les discours politiciens, les incriminations réciproques, les imprécations répétées et les philippiques à l’emporte-pièce doivent être définitivement écartées… 4/ Les Sénégalais sont en mesure d’assumer leur destin et de prendre leurs responsabilités pour sauver leur pays.

mardi 30 septembre 2008

Crise dans tous les secteurs : Niasse appelle les Sénégalais à 'faire face'

‘De plus en plus, le Sénégal sombre dans l’arriération économique, dans la corruption et dans la gabegie। La situation est grave…le mal est profond, trop profond’। Ces mots sont du secrétaire général de l’Afp qui vient encore une fois de tirer la sonnette d’alarme dans une déclaration appelant les Sénégalais à ‘faire face’ à la situation actuelle du pays।De la précarité des conditions de vie des Sénégalais à la ‘crise’ des finances publiques en passant par celle des entreprises, des secteurs de la santé et de l’Education, rien n’a été passé sous silence par Moustapha Niasse qui appelle les Sénégalais à se retrousser les manches. ‘Maintenant, face à une telle situation, les discours politiciens, les incriminations réciproques, les imprécations répétées et les philippiques à l’emporte-pièce doivent être définitivement écartées … ’


En effet, indique le patron de l’Afp, ‘Les Sénégalais doivent tous se mettre à l’ouvrage et ils le peuvent’. Moustapha Niasse qui semble ne plus compter sur le chef de l’Etat pour ‘sauver’ le Sénégal de s’interroger en ces termes : ‘Quand l’espoir est tué dans les cœurs, quel pouvoir peut encore avoir de simples paroles de la part d’un gouvernant ou d’un Chef d’Etat, ce dernier tendant à s’occuper davantage de ce qui se passe à l’extérieur du pays, pour de simples raisons de recherche de gloire ou de titres ?’
Néanmoins, le patron des progressistes estime que les Sénégalais ne doivent nullement avoir peur de l’avenir. ‘Celui-ci est entre les mains de Dieu et s’appelle destin. Mais les Sénégalais, dans la poursuite de ce destin, ont une obligation vis-à-vis d’eux-mêmes, de leur pays et de l’avenir de leurs enfants… Sans doute, enfin, celui qui, pour le moment, se trouve à la tête du pays entendra-t-il la voix qui lui dit : ‘ ouvrez les yeux sur la souffrance des innocents !’’
La question se pose dès lors, aux yeux de Moustapha Niasse, de savoir si Me Wade et son Gouvernement sont capables de s’élever à la hauteur des responsabilités qui sont les leurs pour répondre, avec ‘compétence et dignité’, aux appels de la conscience populaire.
‘La question se pose toujours de savoir s’ils sont capables de comprendre, enfin, que le problème des Sénégalais est devenu une question de survie’, martèle le secrétaire général de l’Afp. Non sans préciser que la crise génèrée par les divers aspects du phénomène de la mondialisation ‘ne peut servir de prétexte encore moins de tentative d’explication dans l’analyse de la crise sénégalaise, crise multidimensionnelle et multiforme, causée et aggravée par des actes posés, depuis 9 années, par un régime irresponsable et incompétent, nourri à la source pernicieuse d’un pouvoir personnel’.
Excédé, l’ancien Premier ministre martèle : ‘Il faut mettre fin à cette situation’.
Rappelant ses propos tenus lors de sa conférence de presse du 20 mai 2008, Niasse clame qu’il faut ajuster immédiatement les dépenses de l’Etat aux priorités de l’heure. En effet, le chef des progressistes avait préconisé, notamment la création d’un Fonds budgétaire d’ajustement structurel de 300 milliards au moins, sur une période de trois années. Fonds qui sera alimenté par le prélèvement d’une partie des recettes douanières tirés des produits chimiques entrant au Sénégal, le prélèvement sur les recettes douanières provenant des produits alimentaires importés, et en affectant 50 % de la dotation des crédits de carburant et de téléphone des ministères, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et, évidemment, en commençant par la Présidence de la République et les services qui lui sont rattachés.
En effet, pour sa survie, Moustapha Niasse estime que le Sénégal, plus que jamais, a besoin: ‘d’une gestion transparente de l’Etat et de ses démembrements ; d’un retour définitif et sécurisé aux valeurs de la République, loin de tout pouvoir patrimonialisé et de dérives monarchiques qui ont fait la preuve de leur nocivité, au détriment des populations de notre pays ; de l’arrêt immédiat de la gabegie et de la mauvaise gestion des ressources publiques et de l’opacité qui entoure des investissements de nature publique, quand toute idée d’audit est devenue un chiffon rouge pour les tenants du pouvoir ; et de la révision des politiques en cours…’
La mise en place de ce fonds, explique-t-il, sera subordonnée au vote, dès l’ouverture de la prochaine Assemblée, d’une loi des Finances rectificative, pour corriger les errements budgétaires, notamment en matière de dépenses. Il convient, de l’avis de Niasse, de bloquer les investissements de prestige, en faveur des investissements productifs et du volet social. ‘Il s’agit aussi de mettre fin au piétinement des Institutions de la République et, en particulier, de l’Assemblée nationale, par une application stricte du principe de la séparation des pouvoirs, principe posé dans la Constitution de la République’.
Georges Nesta DIOP